Le 8 janvier 2013, le CRAN organisera une conférence de presse à 16h, à la maison de l’Afrique, 7 rue des Carmes, 75005 Paris.
À cette occasion, Louis-Georges Tin, président du CRAN, présentera Rosita Destival, citoyenne française d’origine guadeloupéenne, qui entend assigner l’État français pour crime contre l’humanité. En effet, depuis la loi Taubira, l’esclavage a été reconnu comme crime contre l’humanité, et Rosita est elle-même descendante d’esclave.
Le CRAN a décidé de se joindre à l’action civile engagée par Rosita Destival. La conférence de presse permettra de présenter la généalogie de Rosita Destival, d’expliquer la condition des esclaves d’hier, les conséquences que subissent encore aujourd’hui les populations issues de cette histoire, et les enjeux liés à la réparation qui doit être mise en place au plus tôt. À cette occasion, le CRAN rappellera les engagements de Matignon dans ce domaine (le 8 octobre), et les reculades de l’Élysée (le 12 octobre).
Parallèlement, le MIR (Mouvement International pour les Réparations) tiendra une conférence de presse le même jour, en Martinique, où interviendront certains de ses membres, descendants d’esclaves, qui à partir de 2005 ont assigné l’État français en réparation.
Cette action judiciaire intentée par Rosita Destival et soutenue par le CRAN a pour but de poser à nouveau en France la question des réparations liées à l’esclavage. Si le gouvernement refuse de répondre sur le terrain politique, il devra alors le faire sur le terrain judiciaire.