L’organisation Reporters sans frontières (RSF) s’est déclarée vendredi "profondément choquée" par la fermeture de deux stations de télévision locales palestiniennes par l’armée israélienne cette semaine à Ramallah (Cisjordanie).
"Ces opérations arbitraires et illégales contribuent une fois de plus à intimider les médias et les professionnels de l ?information palestiniens, victimes à répétition des attaques de Tsahal (l’armée israélienne)", a déclaré RSF dans un communiqué.
L’association exhorte les autorités militaires israéliennes à "restituer le matériel confisqué et à permettre la reprise de l ?activité de ces médias", ajoute le communiqué.
L’armée israélienne a fermé deux stations de télévision locales palestiniennes —Al-Watan et Al-Quds Educational TV— dans la nuit de mardi à mercredi dans la ville autonome de Ramallah.
L’armée a précisé que ces fermetures, en zone sous contrôle total palestinien, avaient été effectuées à la demande du ministère israélien des Communications, affirmant que ces chaînes opéraient illégalement.
Selon une porte-parole militaire israélienne, ces chaînes "pirates" posaient un risque pour les communications aériennes de l’aéroport international israélien Ben Gourion de Tel Aviv.
Le ministre palestinien des Télécommunications Machhour Abou Daqqa a catégoriquement démenti que ces chaînes aient émis illégalement ou que l’Autorité palestinienne ait été informée d’un problème de ce type.
"Ces deux chaînes sont inscrites à l’Union internationale des télécommunications et émettent sur des fréquences qui nous appartiennent", a-t-il assuré, jugeant impossible qu’elles puissent gêner les communications aériennes en raison de leur distance de l’aéroport Ben Gourion.
La France a "déploré" la fermeture des deux chaînes de télévision palestiniennes, émettant depuis une zone sous contrôle de l’Autorité palestinienne, et a demandé à Israël de revenir sur cette décision et de restituer les équipements confisqués.