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Retour sur quelques affaires de politiciens pédophiles en France

À chaque fois qu’un politicien pédocriminel est mis sur la sellette, il n’est rapidement plus question que de « rumeurs », finalement il ne se passe rien et les croyants (en l’existence d’un réseau) passent pour des hystériques. Pourtant, la manière dont ces affaires sont minimisées et les victimes décrédibilisées est tellement caricaturale que cela devrait mettre la puce à l’oreille des citoyens/électeurs.

On a déjà parlé longuement de l’affaire Baudis, qui est assez symptomatique de la stratégie d’étouffement et d’attaque contre les victimes. À tel point qu’on est obligé de se demander pourquoi toutes ces manœuvres, ce qui amène inévitablement à se poser des questions sur la version officielle de cette affaire.

On va ici aborder d’autres affaires, qui ne constituent qu’une infime partie de la réalité.

 

Le Coral

Cette affaire explose en 1982, quand le juge Michel Salzmann est chargé de mener une instruction suite aux à la plainte de parents (ou d’une voisine du Coral, selon les versions) et aux déclarations d’un certain Jean-Claude Krief, qui fut quelque temps éducateur dans ce « lieu de vie » d’un genre nouveau où vivaient des jeunes autistes ou difficiles. Bien que des dizaines de personnalités aient été citées dans le dossier, la propagande officielle est parvenue à un miracle : faire croire que tout était bidon dans cette affaire.

Le jour de la perquisition au Coral, le 13 octobre 1982, les responsables avaient été prévenus de la descente de police.

Au final, quelques lampistes ont été vaguement condamnés, dont le directeur du centre, le psychiatre Claude Sigala, qui était très introduit dans les milieux « intellectuels » et socialistes et a pris 3 ans de prison pour « attentats à la pudeur sans violence sur mineur de moins de 15 ans » (il a pris 30 mois de sursis en appel). Un éducateur, Jean-Noël Bardy, qui a admis recourir à des « activités sexuelles thérapeutiques » et avoir eu « une relation amoureuse » avec un jeune, a quant à lui pris deux ans de sursis en appel.

Il est vrai que celui par qui le scandale est arrivé n’était pas vraiment un témoin crédible, ayant déjà une histoire de chèques falsifiés sur le dos, et qu’en plus il a tenté de refourguer à plusieurs rédactions un PV falsifié [1]. Parmi les personnalités qu’il a citées devant les policiers comme étant des visiteurs du Coral, il y avait un ministre socialiste que je ne peux citer [2] puisque je défends la thèse selon laquelle le Coral était réellement devenu un bordel, ou encore un juge qui était alors chef de cabinet de la secrétaire d’État à la famille et qui selon certains était l’un des administrateurs du Coral. Il y avait aussi le fils du ministre « suicidé » Robert Boulin, qui avait signé un manifeste en faveur de pédophiles renvoyés au tribunal et dirigeait une association appelée SOS Enfants, qui envoyait des enfants au Coral.

Puis, on nous a expliqué que Kreif et son frère Michel (informateur des RG retrouvé mort peu après [3]) comptaient faire chanter le ministre avec cette affaire d’enfants violés au Coral.

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Notes

[1] Toutefois, selon le journal d’extrême droite Minute qui a reçu Krief avec son faux PV, mais ne s’est pas laissé avoir, il s’agissait là d’une « manœuvre policière » destinée à les décrédibiliser. Ce qui ne serait pas impossible, vu la position de Krief à ce moment. En outre, ce PV a en-tête de la préfecture n’a pu être volé que par un policier ou un membre de la préfecture.

[2] Au sujet de ce ministre, un document des renseignements citait une affaire de pédophilie remontant à 1988 dans le sud-est de la France, et évoquait, selon L’Express « avec force détails scabreux, le couple XXX, citant des écoutes téléphoniques que personne n’a jamais entendues et qui ont été, selon la note, détruites depuis », mais le journal s’empresse d’ajouter que « la hiérarchie policière n’accorde aucune crédibilité à l’assertion », ce qui est un miracle puisqu’aucune enquête n’a été menée. Idem au sujet d’une arrestation au Maroc de ce ministre, suivie d’une « exfiltration discrète organisée par l’Elysée », en raison d’une « affaire de mœurs ». Là encore aucune enquête n’a été menée, mais le journal affirme qu’il n’y a « pas la moindre preuve ». Nous voilà bien rassurés.

[3] À part la police, tout le monde a conclu à un assassinat.

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