Un développement de l’essayiste et philosophe Jean-Marc Vivenza.
Luttez contre la décadence avec René Guénon et Kontre Kulture !
Aller plus loin avec le coffret « René Guénon »
RDP | Décembre 2022 |32 | CulturePhilosophieReligionTradition |
Une vidéo pédagogique de Charles Robin alias « Le Précepteur » : Luttez contre la décadence avec René Guénon et Kontre Kulture : Aller plus loin avec le coffret « René Guénon »
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Dans Orient et Occident, René Guénon dresse en quelques lignes le stéréotype du toutaulogue de plateau télé comme l’urologue Covidiste géostratège à intelligence artificielle faible (pauvre) : "L’homme (occidental moderne) qui a reçu une demi-instruction, au contraire, a presque toujours une mentalité déformée, et ce qu’il croit savoir lui donne une telle suffisance qu’il s’imagine pouvoir parler de tout indistinctement ; il le fait à tort et à travers, mais d’autant plus facilement qu’il est plus incompétent ; toutes choses paraissent si simples à celui qui ne connaît rien !".
Bref le stéréotype du manager.
Un Français se disant attaché à la Tradition Française, ou au Catholicisme, se doit de connaître et d’apprecier au moins une partie de l’ oeuvre de René Guénon.
Sinon c’est un ignorant et c’est peut être aussi bien, et si il rejette en bloc son œuvre sans même chercher à la connaître par peur d’attraper une franc maçonite aiguë, un trou du cul pure et simple.
Mais il faut leur dire plus gentilment sinon on passe pour un autiste.
Qu’ils aillent donc tous se faire osculter par l’Occident dépravé et l’Orient inversé, mais gentilment, c’est à dire en en toute bonne foi.
Sinon lire un livre de René Guénon en moins d’un an est pour moi impossible, d’ailleurs je n’en ai jamais finit aucun .
Deux pages et je dors comme un bébé, mais un bébé c’est loin d’être un con.
Grotesque. La critique du monde moderne athée de Guénon est tout à fait pertinente, qui le nie ?
En revanche, Guénon est un parfait gnostique, on retrouve chez lui le panthéisme et l’émanatisme propres à toute gnose. Rien de très original.
Pour ne pas avoir compris l’antagonisme de la gnose et du catholicisme, il faut que les chrétiens d’aujourd’hui aient vraiment perdu, avec tout bon sens, l’essentiel de la doctrine chrétienne.
Ne vous énervez pas Donoso... L’œuvre de RG se lit avec l’intuition car c’est de l’ésotérisme et en conséquence vous avez toujours plusieurs niveaux de lecture en fonction de votre compréhension. Vous remarquerez qu’il en est de même pour les livres Saints. La Bible voile l’ésotérie par des paraboles, plus à même à l’époque de toucher la compréhension du plus grand nombre.
Un bébé c’est loin d’être un con....mais il y a de grandes chances, aujourd’hui, qu’il le devienne...On le reconnaîtra, entre autre, à ce qu"il s’endort quand il a lu deux pages..sauf bien sûr quand c’est une BD
René Guénon , il aide les primo traumatisés de naissance voir même intra utérin à faire leur deuil des autres, des Noël en famille, d’avoir le droit de voir leurs gamins comme tout le monde ou presque, d’être compris par les infra cons n’ayant jamais rien vécu de vraiment dur mis à part leur naissance et leur première rupture amoureuse quand ils ont déjà été amoureux de quoi que ce soit, ce qui différencie un être en état constant de stress post traumatique d’un autre, c’est que l’un ne peut faire confiance à rien d’autre que son ressenti émotionnel, quand l’autre ne se base que sur le jugement de valeur des autres pour avoir le sentiment de bien agir . Sans choc traumatique point de salut ? Peut être pas dans des temps plus anciens, mais aujourd’hui c’est une quasi certitude, mais il y a les traumatisés par des expériences individuelles incommunicables qui nuisent constamment au bon fonctionnement social, et les traumatisés de groupe, qui sont traumatisé ensemble, qui ont besoin des autres pour se traumatiser tous ensemble de non événements vécu directement dans leur chair, pour ensuite avoir le droit de se plaindre et de décider tous ensemble qui mérite d’être plaind et qui ne le mérite pas.
En France pour être plaind et intègré par la méritocratie de la pitié, il faut être une chance, le mâle blanc lui, doit être un vrai bourgois qui vit de ses acquis familiaux, un manutentionnaire teubé , ou bien crever.
René Guénon lui explique pourquoi, au mâle blanc non franc mac, pourquoi la terre entière se fou de sa gueule au mâle blanc.
Et il a été jusqu’à mettre une grosse quenelle à nos chances en allant directement au plus haut lieu de la gnose du point de vue des mystiques de toutes les traditions.
C’est pourquoi le mâle blanc polytraumatisé par nos chances et leurs maîtres, aime prononce son nom a René, car personne ne l’a pour l’instant dépassé à l’écrit en français maconique moderne, la langue que tout les français maîtrisent plus ou moins bien. Ni sur le fond ni sur la forme.
Il réconcilie l’universalisme français avec le pourquoi beaucoup s’en sont ennorgueullis, a tord ou a raison, mais très peu sont capable de supporter les poly traumatisme qui résultent obligatoirement de l’universaliste français qui va au bout de sa ligne de conduite primordiale :
vivre , et laisser vivre.
Intéressant ce point de vue de polytraumatisé comme initiateur de ce changement radical, comme déclencheur de ces révolutions coperniciennes de la pensée, mais ce n’est pas suffisant et notamment René Guenon indique dans Orient et Occident :
"ce n’est pas une question d’instruction plus ou moins étendue, c’est une question d’ "horizon intellectuel", et c’est là quelque chose qui ne peut se modifier, qui est inhérent à la nature de chaque individu humain".
Après il faut trouver la bonne source de Kontre Kulture, le bon concentrateur de sources travaillées... C’est très bien ici !
René Guénon, correspondance avec Louis Caudron, non publié, 1932-1950. Le Caire, 27 juin 1936 :
[...] la restauration initiatique en mode occidental me paraît bien improbable, et même de plus en plus comme vous le dites ; au fond, du reste, je n’y ai jamais beaucoup compté, mais naturellement je ne pouvais pas trop le montrer dans mes livres, ne serait-ce que pour ne pas sembler écarter “a priori” la possibilité la plus favorable. Pour y suppléer, il n’y a pas d’autre moyen que de recourir à une autre forme traditionnelle, et la forme islamique est la seule qui se prête à faire quelque chose en Europe même [...]
L’Islam n’est pas dans un « syncrétisme » œcuménique. Mais il y a ce verset du Quran :
« Si Dieu l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. Mais il a voulu vous éprouver par le don qu’il vous a fait. Cherchez à vous surpasser les uns et les autres par les bonnes actions. Votre retour à tous se fera vers Dieu, il vous éclairera au sujet de vos différends » (Sourate 48-verset 5).
Autrement dit l’Islam se considère la meilleure religion mais reconnaît l’utilité des autres religions si ses croyants sont sincères en voulant servir Dieu et les hommes.
L’Islam croit en la peine de mort. Peu importe si les chrétiens l’ont abandonné.. les musulmans sont là pour leur rappeler leur engagements anciens. Et il faut savoir que l’Islam a toujours influencée le christianisme…
Une chose qui va paraître folle pour nos contemporains mais qui finira un jour par être réadopté par les gens qui ont du bon sens. Les châtiments corporels ont été banni en Occident parce que c’est soit disant barbarique.
