Egalité et Réconciliation
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Renationalisation en Grande-Bretagne : la privatisation libérale n’est pas une fatalité

Télécom, gaz, eau, électricité puis trains... Dans les années 80 puis 90, le Royaume-Uni a fait figure de pionnier des privatisations des services publics. Dernier en date : le courrier, sous le mandat de David Cameron en 2014. Aujourd’hui, trop tôt pour parler de retournement de tendance, mais les choses semblent prendre le chemin inverse.

 

En mai dernier, l’alliance (privée) Virgin-Stagecoach a jeté l’éponge sur la East coast mainline, qu’elle opérait depuis 2015. Pas assez rentable, selon les deux entreprises. L’État a donc repris le volant via la compagnie ferroviaire publique LNER. Le Gouvernement – pourtant conservateur – a dû également reprendre les commandes à la prison de Birmingham l’été dernier. L’inspecteur des prisons venait de rendre un rapport au vitriol pointant les violences, la drogue, et les conditions d’hygiène déplorables de l’établissement géré par l’entreprise privée G4S.

Ce retour en force du « public » dans l’économie semble aller à rebours de la trajectoire française.

 

Lire l’article entier sur franceculture.fr

 

Grande-Bretagne : une prison privatisée confiée à Sodexo fait scandale

Un reportage réalisé par un journaliste de la BBC à l’intérieur de la prison HMP Northumberland, l’une des plus importantes du Royaume-Uni, met en lumière des conditions de détention chaotiques. La prison a été privatisée en 2013 et sa gestion confiée à l’entreprise française Sodexo, qui a immédiatement supprimé 200 emplois de gardiens.

 

Le reporter de la BBC s’est fait embaucher pendant deux mois comme gardien dans la prison d’Acklington gérée par Sodexo, dans le nord de l’Angleterre. Il a pu filmer en caméra cachée les conditions qui y régnaient.

Les images qu’il a collectées suggèrent que la réduction drastique du nombre des gardiens par Sodexo au moment de la privatisation de 2013, ajoutée à des problèmes endémiques de surpopulation carcérale, a fait basculer la prison dans une situation chaotique.

Le reportage met notamment en lumière un trafic et une consommation incontrôlés de drogues, ainsi que des problèmes sérieux de sécurité. Quant aux services de réinsertion proposés par la prison, le journaliste évoque une formation à l’« employabilité » où il était demandé aux détenus de colorier des images du dessin animé Peppa Pig...

 

(Vidéo en anglais sous-titrée en anglais)

Lire l’article entier sur multinationales.org

Comprendre l’économie concrète avec Kontre Kulture

 

les privatisations ou la traîtrise nationale, sur E&R :

 






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19 Commentaires

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  • Les trois quarts des services publics devraient être renationalisés .C’est une évidence .Le service public est un bien commun qu’il faut préserver, mais ce n’est pas une marchandise, ni un commerce .
    Avec le libéralisme, tout est commerce et marchandise,comme l’être humain qui est considéré comme une marchandise .Ça rappel une certaine époque, la voilà de retour en France .

     

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  • Nationalisation des pertes, privatisation des profits.

     

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    • C’est le but recherché par tous les puissants profiteurs qui peuvent aisément se passer des services publics à part pour les énormes subventions ! Politiciens et multinationales travaillent à s’enrichir sur le bétail alimenté par la culpabilité et la honte pour bien le manipuler !!

       
  • Même si eux ont privatisé avant l’UE, s’ils peuvent nationaliser aujourd’hui c’est car ils sortent de l’UE.
    Les traités européens forçant à la privatisation ne s’appliqueront plus.

    Nous on ne pourra pas nationaliser tant qu’on ne sort pas de l’UE.
    D’où ce que je disais hier : priorité à la sortie de l’UE et de l’euro.
    Les gilets jaunes les veulent, des services publics forts, non ?
    Ils savent donc ce qu’il leur reste à demander.
    Sinon, s’ils veulent rester dans l’UE, ils sont traîtres et complices des délocalisations, de l’évasion fiscale, de la privatisation, de la mort des agriculteurs, des travailleurs détachés, de la destruction de la nature.... (à ce propos, notons la bêtise des ecolos qui sont soit disant ecolos et les plus européistes, cad en faveur d’aller produire à 10 000 km des produits et à les faire venir ici par super tanker bourré de mazout, en rasant l’industrie française au passage...)

