Le 19 mars, cela fera un an, jour pour jour, que des escadrilles d’avions français, puis, dans un deuxième temps, anglais, américains, arabes, auront sauvé Benghazi d’une destruction annoncée.
Eh bien, les choses étant ce qu’elles sont et si, non seulement la France, mais la communauté internationale ne se ressaisissent pas, cet anniversaire risque d’avoir un mauvais parfum de cendres et d’échec.
Car il y a, aujourd’hui, un nouveau Benghazi.
Il y a une ville, dans la région, qui est dans l’exact cas de figure qui était celui de Benghazi.
Il y a une ville qui se trouve, pour être précis, dans une situation presque pire que celle, alors, de Benghazi puisque le même type de chars, positionnés de la même façon, à la même distance des populations civiles désarmées, sont, cette fois, depuis des mois, déjà passés à l’oeuvre.
Cette ville, c’est Homs.
C’est cette capitale syrienne de la douleur où l’on cible les journalistes et massacre, indistinctement, les civils.
Et le fait est : ce que nous avons fait là, nous ne le faisons pas ici ; les mêmes chars que nos aviateurs ont cloués au sol, en Libye, quelques heures avant qu’ils ne se déchaînent opèrent, en Syrie, dans l’impunité la plus totale.
Alors je sais, bien sûr, que les situations ne sont pas, non plus, identiques.
Et nul ne peut ignorer que la géographie du pays, le fait que l’on n’y dispose pas de l’équivalent de cette vaste zone d’appui qu’était la Cyrénaïque libérée ou le fait, encore, qu’il dispose de deux alliés de poids que n’avait pas Kadhafi et qui sont l’Iran et la Russie rendent l’intervention compliquée.
N’empêche.
Il y a un moment où trop, c’est trop.
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