Et donc la charia prone 100 coups de fouets pour une peine lorsque l’occident prône l’enfermement pour 10 mois par exemple.. Quelle peine est la meilleur ? L’occident affirme qu’il a une civilisation supérieur aux autres peuples sur la planète car son système a abolis la peine de mort et les châtiments corporels… MAIS la prison n’est qu’une façon élaborée de diffuser la violence sur 10 mois pour la rendre indolore… Mais cette violence est bien pire… Elle est psychologique… Le mec a investis sa vie dans beaucoup de chose et en dix mois il pourra perdre sa carrière professionnelle, sa réputation, sa femme, ses enfants, sa maison, sa voiture, devenir endetté et faire de la peine à sa famille…
La charia islamique va lui donner discrètement 10 coups de fouets par mois pendant 10 mois… Discrètement une fois par mois il recevra sa punition sans que personne ne le sache… Il ne va rien perdre de ce qu’il a construit MAIS IL SERA SÉVÈREMENT PUNIS… Que demande le peuple ? La loi et l’ordre et la punition pour les récalcitrants… pas les marginaliser pour qu’ils deviennent pire encore ? Quelle est cette invention qu’est la prison où on réunis sous un même toit les apprentis criminels avec les criminels endurcis ?? Tout le monde sait que ce modèle est pourrie… On économiserais énormément d’argent en simplifiant les choses à coups de bâtons… Pas n’importe comment… Sans endommager la santé du coupable.
Les chrétiens vont y revenir…
Vivenza a raison : Guénon est comme Joseph DeMaistre : le monde moderne est condamné et doit être combattu avec les armes réunies de la contre-révolution et de l’ésotérisme de la franc-maçonnerie traditionnaliste. Ce qui correspond tout à fait au point de vue fortement anti-moderne, anti-laïcard et anti-socialiste de la Haute Église d’Angleterre, le courant le plus conservateur de l’église anglicane.
L’oeuvre de Guénon se distingue par ailleurs par sa souveraine ignorance de l’entièreté de la philosophie idéaliste d’Europe médiane, avec au premier plan les Allemands. Les idéalistes allemands étant les héritiers de la véritable théosophie au sens du très ésotérique Saint Paul. Théosophie fondée par le disciple paulinien légendaire Denys l’Aréopagite et poursuivie sur la base d’une expérience de vision intérieure et de ressenti des plus profonds chez Jacob Boehme et les penseurs idéalistes allemands.
Mis à part sa connaissance étendue de la franc-maçonnerie écossaise, Vivenza est surtout connu comme un expert de Jacob Boehme, le théosophe, connu comme le "Philosophe inconnu", "philosophe teutonique", que Guénon méprisait souverainement, alors qu’elle devait transformer intérieurement Louis-Claude de Saint Martin. Voilà un autre trait caractéristique de Guénon : sa suffisance et son arrogance intellectuelle, étalant sans gêne une ignorance abyssale de la culture occidentale celtique et germanique. On peut néanmoins reconnaître à Guénon d’avoir répudié les ordres prétendument "martinistes", qui méritent les condamnations les plus dures et dont la trahison spirituelle est d’autant plus gravite que leur activité est réellement à un cheveu de la magie noire et du satanisme (Papus, J. Péladan, Stanislas de Guaïta, etc.) tout en se réclamant de la pensée d’un des plus illustres représentants du christianisme ésotérique, Louis-Claude de Saint Martin.
Guénon dénonce l’Anglais comme un peuple non pas de tradition mais de coutumes, c’est-à-dire, placé dans une posture de la plus terrible, brutale modernité enjolivée de superstitions, en gros du Harry Potter, Frodon Saquet... car plein de coutumes totalement vidées de leur raison d’être. Et il semblerait que, sur ce point, le mépris de Guénon, de posture élitiste, se confirme :
"Les Celtes n’existent pas"
https://www.courrierinternational.c...
Je ne sais pas si ce déni est lié à l’actuelle situation économique et sociale catastrophique ayant pour conséquence pour ceux qui se sentent celtes, calédoniens (pictes), scots de se régionaliser afin de sortir de ce système néolibéral mortel, mais il se passe quelque chose là-bas dans la sociologie profonde du "Royaume-Uni" : peut-être que la vieille taupe n’aime pas les pédophiles ?
@Pamfli,
La critique anti-anglaise de Guénon est tout simplement celle de Joseph DeMaistre, celle du rationalisme de la pensée des Lumières, de l’intellectualisme mortifère. Les loges anglaises ont, en revanche, préservé une connaissance des Mystères extrêmement ancienne, mais elle est figée dans des symboles et des pratiques mécanisées, bien que redoutablement efficaces, instrumentalisées dans un but de domination mondiale, au service de forces démoniaques liées au matérialisme.
Guénon admirait l’hindouisme mais a complètement ignoré les travaux (rassemblés plus tard par Dumézil) retraçant les origines aryennes de l’hindouisme, les faisant remonter aux mêmes sources originelles que la civilisation druidique, laquelle régna il y a bien longtemps sur toute l’Europe, de l’extrême-ouest à la Sibérie, sous diverses appellations (Trottes chez les Scandinaves, etc.). Rappelons que le nom "Rus" vient des Varègues (scandinaves) qui colonisèrent la région qui allait devenir la Russie.
Fixé sur un Age d’Or pour toujours perdu, Guénon ne pouvait pas admettre que l’accès au spirituel a évolué, qu’il passe par le cheminement de l’esprit individuel vers l’esprit du monde, et non par une initiation reçue d’un hiérophante ou d’un maître traditionnel, ou encore qu’il existe une évolution de la conscience, ou que la réincarnation existe.
La réincarnation, niée par Guénon, est un fait spirituel connu des Celtes et qui terrorisait les Romains, ces premiers responsables de l’intellectualisme mortifère et du matérialisme moderne, bien avant les Anglais. Guénon ne connut rien du tout de la civilisation gothique (germanique), de sa proximité intime avec l’esprit, avec le monde des esprits (de la nature, des défunts, etc.), qui est un progrès spirituel par rapport au latinisme plus ancien, vidé d’esprit et logico-intellectualiste, ennemi de l’esprit. Guénon est un collectiviste de la conscience, il refuse l’individualisme et donc toute évolution de la conscience. Il rejette tout l’Occident parce qu’il ne comprend rien du rôle primordial de l’individu dans la suite de l’évolution du monde et son renouvellement par la force vivifiante de l’esprit.
@Druide
Il est faux de dire que RG « méprisait souverainement » (sic) Jacob Boehme.
Jacob Boehme (qui était cordonnier) bénéficiait très certainement d’une « initiation de métier » (au même titre que l’initiation maçonnique) et RG explique que ces dernières ont leur limite, c’est-à-dire qu’elles ne peuvent mener au-delà de la réalisation de ce que l’on nomme les « Petits Mystères » (c’est-à-dire la réintégration de l’homme à l’ « état adamique »).
On pourrait dire la même chose de Gichtel.
A noter que Jacob Boehme était protestant et que l’on ne trouve aucune trace d’ésotérisme dans le Protestantisme, c’est donc bien l’« initiation de métier » dont il a bénéficié qui explique le caractère ésotérique de son oeuvre.
Je crois me rappeler que RG fait aussi le reproche à certains théosophes de mélanger les points de vue exo- et ésotérique, ce qui rend l’expression de leur doctrine assez confuse par moment.
Je me demande par ailleurs d’où vous sortez que les théosophes allemands seraient les héritiers en ligne droite de Saint Denys l’Aréopagite…
Et à qui faites-vous référence exactement lorsque vous parlez des « idéalistes allemands » ?
@TTT,
Denys l’Aréopagite est le fondateur de l’ésotérisme chrétien, le renouvellement chrétien des Mystères. La théosophie allemande fut un ésotérisme chrétien. Boehme est un théosophe allemand proche du rosicrucianisme, lequel est un ésotérisme chrétien moderne, non-catholique, combattu par l’Église catholique et par la contre-réforme jésuitique comme une "hérésie protestante". Il suffit de fouiller un peu la littérature académique spécialisée (pas René Guénon) pour découvrir les rapports entre l’idéalisme allemand et Jacob Boehme, mais l’essentiel est écrit en allemand ou en anglais (ex : Cambridge University). C’est mentionné dans le wiki anglophone mais pas dans le wiki francophone qui est comme toujours un torchon minable.
@ Druide
Je n’ai aucun doute sur le rôle que joue St Denys l’Aéropagite dans ce domaine, comme je n’ai aucun doute sur la dimension ésotérique de l’oeuvre de Boehme, mais pouvez-vous nous montrer les traces d’une filiation en ligne droite qui irait de l’un à l’autre ?
Les « Petits Mystères », c’est aussi du domaine ésotérique, mais cela reste les « Petits Mystères ».
Il y a vraiment un problème avec Paul… https://www.youtube.com/shorts/VrWi...
