Quarante ans de scandale que les avocats de Roman Polanski auraient souhaité enterrer en cette fin d’année. Ils avaient en effet demandé à la mi-décembre au tribunal de Los Angeles d’abandonner les poursuites à l’encontre de leur client, accusant les juges en charge du dossier et les procureurs d’avoir commis de « graves fautes professionnelles ». Leur demande n’a pas été entendue.
Fin octobre, Roman Polanski a manqué d’être arrêté en Pologne, et n’a évité l’extradition qu’à cause d’un problème de traduction. Les États-Unis poursuivent toujours le cinéaste – une traque qui dure depuis bientôt 40 ans, liée aux accusions de viol qui pèsent sur le réalisateur. Sa fuite loin des USA pour éviter son procès en 1978 pousse en effet la justice américaine à ne lui laisser aucun répit : s’il a mis un terme au procès civil en payant environ 180 000 euros à l’accusatrice Samantha Geimer, le procès pénal est lui toujours en cours.
Il y a 15 jours pourtant, Roman Polanski s’était mis à espérer que 2015 signerait la fin de ses ennuis avec la justice. Ses avocats avaient en effet déposé une demande au tribunal de Los Angeles : que les poursuites à l’encontre de leur client soient définitivement abandonnées.