C’était une décision attendue, après la révocation du placement sous bracelet électronique des époux Balkany par la justice, jeudi. L’ancien maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) Patrick Balkany va de nouveau être incarcéré dès lundi 7 février à la prison de Fleury-Mérogis, a annoncé la procureure d’Evreux Dominique Puechmaille sur BFM TV.
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Les époux Balkany n’ont « jamais accepté les contraintes inhérentes à la détention à domicile sous surveillance électronique », estime la cour, qui relève leur « attitude et propos véhéments ou ironiques, parfois outranciers voire outrageants » à l’égard du personnel de l’administration pénitentiaire ou du juge d’application des peines. Selon le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), Mme Balkany a régulièrement eu une « attitude opposante, condescendante, voire outrageante ». […]
Surtout, la cour d’appel de Rouen rappelle que les époux Balkany n’ont pas respecté leur principale obligation : « Payer les sommes dues aux finances publiques, et ce en dépit » d’une « très importante dette fiscale ». L’ancien maire (LR) de Levallois-Perret, 73 ans, et son épouse doivent 5,3 millions d’euros au fisc, outre une somme de 766 759 euros propre à Mme Balkany. Or, ils disposent de « très confortables revenus (plus de 12 000 euros par mois) » et auraient « pu faire le choix de réduire leur train de vie actuel (…) afin de régler les sommes dues », insiste la cour, qui énumère leur résidence de 500 m² à Giverny, un « pied-à-terre » à Levallois et « une employée de maison à temps plein ».
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Bonus : Les Balkany entre arrogance et jérémiades
- Arrogance
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Le 11 juin 2021, lors d’un entretien avec le service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip), Isabelle Balkany « avait monopolisé la parole et tapé du poing sur la table, s’était adressée à la directrice et à la conseillère (…) en les qualifiant de "gonzesses", leur avait adressé un bras d’honneur et avait mis fin unilatéralement au rendez-vous », relatent les juges.
Le 14 septembre, le Spip mentionne à nouveau « l’attitude opposante, condescendante, voire outrageante » de Madame Balkany, qui, interrogée sur quatre alarmes de son bracelet électronique, évoque « des problèmes de voiture » ou « la nécessité de faire des courses ».
« Pour un quart d’heure, on vient me faire chier », répond-elle au personnel pénitentiaire.
L’ancienne vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine justifie sept autres alarmes par « des séances d’hydrothérapies l’obligeant à immerger le bracelet électronique dans son bain ».
Avant même l’installation du bracelet électronique, Isabelle Balkany avait demandé l’élargissement de ses horaires de sortie (8h à 12h la semaine et 14h à 17h le week-end) ainsi qu’une extension du périmètre de détention afin de « sortir ses trois chiens toutes les trois heures et de nourrir ses trois chats, ses moutons et ses poules » sur une propriété de plusieurs hectares.
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Ce n’est que l’avant-veille de l’audience devant la cour d’appel de Rouen qu’Isabelle Balkany a proposé de verser 500 euros par mois au Trésor public pour rembourser les sommes dues au titre de la fraude fiscale.
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- Jérémiades
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Questionné par Apolline de Malherbe, Patrick Balkany s’est également épanché sur son train de vie au moulin de Cossy à Giverny (Eure) où son épouse et lui sont assignés à résidence et ne peuvent sortir que de 14 heures à 18 heures. « Je n’ai que ma retraite, qui est confortable si on ne payait pas en plus. Tous les mois je paye la taxe foncière, la taxe d’habitation. Je paye tous les mois une somme au fisc » a-t-il déclaré, ajoutant : « il faudrait que je vive deux siècles, (pour tout rembourser) vous savez, vous ne pouvez pas donner plus que vous n’avez. »
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Une dette, qu’il conteste, estimant que l’administration fiscale « a surévalué toutes les propriétés », citant l’exemple de sa demeure à Saint-Martin, aux Caraïbes « évaluée à 5 millions, vendue à 1,8 million d’euros ». Dans une ultime tentative d’apitoiement avant la case prison, l’homme de 73 ans presque fait vœu de transparence sur ses comptes... avant de faire marche arrière. « À nous deux on a moins de… je ne vais pas dire les chiffres car ça peut paraître beaucoup. Mais le train de vie de cette maison (à Giverny N.D.L.R.) qu’on est obligés d’entretenir, le fioul, l’électricité coûtent très cher, les impôts coûtent très cher, il ne nous reste quasiment rien à la fin du mois ».
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