@TTT,
Ce lien est simplement la "théosophie", sagesse de Dieu. Le mot est utilisé par le maître (Saint Paul) du légendaire Denys l’Aréopagite, il désigne la voie ésotérique chrétienne. Et Jacob Boehme est un théosophe, un chrétien ésotérique. Selon tous les érudits, c’est lui le représentant de la théosophie allemande. C’est là la vraie théosophie, dont la Société Théosophique ne fit qu’emprunter le nom, parmi un tas d’autres noms possibles. Nul besoin de filiation historique, dont Guénon lui-même n’aurait eu que faire. Ces courants ésotériques sont toujours souterrains.
Désolé mais réduire Jacob Boehme aux Petits Mystères, comme le fait Guénon avec le christianisme, c’est identique à Alice Bailey ou Annie Besant (qui annonçaient néanmoins le retour parousique du Christ, contrairement à Guénon). C’est contraire à une compréhension juste de la théosophie comme servante du christianisme, qui permet de renouveler le christianisme en montrant la voie vers la connaissance de l’esprit. Le Christ est là à nos côtés, jusqu’à la Fin des Temps, mais il nous manque la Sophia (que le catholicisme réduit à la Vierge Marie), soit la connaissance spirituelle du Christ qu’est la théosophie, pour pouvoir s’unir au Christ consciemment, librement, par l’esprit, et non par la seule croyance en la tradition livresque ou en des autorités.
Quand on connaît mieux le catholicisme grec, celui de l’ère byzantine, on découvre que celui-ci contient toute la théosophie, au sens de Saint Paul et de l’initiation chrétienne dyonisienne (de Denys). Contrairement au catholicisme romain et aux diverses églises (protestantes ou autres) qui ont toutes perdu le lien avec le spirituel dans leurs rites figés.
Comme l’écrasante majorité des spiritualistes occidentaux ou orientalisants, Guénon ignore volontairement tout ce qui vient d’Europe médiane. C’est une tragédie pour la suite du monde puisque la nouvelle spiritualité qui doit renouveler le christianisme vient justement de là. Paracelse, l’inspiration de Robert Fludd, vient d’Europe médiane, comme je disais pour Saint-Martin, qui a trouvé en Jacob Boehme la clé qui lui ouvrit les portes de l’esprit. L’idéalisme allemand des Fichte, Hegel, Schelling, Goethe, Schiller, Herder, est la continuité de la philosophie théosophique de Boehme. L’origine de ce mouvement authentiquement théosophique est en Europe médiane : un parfait exemple en est le rosicrucianisme, qui a été presque éradiqué par la Guerre de Trente ans des Jésuites, représentants (anti-)modernes du pouvoir de Rome et de l’initiation catholique romaine.
La Théosophie , laquelle ?
Celle de Blavatsky,de Bessant, de Leadbeater, ou celle de Krishnamurti ?
Et quel Krishnamurti ? Celui de l’ordre de l’etoile ou celui là
même qui l’a dissout ? Ou encore le Krishnaurti des années 70 ?
Celui qui s’exprima a la tribune de l’ONU ?
C’est dommage de réfuter en bloc la "théosophie" alors
que Jiddu Krishnamurti a délivré une philosophie d’un interêt certain.
Après avoir lui même "renié" la théosophie.
Mais on a tendance à descriditer J.Krishnamurti dans
le même mouvement.
Et pourtant ! Il s’agit d’une réele philosophie qui mérite d’être etudiée.
La philosophie de Krishnamurti, personnage issue de la société théosophique.
Ceci etant dit, la theosophie ne vaut rien en tant que religion,
mais un de ses disciples, "l’instructeur du monde", Krishnamurti, à livré une relecture des textes hindous/boudhistes qui mérite d’être etudié.
A ne pas confondre avec l’autre Krishnamurti (U.G Krishnamurti).
Quoi qu’il en soit, il y a là une philosophie actuelle, centrée sur
la compréhension des mechanismes mentaux, et la science.
L’interet de la négation, et de l’attitude attentive (plutot que réactive).
face aux evenemments.
Mes sources sont peut-être trompeuses mais je crois que Guénon et Evola étaient des homosexuels. Je trouve ça un peu bizarre pour des gens qui s’opposent à la dégénérescence de la modernité.
Perso j’ai trouvé les deux livres de Guénon que j’ai lu intéressants et bien qu’il y avait des passages philosophiques qui n’étaient pas entièrement défendus ça m’a quand même stimulé mentalement. Par contre, j’ai trouvé Métaphysique du Sexe d’Evola très décevant. Une thèse pas originale et faiblement défendu consistant à répéter ce qu’ont dit des autres chercheurs. Je ne comprends pas pourquoi Evola est si apprécié. Peut-être que je changerai d’avis si je lis Révolte Contre le Monde Moderne.
Je m’intéresse aux livres de Guénon depuis 35 ans environ et j’ai lu beaucoup de revues traditionnelles le concernant ...Guénon Homosexuel ??? Sauf votre respect je n’ai jamais entendu une connerie pareil !!! J’allais dire ineptie mais connerie sonne mieux pour la circonstance ! Je préfère ne pas m’étendre .....N’allez surtout pas raconter ça à sa descendance..ses quatre enfants !
La haine des gens à l’égard des porteurs d’une vérité qu’ils n’ont jamais atteint et qu’ils savent qu’ils n’atteindront jamais m’apaise. Ça ne me rend pas triste, ni joyeux, juste apaisé, reconnaissant.
Qu’ils aillent tous se faire enculer par là où ils veulent enculer les autres : ni leur bêtise, ni même leur absence d’humilité, mais par leur jalousie et leur haine de la hiérarchie véritable.
En cela ils ne sont pas différents des féministes qui ne supportent pas l’autorité patriarcale (du mâle blanc)
Charles Maurras était bien trop raisonnable, il avait bien trop de bon sens pour se laisser attirer par les élucubrations des gnostiques comme Guénon.
Pierre Boutang, par exemple, a bien montrer que Maurras était tout à fait étranger à la Tradition primordiale de Guénon : "Maurras n’était pas spécialement orienté vers une pensée comme celle de Guénon. Il avait la grande défiance pour ce qui est gnostique et probablement quelque méfiance aussi a l’égard de ce qui touche au néo-platonisme et plus généralement à l’ésotérisme."
"Une vision gnostique n’est pas chrétienne et si elle est chrétienne, elle n’est pas gnostique. Que sait-on du Christianisme gnostique ? Saint-Augustin a passé une partie de son temps à combattre contre les Gnostiques."
Merci, M. Boutang !
Bref, il n’y a que deux modes fondamentaux de penser et de vivre : l’un est catholique, c’est la tradition reçue de Dieu par Adam, Moïse et Jésus-Christ, et dont saint Thomas d’Aquin a été le commentateur inégalable ; l’autre, gnostique et cabalistique, alimente les erreurs de tous les peuples, dans le paganisme et dans l’apostasie d’abord du judaïsme puis du christianisme même, comme on le constate particulièrement dans le monde moderne.
Par ailleurs, le mot gnose employé par saint Paul, c’est simplement la révélation qui est le dessin de Dieu de sauver l’homme par Jésus Christ. Cette vérité est clairement contenue dans les évangiles et dans saint Paul. Mais le gnostique courait ensuite le danger de s’éloigner du sens véritable de la Sainte écriture pour élaborer, sous le voile de l’allégorie, un système personnel, sans l’approfondissement de la foi, en faveur au contraire d’un dépassement de la foi baptismale et sacramentelle. Le gnosticisme chrétiens mena ce propos jusqu’à provoquer une rupture ontologique entre l’être de Dieu et l’être de la créature, en établissant une continuité de substance en Dieu et dans la créature : "il s’enfonce ainsi dans une totale unicité, base de toute immanence" disait l’abbé Meinvielle.
Guénon est un gnostique, il n’y a pas de débat là-dessus !
@ Donoso
Il n’y a a pas de pire sourd que celui qui ne veut rien entendre, et pas de pire inculte que celui qui refuse d’apprendre. Et cela vaut aussi pour Mr Boutang.
Cf les quelques références que je vous ai donné hier dans mon post précédent et auxquelles vous êtes bien incapable de répondre. Il suffit de lire les Stromates de Saint Clément d’Alexandrie pour savoir qu’il n’y a aucune antinomie entre « gnose » et Christianisme.
