Depuis plusieurs années, Roman Polanski est sous le coup d’une menace d’extradition. Après les résultats des élections polonaises ce week-end, le réalisateur pourrait bien ne plus pouvoir remettre un pied dans son pays natal.
Les élections législatives qui se sont déroulées ce week-end en Pologne n’ont pas eu comme seul effet de voir la droite conservatrice revenir au pouvoir. Le passage aux urnes pourrait bien changer la donne pour Roman Polanski aussi. Le réalisateur franco-polonais est, depuis 1977, poursuivi par les États-Unis qui demandent son extradition afin de le juger pour avoir eu une relation sexuelle avec une mineure.
Jusqu’à maintenant, le cinéaste a échappé aux diverses demandes, cependant après la victoire du parti de droite conservateur (PiS) aux élections législatives ce week-end, cela pourrait changer. La justice polonaise examine une nouvelle requête d’extradition concernant Roman Polanski et les propos du leader du nouveau parti majoritaire, Jaroslaw Kaczynski, ne devraient pas rassurer le réalisateur. « Ne pas être rendu responsable de ses actes parce qu’il est un cinéaste exceptionnel de renommée mondiale ? Nous allons rejeter totalement cette attitude », a-t-il déclaré peu avant le scrutin. Les juges en charge de la demande américaine devrait se prononcer vendredi. Comme le veut la loi en en Pologne, s’ils donnent suite à la requête, ce sera ensuite au ministre de la Justice d’accorder ou non l’extradition.
Dans le cas où la Pologne se prononcerait en faveur de son extradition aux États-Unis, Roman Polanski n’aurait comme seule solution, pour se soustraire à la demande américaine, de ne pas remettre un pied dans son pays natal.