The Mail on Sunday nous révèle que depuis le confinement, on compte désormais 20 % d’enfants supplémentaires en attente d’un traitement de changement de sexe sur le NHS [National Health Service, le service de santé publique britannique].
Selon de nouveaux procès-verbaux de réunion découverts par ce journal, il y aurait environ 5 500 enfants sur liste d’attente en vue d’obtenir un traitement au controversé Gender Identity Development Service (GIDS) de Tavistock and Portman Trust à Londres.
Les hauts responsables du NHS trust craignent que « la liste se soit considérablement allongée pendant le confinement » et le conseil d’administration y voit quelque chose de très préoccupant.
Sur les conséquences possibles liées au confinement, Stephanie Davies-Arai, fondatrice du groupe de campagne Transgender Trend, a déclaré hier soir : « La vie s’est arrêtée, littéralement. Alors les adolescents, en pleine construction de leur identité à cette période de leur vie, se sont rabattus sur Internet. Les jeunes sont bombardés de messages qui prétendent que tous leurs problèmes, leurs insécurités et leurs angoisses découlent de leur transidentité. »
Le nouveau chiffre de 5 500 constitue une augmentation massive par rapport aux estimations réalisées l’année dernière.
En janvier 2021, la Care Quality Commission a fait état d’une liste comptant 4 600 personnes après inspection du GIDS.
Paul Burstow, l’ancien ministre de la Santé libéral démocrate qui préside le Tavistock Trust, a déclaré que cette la liste d’attente grandissante du GIDS inquiétait le conseil d’administration.
Ces informations nous parviennent alors que la CQC a découvert de nombreuses défaillances à la clinique, après que plusieurs lanceurs d’alerte ont fait part de leurs inquiétudes quant à l’incapacité du GIDS à venir en aide aux enfants vulnérables, tout en incitant les enfants à se tourner vers des traitements de changement de sexe irréversibles.
Ces préoccupations ont été reprises dans un récent examen du NHS England par Hilary Cass, ancienne présidente du Royal College of Paediatrics and Child Health.
D’après le docteur Cass, on mettait la pression aux médecins pour qu’ils ne contredisent pas les enfants qui souhaitaient changer de sexe.
Son examen intermédiaire indique également que l’absence d’orientations cliniques formelles et l’étouffement du débat ont rendu de nombreux médecins « nerveux » à l’idée de faire bénéficier les enfants d’un « soutien plus solide ».
La Care Quality Commission a découvert de nombreuses défaillances à la clinique, après que plusieurs lanceurs d’alerte ont fait part de leurs inquiétudes quant à l’incapacité du GIDS à venir en aide aux enfants vulnérables, tout en incitant les enfants à se tourner vers des traitements de changement de sexe irréversibles.
Le rapport soutenu par le NHS indique que l’on administrait aux jeunes qui le demandaient des bloqueurs de puberté ou des hormones de changement de sexe controversés, plutôt que de les inviter à la réflexion, voire même leur proposer d’autres traitements qui leur auraient sans doute été plus bénéfiques.
Le rapport final du docteur Cass, attendu plus tard cette année, devrait sonner le glas du GIDS, qui était jusqu’alors le seul centre de traitement du NHS pour les questions de genre en Angleterre.
Les organismes régionaux du NHS seront donc invités à créer leurs propres cliniques et services. Le GIDS a connu une augmentation spectaculaire de sa charge de travail annuelle au cours de la dernière décennie.
Seuls 138 enfants étaient concernés par le traitement en 2010/11. Ce nombre est passé à 2 383 en 2020/21, soit 17 fois plus.
Au début des années 2010, la majorité des enfants sur les listes de traitement étaient nés de sexe masculin. À l’heure actuelle, les patients nés de sexe féminin constituent désormais l’essentiel du nombre de cas.
Les raisons de ce changement sont inconnues, mais certains experts avancent l’idée d’une crise de santé psychologique plus répandue chez les filles britanniques, ces dernières étant plus susceptibles de se plaindre d’anxiété, de dépression et d’automutilation par rapport aux garçons.
Hier soir, la baronne Nicholson, une militante convaincue des questions relatives aux transgenres, a appelé à une évaluation « patiente » et « calme » des enfants en prise avec les questions d’identité de genre.