Après, il faut s’entendre sur le contenu est les enjeux d’une telle gnose : de quoi parle-t-elle et à quoi mène-t-elle ?
Vous parlez de « divinisation » par la gnose, comme si une telle perspective devrait remplir d’effroi les chrétiens.
Le thème de la « divinisation » (ou « déification ») de l’homme est un thème qui occupe une position centrale chez Saint Maxime le Confesseur (VIIe s.) - en grec, on parle de « theosis ». Thème qui sera repris et développé plus tard par Saint Grégoire Palamas.
La theosis, qui se distingue du « Salut », est l’enjeu ultime de la pratique spirituelle chrétienne. Cf La divinisation de l’homme selon saint Maxime le Confesseur par J-C Larchet, chap. IV, éditions du Cerf.
Tout cela était d’ailleurs déjà présent chez les Pères du Désert (IIIe-IVe s.) et passera ensuite à toute la mystique syriaque. A titre d’exemple, il existe un ouvrage d’Evagre le Pontique (IVe s.) qui s’intitule littéralement « Le Gnostique ».
On pourrait difficilement faire plus originellement chrétien, à moins de réduire le Christianisme à sa seule forme latine catholique apostolique et romaine telle qu’elle s’est développée après le Grand Schisme.
Saint Augustin (tout comme St Irénée) ne s’attaque pas à la « gnose » en tant que telle, il s’attaque au « gnosticisme », ce qui est un tout autre problème.
Je remarque d’ailleurs que, plus certains chrétiens revendiquent un retour à la Tradition ou aux « origines » (que ce soit les Protestants où les Lefebvristes), plus il sont vent debout lorsqu’on leur parle de « gnose », alors que plus on examine les auteurs chrétiens des premiers siècles, moins l’existence d’une gnose authentiquement chrétienne ne fait de doute.
@ TTT
Un peu d’humilité, pauvre M. Boutang, décidément tous les mêmes les prétentieux guenoniens hélas increvables...
Bref, vos références sont habituelles chez les néo gnostiques dans votre genre, ce débat a été fait à maintes reprises.
Les gnostiques modernes ont toujours entrepris une relecture gnostique des pères grecs. Ils ont construit une fausse tradition qui n’a jamais existé telle qu’ils l’ont enseignée. Ils ont utilisé comme vous, les plus hétérodoxes des ces Pères, Origène, Clément d’Alexandrie..., qui sont les références habituelles des gnostiques modernes, en vue non pas d’expliciter et de développer leur foi chrétienne, mais d’enseigner une vision cosmique et panthéiste du monde (le Panthéisme et l’Emanatisme chez Guénon). Un instant on put craindre que les docteurs d’Orient et spécialement d’Égypte ou d’Alexandrie, n’imposent à L’Eglise naissante la discipline du secret et de longues initiations, c’est à dire la Gnose.
Comme je l’ai écrit au dessus, le mot gnose employé par saint Paul, c’est simplement la révélation qui est le dessin de Dieu de sauver l’homme par Jésus Christ. En revanche, le mot gnose est devenu équivoque car chargé historiquement d’un énorme contenu subversif. La connaissance catholique et saine de la religion c’est tout simplement la théologie. Je n’ emploi pas le mot gnose car celui-ci est équivoque et permet a aux néo gnostiques comme vous de prétendre qu’il existe une gnose chrétienne que vous enseignez en la distinguant de l’abominable gnosticisme abhorrer par tout le monde. C’est un piège, le Christianisme n’est pas une gnose mais une Foi. La connaissance "naturelle" qui est mise en œuvre dans l’acte de Foi, n’est pas une connaissance "gnostique".
Autrement dit, une généalogie peut être faite, en partant de Clement d’Alexandrie qui au passage n’a jamais été canonisé, et d’Origène, on poursuit la liste avec les cabalistes de la Renaissance, les alchimistes et occultistes bien connus pour arriver à Teilhard de Chardin, à Gurdjieff, Steiner, leurs disciples, Louis Pauwels, Aldous Huxley, René Guénon, etc. La liste est longue. Bien.
Bref, cette utilisation des plus hétérodoxes des Pères grecs(je répète références habituelles des gnostiques modernes ), fini par non pas expliciter et développer la foi chrétienne, mais fini par contre par enseigné une vision cosmique et panthéiste du monde.
Suite @TTT
J’insiste une nouvelle fois, la distinction gnose, fausse gnose est anachronique. Saint Irénée fait la distinction ("gnose au faux nom) mais à son époque le mot gnose n’était pas encore chargé historiquement d’un énorme contenu subversif.
Au sujet de la divinisation, vous faites semblant de ne pas comprendre ? La divinisation gnostique, il faut la comprendre comme comme auto-divination, "une divinisation de l’homme".
Nicolás Gómez Dàvila insiste bien sur ce point essentiel : La gnose est théologie satanique de l’expérience mystique. Dans l’interprétation gnostique de l’expérience mystique s’entendre la divinisation de l’homme." Gómez Dàvila est lefreviste peut-être ? Comme Boutang il n’a sûrement rien compris.
Tous ces auteurs comme Thomas Molnar par exemple, ont bien compris que ces deux conceptions déterminent deux cultures diamétralement opposées : la culture catholique, qui est essentiellement contemplative et dans laquelle l’homme, en perfectionnant ses facultés tend a contempler Dieu et ses œuvres ; la "divinisation" se fait sans qu’il y ait confusion, de créature a Créateur. Jesus Christ , en qui s’accomplit cette union, rachète et sauve l’humanité pécheresse.
Dans la tradition gnostique ou cabale perverse, au contraire, la créature humaine a l’insolence de s’élever jusqu’à Dieu , et par son propre effort, d’obtenir la divinisation. Ce n’est pas Dieu qui sauve l’homme en Jesus Christ mais l’homme qui complète et termine Dieu.
@ Donoso
1.
Comme il vous est désormais impossible de faire l’impasse sur ce dont témoigne St Clément d’Alexandrie ou St Irénée (que vous évitez d’appeler à votre secours d’ailleurs, car il vous est évidemment impossible de faire peser sur ce dernier le moindre discrédit), vous utilisez deux astuces :
La première consiste à faire usage de l’argument massue habituel qui transforme tout ce qui sort de l’enseignement public de l’Eglise en « hétérodoxie », vous mettant ainsi en position de faire entrer Origène (dont je n’ai même pas parlé, alors que j’aurais également pu cité Tertullien, qui lui aussi témoigne de traditions gnostiques analogues) ou Clément dans cette catégorie : Clément d’Alexandrie a été très tôt canonisé, mais sa sainteté lui fut ôtée en 1584 par le nouveau Martyrologue romain, sur instruction expresse du pape Grégoire XII (sur le cas duquel je vous conseille de vous penchez, si vous avez le temps) qui chargea C. Baronius d ‘« épurer » celui qui était en vigueur depuis le IXe s. (Le Martyrologe d’Usuard). Plusieurs papes continuèrent d’ailleurs à s’appuyer sur Saint Clément le jour de sa fête (le 4 décembre) pour étayer leur argumentaire théologique - ce que nous rappelle, par ex., les Bénédictins de St Maur dans leur monumental ouvrage L’Art de vérifier les dates. Je vous conseillerai donc à votre tour, à vous et à Mr Boutang, d’aller… vérifier les dates. Et ce toute question d’ « humilité » mise à part.
Je me permets également d’amener à votre très humble connaissance, qu’un certain nombre d’exégèses « gnostiques » d’Origène se trouvent déjà chez… Irénée (notamment celle concernant la parabole du Bon Samaritain), qui dit la tenir des presbytres. Ces mêmes « presbytres » que Clément qualifie pour sa part de « parfaits gnostiques ».
Comme vous pouvez le constater, à l’époque, on ne pratiquait pas encore l’ « épuration » de tout ce qui - vous - gène aux entournures.
2.
Votre seconde astuce consiste à nous expliquer, dos au mur, que : en effet, le terme de « gnose » existait bel et bien dans le lexique chrétien des premiers siècles ; mais c’était pour dire autre chose que ce que les néo-gnostiques (sic) veulent lui faire dire aujourd’hui.
