On se calme tout de suite, les assoces : le titre, c’est une vanne. On va rester dans ce registre parce qu’on parle de la magnifique et talentueuse Rosa, devant qui toutes les fées médiatiques se penchent. Selon TMC (Télé Ma Communauté), c’est la nouvelle reine du stand-up. Eux disent « l’étoile montante », et on imagine qu’ils n’ont pas fait exprès. Rosa, déjà, le prénom, ça sent la Luxemburg, les parents trotskistes, et c’est le cas. Elle l’avoue dans cette vidéo de Quotidien, le magazine LGBT de la rédaction de TF1.
Rosa admire Glucksmann, qui est « trop beau »
De l'amour, beaucoup de sexe (genre vraiment beaucoup) et des larmes : l'humoriste Rosa Bursztein nous pitche le film "Love" de Gaspar Noé, et ça donne ça ❤️
Son livre "Les mecs que je veux ken" est disponible en librairie. pic.twitter.com/ucxMtmgCGt— Konbini (@KonbiniFr) January 24, 2022
Son spectacle parle de « sexualité » et son podcast s’appelle « Les mecs que j’veux ken ». Bursztein, c’est sûrement le futur grand nom de l’humour : Dieudonné, Gaspard et Blanche n’ont qu’à bien se tenir ! Le premier, déjà, n’a même pas accès à tous les médias que Rosa a faits, la honte.
En plus, elle rit en permanence, ce qui nous entraîne fatidiquement à rire. Dieudonné, lui, sur scène, ne rit pas souvent. En plus, il crie tout le temps, il gronde le public et il fait la tête. Tout pour déplaire !
— Un être humain (@Un_EtreHumain) November 16, 2022
Et puis les spectacles de Rosa sont intelligents, par exemple ça parle de psy et de Bund, de trotskisme, mais on n’a pas trop compris si cette vidéo était de l’humour ou de la propagande sioniste, c’est pas clair et on n’a pas été au bout, malgré le talent des deux grands comédiens.
Le stand-up, avec ou sans trait d’union, est un art difficile. On a l’air de critiquer Rosa, mais il faut beaucoup de courage – ou d’ego – pour aller au devant d’un public, même acquis (on pense à celui de Yann Barthès, wokissime).
On a été piquer, au hasard, une autre humoriste seule en scène, car aujourd’hui, grâce au féminisme et à la discrimination positive, les femmes occupent le terrain de l’humour et en chassent les hommes. Voilà ce que ça donne :
On va terminer cette pénétration intellectuelle dans l’univers de l’humour féministe par une bonne femme tirée de l’université, Sabine Melchior-Bonnet (toujours doubler le nom plus faire plus mieux et bien montrer qu’on existe en tant que femme et que le mari est accessoire) qui nous explique que le rire féminin est révolutionnaire et anti-hommes, l’homme incarnant le « sérieux ».
Inter : « Au fond ce sont un peu les hommes qui ont interdit aux femmes de rire, c’est ça un peu ce que vous êtes en train de nous dire ? »
Melchior : « C’est ça. »
Son étude extrêmement poussée dans Le Rire des femmes, paru aux PUF, arrive à une conclusion assez incroyable :
Pour les femmes, pour qui il fut longtemps mal interdit, « le rire, c’est un pouvoir de subversion », explique l’historienne. « Une façon de détourner l’ordre de la raison masculin, le sérieux masculin. C’est une manière de contester la parole masculine. »
« Mais le rire des femmes a probablement toujours existé, d’une façon ou d’une autre. C’est du poil à gratter dans le dialogue ! »
Du « poil à gratter dans le dialogue », voilà une découverte fondamentale. Dès qu’on tombe sur sa thèse, on vous envoie la grosse PUF en PDF.