Des fonctionnaires israéliens affirment que si Israël décide d’attaquer les centrales nucléaires iraniennes, les Etats-Unis ne seront pas avertis. De cette manière, le refus du président Obama d’engager les Etats-Unis dans un conflit en pleine période électorale ne pourra pas être objecté aux responsables israéliens.
Ces déclarations interviennent à un moment où doivent s’engager des conversations de haut niveau entre les émissaires de Washington et ceux de Jérusalem.
Depuis de nombreux mois, les Israéliens cherchent à convaincre Washington qu’une attaque rapide est nécessaire pour bloquer le programme nucléaire de l’Iran. A ce propos, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et Ehud Barak, ministre de la Défense, ont remis des documents à une série de visiteurs américains de haut niveau.
La presse américaine évoque des responsables conseillers à la sécurité nationale de la Maison Blanche, le directeur du renseignement américain, ainsi que des politiciens influents du Congrès US.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu martèle le même message à tous les Américains qui viennent en Israël et avec lesquels il s’entretient. Contrairement aux déclarations de l’ambassadeur israélien aux Etats-Unis, les responsables américains sont muets. Réponse unanime : « No comment ! »
Certains analystes du renseignement privé américain disent qu’il existe un certain malaise entre Washington et Jérusalem car les divergences sont évidentes entre les deux pays concernant l’urgence d’une frappe aérienne contre les installations nucléaires iraniennes.
Le malaise est surtout apparu après la visite du conseiller à la sécurité américaine Tom Donilon à Jérusalem. De fait, le prochain déplacement de Benjamin Netanyahu à Washington s’annonce crucial et les relations avec Barack Obama sont glacées.
Dans le même temps, de nombreux bellicistes républicains exigent un front commun entre les Etats-Unis et Israël au sujet de l’Iran, dans la mesure où les sanctions sont pratiquement sans effet. Ce qui est absolument faux pour les citoyens iraniens, dont le niveau de vie est en chute libre.