De deux choses l’une, soit il y a « gnose » chrétienne, soit il n’y a jamais eu de « gnose » chrétienne. Le deuxième terme de la proposition étant désormais acquis, c’est à vous à nous expliquer à quoi il renvoie et où trouver actuellement trace, du côté catholique apostolique et romain, des enseignements qui rendent raison de son existence. Tout le reste est faux-fuyants.
En plus d’avoir hérité des « traditions gnostiques » dont il parle dans les Eclogae et Adumbrationes, Clément a également réceptionné l’exégèse gnostique philonienne (cf l’autre article du Cardinal Jean Daniélou sur la question : Aux sources de l’ésotérisme judéo-chrétien - Archives de Philosophie, 1960).
Philon d’Alexandrie, un autre grand « hétérodoxe » selon vous ?
Je remarque par ailleurs que vous êtes parfaitement incapable de rebondir sur les références syriaques ou plus généralement orientales - parfaitement « orthodoxes » pour l’occasion - dont je vous ai fait part dans mon précédent com’ (vous semblez aussi confondre à cette occasion Pères du Désert et Père de l’Eglise…), n’en ayant très probablement jamais entendu parlé avant hier soir. Je me ferai un plaisir de continuer à « dérouler », si vous êtes demandeur.
Vous êtes aussi très fort pour citer des abrutis notoires dont personne n’a que faire, mêlant ainsi « le bon grain et l’ivraie » : Teilhard de Chardin, Gurdjieff, Steiner ou Louis Pauwels.
3.
Vous avez écrit : « Le gnosticisme chrétien mena ce propos jusqu’à provoquer une rupture ontologique entre l’être de Dieu et l’être de la créature, en établissant une continuité de substance en Dieu et dans la créature : "il s’enfonce ainsi dans une totale unicité, base de toute immanence" disait l’abbé Meinvielle ».
L’Immanentisme, c’est prétendre que Dieu se laisse réduire aux limites de la Création : cette pierre est Dieu en tant que pierre, ce chat est Dieu en tant que chat, cet individu humain est Dieu en tant qu’individu humain etc. Il ne s’agit pas de cela et je me demande même si une quelconque doctrine a jamais pu affirmer quelque chose d’aussi stupide. Entre le statut de Dieu et le statut de créature, il n’y a aucune commune mesure et donc aucune assimilation possible. Un même être ne peut pas être à la fois Créateur et créature, c’est une évidence.
Ceci étant dit, il ne fait néanmoins aucun doute - non plus - que ce qui fait l’essence de notre être ne se réduit pas à notre seule « individualité », c-est-à-dire à notre seul « composé psycho-somatique », à notre seule condition d’ « animal raisonnable » ou de créature. En d’autres termes, notre essence d’homme se situe par-delà les limites de notre statut de créature. Si ce n’était pas le cas, aucune « communication » entre Dieu eu l’homme ne serait envisageable, nous serions comme des cailloux ou des robots chez qui l’ « idée » même de Dieu ne pourrait trouver aucune place et prier Dieu serait pour nous sans objet.
4.
La « divinisation », par ex. au sens maximien du terme, c’est réaliser - par le truchement de J.C. - que ce qui fait notre essence propre se situe par-delà les limites fixées par notre statut de créature. Ce n’est donc pas l’ individu-créature qui est « divinisé » ou rendu « semblable à Dieu », c’est au contraire la créature qui prend conscience que sa VERITABLE IDENTITE ne se situe pas tant du côté de son être créé (ou créaturiel) que du côte de son être incréé (ou divin).
En d’autres termes, lorsque nous nous identifions à notre seul être créé - notre condition ou statut de créature, à laquelle nous attribuons l’exclusive - nous nous « méprenons » sur ce qui fait notre VERITABLE IDENTITE. A contrario, plus nous nous libérons des condition(nement)s qui valident cette « méprise », plus nous REALISONS NOTRE VERITABLE IDENTITE ou qui nous sommes REELLEMENT.
Notre « raison d’être » c’est Dieu, pas notre statut de créature.
Ce n’est donc pas l’ « individu-créature » qui a vocation à s’identifier au Créateur (ce qui serait une aberration satanique), c’est notre VERITABLE « JE » (qui n’a rien d’ « individuel ») qui prend progressivement conscience de lui-même (c’est-à-dire de sa « véritable identité ») par-delà les limites du statut exclusif de créature, duquel il se « désidentifie » dans une mesure correspondante.
Pour un chrétien, cette « réalisation » ne peut se faire que par le truchement de Jésus Christ dont l’Union hypostasique ( = deux natures - humaine et divine - réunies en une seule Personne) constitue le modèle.
L’expression - tout à fait courante du côté des Eglises d’Orient - selon laquelle « Dieu s’est fait homme afin que l’homme devienne Dieu » remonte d’ailleurs à St Irénée lui-même, qui fut le premier à pourfendre les hérésies et le « gnosticisme » proliférant de son époque.
Comme pour la Kabbale ou la Franc-Maçonnerie, vous confondez le modèle (la « gnose ») avec sa contrefaçon (le « gnosticisme ») et, ce faisant, ne faite que rendre plus obscur ce qui aurait toujours dû resté clair, « pédalant » ainsi - à votre insu - pour l’ennemi que vous prétendez combattre.
5.
Si vous nous concédez (ce que vous êtes bien obligé de faire désormais) qu’il a existé une « gnose » chrétienne authentique, ce n’est pas de « néo-gnostiques » dont vous devriez parler, mais de « pseudo-gnostiques », ce que vous ne faites évidemment pas, car cela vous obligerait à admettre que :
l’existence d’une « gnose » authentiquement chrétienne puisse, même à l’heure actuelle, revendiquer une place à l’intérieur de l’Eglise
la distinction entre « gnose » et « gnosticisme » est bel et bien fondée
Votre refus de comprendre exprime tout simplement, à votre niveau et sans que vous en ayez même conscience, la manière dont l’Eglise catholique apostolique et romaine a un moment donné statué sur la question des « énergies divines » :
Pour l’Eglise catholique romaine, il n’y a pas de distinction à faire entre Dieu, son Essence et Ses Energies. En ce sens, ces dernières sont imparticipables par l’homme-créature.
Pour les Eglises d’Orient, les « énergies divines » sont distinctes de Dieu et, par conséquent, (bien qu’incréées !) participables par l’homme-créature. Et c’est cette participabilité (désolé pour le néologisme) qui rend la théosis (« déification » de l’homme) POSSIBLE.
Il n’est donc pas étonnant que cette notion de théosis soit pratiquement inconnue en Occident, ou que l’évoquer vous fasse immédiatement passer pour un crypto-luciférien.
Pour plus d’informations, cf La théologie des énergies divines - des origines à Jean Damascène par JC Larchet, éd. CERF
Je terminerai en disant que la distinction faite par Saint Maxime le Confesseur entre « Salut » et « déification » ressemble quand même FURIEUSEMENT à celle faite par un certain René Guénon entre « Salut » et « Libération ».
Bonne étude à tous.
@ Donoso
ADDENDUM
Qui a dit ici que la « gnose » s’opposait à la Foi ?
René Guénon lui-même a écrit que la Foi correspondait à une forme d’ « intuition » (au sens précis qu’il donne à ce terme).
Selon St Agustin « La Foi cherche, la Connaissance trouve ». Il n’y a aucune opposition entre l’une et l’autre, mais il y a forcément distinction, sinon ces deux termes ne feraient qu’un. Foi et Connaissance n’ont donc pas exactement le même contenu.
Sans Foi, pas d’accès à la Connaissance (c-à-d à la vraie « gnose »), mais une Foi a-gnostique (voire anti-gnostique, comme la vôtre) est une foi dont l’objet ultime reste différé. C’est une forme de connaissance, mais une connaissance médiane ou différée.
Par contre, ce qu’a écrit René Guénon, c’est que « … la voie mystique diffère de la voie initiatique par tous ses caractères essentiels, et que cette différence est telle qu’il en résulte entre elles une véritable incompatibilité. »
Voilà peut-être une indication sur ce qu’était la « gnose » authentiquement chrétienne dont témoigne, parmi d’autres, Clément d’Alexandrie.