     

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  • l’opposition au Brexit a fait un film qui va dénoncer les supposées dérives des réseaux sociaux dans la décision des britanniques de quitter l’Union Européenne. Comme on le voit ils créent une fiction pour influencer l’opinion sur une fake news. Et ca devrait passer ? Je demande aux britanniques de boycotter le film là où il passera. Je les encourage à brûler les chaines de télé et de productions qui diffusent ces faux messages.

     

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  • Privatisation implique d’une façon ou d’une autre : retro commission . mais ça marche aussi dans l’autre sens : la renationalisation entraîne également une retro commission . Ces allers-retours enrichissent les politiciens .

     

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  • Sodexo : depuis 1995 N°1 mondial de la restauration collective . Pendant la première guerre du golfe, french bashing aux USA : certains sénateurs exigent que l’armée US ne soit plus nourrie par la Sodexo : l’armée - dont les US Marines - refuse ! Y a bon les Français ! 430 000 salariés, moins d’un dixième en France , une vraie multinationale installée dans 80 pays . La famille française Bellon possède 40% des actions… La petite France est une pieuvre dont les tentacules multinationales couvrent la planète .

     

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  • On ne peut que saluer le retour (ailleurs et espérons bientôt ici) de l’administration d’infrastructures ou de services essentiels dans le giron de l’Etat. Il s’agit de bien publics, financé avec des deniers publics et qui doivent en toute logique appartenir à la communauté.
    Une grosse vigilance s’impose toutefois car le capitalisme, ses employés (les lobbies) et leurs mercenaires (nos gouvernants) sont très cyniques. Exemple nos autoroutes que nous avons payés à grands frais avec nos impôts ont été vendus à Vinci et compagnie qui engrange de juteux dividendes sur des infrastructures qu’ils n’ont pas créés. Situation incroyable et scandaleuse mais vraie. Mais il est très probable qu’à l’heure des gros travaux de rénovation indispensables et extrêmement couteux et bien Vinci et compagnie se désengageront. L’Etat reprendra la main, le temps de tout remettre à niveau à grand frais prélevés directement sur les impôts ou financés par les banques et ce qui augmentera encore un peu plus la dette. Et lorsque tout sera remis à niveau, une petite dizaine d’années après, l’Etat se désengagera de nouveau pour laisser la place à Vinci et compagnie jusqu’à la prochaine fois.

     

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  • Il importe de bien comprendre la dynamique privatisation-renationalisation. La renationalisation fait partie du plan initial de l’entreprise privée qui achète une entreprise publique. En effet, ce que va faire l’entreprise privée, c’est opérer une ex entreprise publique entièrement équipée, à la date de l’achat, sans y faire aucun investissement, en se contentant de facturer au maximum. Avec les années (voire les décades), l’absence d’investissement, la dégradation des infrastructures et la baisse de compétitivité il ne restera plus qu’une coquille vide que le gouvernement sera obligé de reprendre (avec toutes ses dettes) afin de maintenir le service. Le cas d’école est Aérolineas Argentinas. Quand elle est achetée par Iberia, l’entreprise Aerolineas Argentinas est bénéficiaire et propriétaire de tout ses avions. Quand Iberia décide de l’abandonner, 18 ans plus tard, tout a été vendu, tout, absolument tout, les bureaux, les simulateurs de vols, les 28 avions, les ateliers de maintenance, tout. Aerolineas a servi, entre autres, à éponger la faillite de deux banques espagnoles qui se trouvent dans la holding dont fait partie Aerolineas. Et la dette s’élève à pratiquement 1 milliard de dollar. Donc quand un gouvernement renationalise une entreprise, c’est une très mauvaise nouvelle. Cela signifie qu’elle a été vidée de toute substance et que les citoyens vont devoir payer tous les investissements pour remettre cette entreprise en état. C’est l’arnaque de la renationalisation qui suit généralement l’arnaque de la mauvaise privatisation (entreprise vendue pour une bouchée de pain à des capitaux privés).

     

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  • #2119135
    Le 8 janvier 2019 à 20:56 par envolees-des-incultes
    Renationalisation en Grande-Bretagne : la privatisation libérale n’est pas (...)

    La " privatisation " pour des services publics dont personne ne peut se passer ( eau, électricité, infrastructures, etc ...) , c’est l’autre mot pour nommer le vol et l’escroquerie en bandes organisées.

     

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  • Encore une excellente nouvelle !

     

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