Que retenir d’un bref séjour en Égypte ? Bien sûr la situation reste incertaine, la transition n’est pas achevée, mais les motifs d’optimisme l’emportent.
Sur le plan institutionnel, la transition devrait être courte. Il n’est pas dans l’intérêt des militaires de garder le pouvoir, ils ne sont pas outillés pour cela, ils savent que leur popularité s’éroderait, et qu’il y aurait plus à y perdre qu’à y gagner. La préservation de leur rôle économique et social passe par une modération de leurs exigences politiques.
Pour la première fois de leur histoire, les Égyptiens vont voter librement aux législatives, qui devraient avoir lieu en septembre, puis aux élections présidentielles, fin 2011 - début 2012. Sous Moubarak, seuls 10 % des électeurs allaient voter. Ils devraient être 30 à 40 % à le faire cette année. Il y aura donc une Égypte fondamentalement nouvelle. Mais cette Égypte fondamentalement nouvelle ne remettra pas en cause l’économie de marché, elle mettra le système en cohérence avec les valeurs proclamées.
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