Bon, on tourne en rond. Vous ecrivez que je suis dos au mur mais qu’est-ce que vous croyez ? Je vous signale que ce ce genre de débat est vu et revu. J’ai des tonnes d’écrits sur le sujet. Rien de nouveau avec votre diarrhée gnostique.
Au sujet de la divinisation, l’homme peut atteindre à un état divin, non de nature mais d’adoption, et ce non par ses propres mérités mais par un présent généreux et gratuit de la bonté divine. Clair ?
Au sujet de la Tradition primordiale ou la gnose ou cabale : l’humanité à été instruite des mystères divins dès le berceau. Il existe donc une tradition primordiale qui enseigne à l’homme les vérités fondamentales de la nature et de la grâce qui peuvent le sauver. Toutefois, si la tradition remonte au berceau de l’humanité, cela ne veut pas dire qu’elle arrive complète et parfaite. La tradition est progressive, elle se perfectionne peu a peu grâce aux trois économies de la tradition judeo-catholique (orale ou loi naturel en Adam, une écrite ou loi mosaïque et la troisième évangélique ou loi d’Amour). Le Christ lui même est la perfection de la Tradition d’où la grande erreur du traditionalisme de René Guénon. L’Eglise catholique ne dit pas autre chose, ces vérités naturelles et surnaturelles de la divine Révélation ont été énoncées d’une manière incomparable et en quelque sorte définitive par le génie de Saint Thomas d’Aquin.
@suite
Au sujet de Guénon, il représente ce que l’ésotérisme à produit de plus haut. L’ésotérisme est une métaphysique pure qui, dans la conception de Guénon, ne serait ni païenne ni chrétienne, mais universelle (sa conversation à l’Islam finit d’ailleurs par ouvrir les yeux de la plupart de ceux qui furent alors attirés par lui). Les formes religieuses ne seraient qu’un mode d’expression extérieur de certaines vérités de cette métaphysique. Le gnosticisme de Guénon est bien connu malgré vos élucubrations, il apparaît ainsi clairement que le Dieu ou la réalité ou la possibilité infinie de Guénon coïncide totalement avec celle de l’En-sof de la cabale. Dieu est tout et en outre il est le non-Etre ou le néant. La réalisation métaphysique de Guénon, c’est la réalisation, l’identification dans le Brahmâ , dans le zéro métaphysique, dans le non être (on est bien dans une invasion gnostique déguisée en hindouisme). Ces idées sur la métaphysique constitueraient la tradition primordiale de tous les peuples.
René Guénon connut Papus en 1960 et, par son entremise et celle de Saint Yves d’Alveydre, entra en relation avec les cercles ésotérique prévenant de Martinez de Passually et Louis Claude Saint Martin ; mais il saute aux yeux que ses enseignements sont plus élèvés que ceux de tous ces gens-là. Guénon a toujours été gnostique, il a juste pris ses distances par rapport au gnosticisme historique. Sa ligne d’initiation est a situé dans la ligne soufi du 12e siècle . On peut dire que Guénon à subit l’influence des traditions brahmanique et soufite et, à travers elle, de la gnose Panthéistique et cosmique aussi puisque toutes les traditions coïncident et convergent dans la grande tradition primordiale de l’humanité .
Clément d’Alexandrie cité beaucoup l’Évangile apocryphe de Thomas retrouvé dans la bibliothèque gnostique en 46. Ce qui prouve son orthodoxie évidemment.
Bref, à quoi bon continuer.
Retour à l’essentiel en ces temps d’urgence. Plus de temps à perdre à lire vos rinçures. Toujours les mêmes prétentions chez les ésoteristes, à faire preuve « d’ouverture d’esprit et de curiosité », fariboles pour couillons.
@ Donoso
Avis aux cancres :
Non, on ne tourne pas en rond. Nous progressons même à grands pas, mais sans vous malheureusement.
« Or, NOUS SOMMES TYPES OU EXEMPLAIRES des RAISONS CREATRICES des choses, QUI PREEXISTENT DANS LA SIMPLICTE DE L’ESSENCE DIVINE
» - St Denys l’Aréopagite, De divinis Nominibus, V, 9
« C’est donc DANS CETTE VERITE ETERNELLE, par qui tout a été fait dans le temps, que nous voyons, par les yeux de l’esprit, LA FORME D’APRES LAQUELLE NOUS SOMMES, et d’après laquelle nous agissons, ou en nous ou dans les corps, selon la vraie et droite raison »
St Augustin De Trinitate IX, 7, 12
« Dieu est cause première exemplaire de toutes choses (…) Or, il est manifeste que les choses produites par la nature reçoivent une forme déterminée. Cette détermination des formes doit être ramenée, comme à son premier principe, à la Sagesse divine qui a élaboré l’ordre de l’univers, lequel consiste dans la disposition différenciée des choses. Et c’est pourquoi il faut dire que la Sagesse divine contient les raisons (rationes) de toutes choses, que précédemment nous avons appelées idées (ideas), c’est-à-dire FORMES EXEMPLAIRES (formas exemplares) EXISTANT DANS L’INTELLIGENCE DIVINE (in Mente Divina). Bien que celles-ci soient multiples, selon leur relation aux réalités, ELLES NE SONT PAS REELLEMENT DISTINCTES DE L’ESSENCE DIVINE, en tant que SA RESSEMBLANCE PEUT ÊTRE PARTICIPEE de façon diverse par les divers êtres. Ainsi donc Dieu lui-même est le premier modèle (Primum Exemplar) de tout. »
St Thomas d’Aquin, Somme théologique, I q 44, a.3
« Les créatures n’atteignent pas à une ressemblance avec Dieu selon leur nature spécifique de la manière dont l’homme engendré ressemble à celui qui l’a engendré. Cependant, elles ATTEIGNENT A SA RESSEMBLANCE selon qu’ELLES REALISENT CE QUE DIEU CONÇOIT D’ELLES ; c’est ainsi que la maison réalisée dans la matière ressemble à la maison conçue par l’architecte »
Ibid, Solution 1
En résumé : notre être propre ou identité véritable est incréé et ne fait que se refléter dans le miroir de la Création , raison pour laquelle Dieu nous est directement connaissable par PARTICIPATION à Ses Energies, elles-mêmes incréées = theosis
C’est écrit NOIR SUR BLANC.
Et il n’y a que vous pour penser que la « voie initiatique » se passe de la Grâce ou de toute intervention supérieure.
Au sujet de Guénon, il représente ce que l’ésotérisme à produit de plus haut. L’ésotérisme est une métaphysique pure qui, dans la conception de Guénon, ne serait ni païenne ni chrétienne, mais universelle (sa conversation à l’Islam finit d’ailleurs par ouvrir les yeux de la plupart de ceux qui furent alors attirés par lui).
Parce qu’il n’aurait pas pu être convaincus par la révélation Quoranique ?
Qu’est ce qui vous permets de le dire ? Quant aux connaissance liés à l’histoire du Christianisme la première communauté et finalement un groupe qui prendra le pouvoir sur les autres groupes vous ne pouvez l’ignorer ? Le frère de Jésus, James qu’on appel frère parce qu’il l’était peut être sans aucun doute possible. Pourquoi il avait de l’importance au début de l’histoire pour être effacé plus tard au point de l’appeler James le mineur parce qu’il y avait plusieurs James. C’est lui le patriarche de Jérusalem qui demandera à Paul pour ses erreurs de faire un sacrifice au temple !!! Et ceci après que Jésus soit mort sur La Croix pour racheter les péchés… Mais soit disant il ne devait plus y avoir de sacrifices ??!!! Et les sacrifices prévu à la reconstruction du troisième temples ?
C’est simple à comprendre… les conversions à l’Islam de chrétiens sont presque toujours liés à une sensation que beaucoup d’énigmes et des vérités historiques se trouvant dans le christianisme sont enfin adressés par la révélation mohammedienne… Je ne vous repproche pas de ne pas y croire MAIS pourquoi attribuer des motivations autres à René Guenon qu’une vérité ultime qu’il aurait trouvé dans la dernière révélation ?
@TTT
Plutôt que de saloper Saint Thomas et saint Augustin et d’uriner des commentaires insipides tous remplis de fadaises et de poncifs, peut être vais-je réussir à insuffler un peu de vérités catholiques dans vos reins anémiés.
Clarification préalable :
La tradition orale judeo-catholique est la bonne gnose . Mais l’usage qui a prévalu à propos de la gnose lui attribue une signification péjorative, c’est pour cela qu’on ne l’emploi pas comme déjà expliqué plus haut. C’est pareil pour le nom de chrétien, nous disons tradition judeo-catholique afin d’éviter l’équivoque à laquelle prête le nom de chrétien dans le langage moderne. Clair ?
Ainsi, on appelle gnose toute conception de Dieu, du monde et de l’homme qui assigne une substance unique, homogène, à ces trois réalité. On part d’un Dieu indéterminé (Chaos, Silence, Abîme...), et qui peut à peut se fait monde et homme. Dans cette conception, l’homme serait le point culminant du processus d’émanation de l’univers.
En définitive, cette conception fait de l’homme et du monde , en la racine ultime et profonde de leur être, quelque chose de divin.
Dans cette conception, L’Eglise n’a pas de raison d’être, et si elle existait pour des causes historiques elle ne serait que comme une émanation du monde.
@TTT suite
Au contraire, dans la tradition judeo-catholique, le Dieu est transcendant, personnel, intelligent et libre, il a créé le monde non de sa substance mais du néant, et l’existence de l’âme est strictement spirituelle, créée au moment de l’animation du composé humain et qui, à la mort, se sépare du corps pour rendre compte à Dieu de ses actions terrestres.
De plus, nous l’appelons Tradition judeo-catholique, parce que c’est la tradition qui se conserve fidèlement d’abord dans le peuple d’Israël, tant que ce peuple accepte d’être gouverné par Yahvé, et dans L’Eglise catholique et romaine, spécialement dans son magistère public.
Dans cette perspective, il se présente deux systèmes de pensée dont quelques vérités et erreurs respectives sont spécifiées ci-après :
A) tradition judeo-catholique : l’homme, ayant perdu sa divinisation primitive (péché originel), peut la recouvrer en adhérant à Jésus-Christ, Dieu fait homme, qui , en vertu de sa passion et de sa mort, lui rend cette divinisation.
A’) tradition gnostico-cabaliste : l’homme tire sa divinisation de soi-même, mais Jésus Christ peut lui indiquer le chemin par où la tirer de soi-même. L’homme est de soi, un gnostique. Jésus Christ, premier gnostique, est un paradigme de la divinisation de l’homme.
B) Jésus Christ a institué en L’Eglise, son corps mystique, un moyen de salut pour l’homme qui, par soi-même et de soi-même, vient en état de créature et de pêché. L’homme, de soi, va au péché et à la ruine.
B’) l’homme se sauve par soi-même, et en soi en s’en remettant à l’autonomie de sa réalité intérieure, qui est divine. Il n’a pas besoin de L’Eglise. Du moins d’une Eglise opposée au monde.
C) L’Eglise existe comme institution hors et au-dessus du monde , en vertu des mérites de Jésus Christ, ainsi qu’il est nécessaire pour sauver le monde .
C’) il n’existe pas de société transcendante à l’homme lui-même et au monde.
@TTT suite 2
C’est pourquoi, dans la tradition gnostico-cabaliste, le subjectif et l’immanent prédominent sur l’objectif et le transcendant de la tradition judeo-catholique.
En vertu de ces deux conceptions qui, telles les deux cités de saint Augustin, se prolongent à travers l’Histoire, il est plus facile de discerner la vérité et l’erreur.
L’égolâtre René Guénon ainsi que le fond de la pissotiere néo gnostiques font évidemment partie de la tradition gnostico-cabaliste. Tradition judeo-catholique pervertie a partir du serpent de la Genèse.
La négation de L’Eglise comme société de salut transcendante au monde entraîne l’affirmation d’autres erreurs.
Quiconque nie L’Eglise doit nier le Christ et par la même nier Dieu.
Petite clarification sur l’islam, qu’on appelait à l’époque Mahométisme, terme qualifiant respectivement les disciples et la doctrine de Mahomet (expression tombée en désuétude aujourd’hui), celui-ci était perçu a l’époque de son assaut sur l’Europe, essentiellement comme une hérésie chrétienne. L’islam débuta donc comme une hérésie, et non comme une nouvelle religion, c’est une perversion de la doctrine chrétienne, c’est comme cela qu’elle était perçu par l’occident chrétien. L’islam se distinguait de la plupart des hérésies (non de toutes) en ceci qu’il émergea hors du giron de L’Eglise. Mahomet formula clairement et sans équivoque son opposition radicale à la doctrine du Dieu incarné. Il élimina complètement la Trinité tout comme le firent les ariens auparavant.
Petit élément a signaler, si ce courant (l’arianisme ) animé par le rejet de la pleine divinité du Christ l’avait emporté, l’ensemble de notre civilisation eût changé de visage. L’Europe ressemblerait sûrement au monde orientale par le refus réciproque de l’Incarnation. Il faut remercier L’Eglise catholique et romaine d’avoir repoussé toutes ces différentes hérésies durant notre histoire (arianisme, mahométisme, albigeois...) L’européen ingrat qui le nierai serait vraiment a bon droit un imbécile au cube. C’est en cela que nombre de catholique ont ouvert les yeux au sujet de Guénon après sa conversion a l’ésotérisme mahométans.
Bref, je tire définitivement la chasse.
Le fait que Flavius Josèphe et d’autres aient considéré la destruction romaine de Jérusalem comme une vengeance divine pour la mort de Jacques, qui a été tué vers 66 après J.-C. juste avant la révolte juive contre Rome, vous dit tout ce que vous devez savoir sur son importance.
« ...Nous voyons Jésus au travers de l’épreuve de la mort couronné de gloire et d’honneur de façon que pour la grâce de Dieu il goûta la mort au profit de tous. Il convenait en effet que, devant conduire à la gloire un grand nombre de fils, celui par qui sont toutes choses et à travers qui sont toutes choses, rendît parfait (Teleiôsai) par des épreuves l’initiateur (archégos) de leur salut » (Hébreux II, 9 et 10).
On retrouve dans ce verset et d’autres tout ce qui composait l’initiation antique : les épreuves, la mort, le couronnement ou la perfection de l’initiation. Il s’agit là, soit dit en passant, de notions grecques ou gréco- orientales, ou encore païennes mais absolument pas juives.
Le terme teleiôsai (rendre parfait) est symptomatique, comme le précise l’exégète catholique N. Hugedé : le mot teleios (parfait) « relève dans la langue grecque d’un usage très spécial et n’a pas grand-chose à voir avec l’indication d’une qualité morale. C’est un terme de la langue technique philosophico-religieuse, pour nommer celui qui n’a plus rien à apprendre, qui est parvenu à la pleine maturité en même temps qu’à la complète initiation, par opposition au profane, à l’enfant, à l’homme de la rue, qui lui peut bien avoir toutes les vertus, mais n’est pas au courant des secrets réservés à un très petit nombre de privilégiés. Le Corpus paulinien est un témoin constant de cet emploi.
On retrouve ce terme de Teleios, (parfait), avec un sens indubitablement initiatique dans l’extraordinaire traité du Cratère d’Hermès Trismégiste :
« Tous ceux donc qui ont fait attention à la proclamation et qui ont été baptisés de ce baptême du Noûs, ceux-là ont eu part à la connaissance (gnôsis) et ils sont devenus hommes parfaits (teleioi) parce qu’ils ont reçu le Noûs »
Nous avons peine à croire que le fond de la pensée de Paul est éloigné de celle d’Hermès quand il dit :
« Transformez-vous par le renouvellement du Noûs pour expérimenter vous-mêmes ce qu’est la Volonté de Dieu : le Bien, le Plaisir, la Perfection (to teleion) ». (Romains XII, 2)
@ Donoso
1.
Je remarque d’abord que vous êtes du genre à vouloir « purifier » les choses à coup d’insultes.
Mais revenons-en au fond du sujet.
Bis repetita —-> « Dieu est cause première exemplaire de toutes choses (…) Or, il est manifeste que les choses produites par la nature reçoivent une forme déterminée. Cette détermination des formes doit être ramenée, comme à son premier principe, à la Sagesse divine qui a élaboré l’ordre de l’univers, lequel consiste dans la disposition différenciée des choses. Et c’est pourquoi il faut dire que la Sagesse divine contient les raisons (rationes) de toutes choses, que précédemment nous avons appelées idées (ideas), c’est-à-dire FORMES EXEMPLAIRES (formas exemplares) EXISTANT DANS L’INTELLIGENCE DIVINE (in Mente Divina). Bien que celles-ci soient multiples, selon leur relation aux réalités, ELLES NE SONT PAS REELLEMENT DISTINCTES DE L’ESSENCE DIVINE, en tant que SA RESSEMBLANCE PEUT ÊTRE PARTICIPEE de façon diverse par les divers êtres. Ainsi donc Dieu lui-même est le premier modèle (Primum Exemplar) de tout. »
St Thomas d’Aquin, Somme théologique, I q 44, a.3
De manière à refuser de voir ce que l’affirmation de Saint Thomas nous crie aux oreilles, vous vous réfugiez derrière une batterie de formulations doctrinales qui n’arrivent pas à rendre pleinement compte de ce que dit Saint Thomas.
Que vous le vouliez ou non, St Thomas nous dit expressément que notre véritable origine est en Dieu, c’est-à-dire incréée.
Concernant cette origine incréée des choses produites par la nature, il la définit ainsi : « FORMES EXEMPLAIRES (formas exemplares) EXISTANT DANS L’INTELLIGENCE DIVINE (in Mente Divina). »
2.
Vous écrivez maladroitement : « Au contraire, dans la tradition judeo-catholique, le Dieu est transcendant, personnel, intelligent et libre, il a créé le monde non de sa substance mais du néant (…) »
Le « Néant » dont vous parlez, et dont la créature/Création serait tirée (ou creatio ex nihilo), signifie tout simplement que, en dehors ou indépendamment de sa relation à Dieu, la créature est un « pur néant » (purum nihil disait Maître Eckhart). Autrement dit, le « Néant » dont il s’agit n’est pas le matériau dont les êtres seraient fait ou dont Dieu se serait servi pour faire le Monde, à la manière dont le maçon se sert de briques pour construire son mur. « Rien » n’est « rien », et de « rien » comme matériau, il n’y a évidemment rien à tirer. Autrement dit : à l’origine, il n’y en Dieu ou en dehors de Dieu rien qui puisse servir de matériau pour la Création du Monde. Simplement : il y a en Dieu la Possibilité totale de tous les êtres créables, possibilité active ne se distinguant pas de l’Essence divine elle-même (Et ça c’est du pur Thomisme, cher monsieur). Sur ce dernier point, St Thomas lne laisse plâner aucun doute quand il écrit (à propos des « formes exemplaires ») : ELLES NE SONT PAS REELLEMENT DISTINCTES DE L’ESSENCE DIVINE.
Votre approche doctrinale n’arrive donc pas à rendre compte des propos de St Thomas, elle n’arrive pas à sa « hauteur de vue » et passe donc à côté du sujet. Si ce que vous écrivez dans votre « clarification préalable » était correct, ce que dit Saint Thomas devrait immédiatement être incriminé comme PANTHEISME.
Réduite à votre « grille d’interprétation », affirmer, comme le fait St Thomas, que « (…) les formes exemplaires (…) NE SONT PAS REELLEMENT DISTINCTES DE L’ESSENCE DIVINE
», c’est du panthéisme !
Autrement dit, votre « clarification préalable » ne clarifie rien du tout, elle est un pur « argument d’autorité » qui ne concerne que vous et que vous assenez comme on donnerait un coup de marteau sur un clou. Ce que l’on pourrait appeler « la méthode C(l)oué » !
Vous poursuivez en écrivant : « (…) et l’existence de l’âme est strictement spirituelle, créée au moment de l’animation du composé humain et qui, à la mort, se sépare du corps pour rendre compte à Dieu de ses actions terrestres. ».
Non monsieur, ce n’est PAS ce qu’écrit Saint Thomas, à savoir : « FORMES EXEMPLAIRES (formas exemplares) EXISTANT DANS L’INTELLIGENCE DIVINE (in Mente Divina). »
3.
Votre développement en A - A’, B - B’ etc. est une pure succession de partis pris.
Que ce soit d’un point de vue « gnostique » ou pas, la Grâce Divine n’est jamais niée et on a jamais entendu nulle part que la theosis puisse se réaliser en faisant l’économie de la Grâce divine, par ses « propres moyen » (sic), ou en « se divinisant soi-même » (re-sic). Personne, à part vous, n’a jamais dit une bêtise pareille.
Finalement, ce que cette citation de Saint Thomas nous démontre, c’est que, même chez les scolastiques, le point de vue théologique était encore « ordonné » au point de vue métaphysique (ou l’exo- à l’éso-), à défaut de pouvoir comprendre le sens profond de certaines propositions.
En effet, d’un point de vue strictement exotérico-créationniste, ce qu’écrit là St Thomas d’Aquin prêterait immédiatement le flanc à l’accusation de « panthéisme ».
@TTT
4
Enfin, l’Eglise refuse d’admettre l’existence d’un enseignement ésotérique du Christ. L’ésotérisme implique l’existence d’une tradition secrète transmise à des initiés par une "société initiatique". A partir du moment où l’Eglise fondée par les Apôtres nie l’existence d’une tradition secrète, il faudrait pour qu’il y ait un ésotérisme chrétien qu’il existe a côté de L’Eglise une société initiatique détentrice d’un enseignement secret, et que cette société ait fondée par les ou l’un des apôtres du Christ. Or, aucun historien digne de ce nom ne prétendre démontrer l’existence d’une telle société. L’Eglise est la détentrice de l’orthodoxie de l’enseignement du Christ, parce qu’elle incarne la tradition apostolique. Cette affirmation n’est pas une affaire de "foi" mais résulte de la science historique.
Pour conclure, Guénon qui finit soufi, logique car comme le décrit le gnostique Eliade : le Soufisme est sous l’influence du néo-platonisme, de la gnose et du manichéisme.
@ Donoso
Cf le Cardinal Jean Daniélou dans son article de 1962 publié dans la revue suisse Eranos et intitulé "Les Traditions secrètes des Apôtres".
Tradition gnostique apostolique, mais indépendante de la tradition des Evêques.
Ou, du même : "Aux soucres de l’ésotérisme judéo-chrétien", Archives de Philosophie, Padoue, 1960.
En tant que Cardinal, il est inconcevable que Jean Daniélou ait publié cela sans l’accord de sa hiérarchie.
Originairement, "clerc" ne signifie pas autre chose que "savant" et s’oppose à "laïc" qui désigne l’homme du peuple, c’est à dire du vulgaire assimilé à l’ignorant et au profane à qui on ne peut demander que de croire ce qu’il n’est pas capable de comprendre, parce que c’est le seul moyen de le faire participer à la Tradition dans la mesure de ses possibilités . Il est même curieux de noter que les gens qui à notre époque font gloire de se dire laïcs tout aussi bien que ceux qui se plaisent à se dire agnostiques, et d’ailleurs ce sont souvent les mêmes, ne font en cela que se vanter de leur propre ignorance et pour qu’ils ne se rendent pas compte que tel est le sens des étiquettes dont ils se parent, il faut que cette ignorance soit en effet bien grande et vraiment irrémédiable.
René Guénon, Autorité spirituelle et pouvoir temporel
Merci Lassie pour ce rappel !
Malheureusement quand on lit la plupart des commentaires hostiles à Guénon on se dit que l’ignorance aura bientôt touchée le fond ! Nombreux sont ceux qui bourrés de préjugés et ne connaissant rien dans ce domaine ( ou dans d’autres d’ailleurs ) ne manquent jamais de l’ouvrir .....
Salutations
La majorité des commentaires hostiles à Guenon ne l’ont ni, ni pris suffisamment de renseignement en ce qui le concerne.
Et leur vision obtue et binaire voulant tout simplifier fait qu’ils fonissent par tout confondre et tout mélanger.
Je ne parlerai pas de ceux qui passent leur vie à balancer des textes entier pour montrer que Guénon serait un adepte du satanisme. Là on a tout de suite compris le degré d’ignorance.