« L’époque où l’on torturait les homosexuels n’est pas si lointaine. Elle est à 3 heures d’avion », « Pour qu’une femme aime les hommes, rien ne vaut un viol collectif » : cela fait maintenant quatre jours que les habitants de plusieurs villes françaises peuvent lire ces phrases, écrites en blanc sur des affiches noires.
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À y regarder de plus près, il s’agit en réalité d’une campagne de prévention choc contre l’homophobie, comme l’indique une note explicative. Organisée par l’agence Service Plan, le magazine Vangardist et Mediaplus, l’initiative fait couler beaucoup d’encre.
Levée de boucliers chez les militants
Interrogé par BFMTV, Arnaud Basseau de Stop Homophobie, explique « comprendre l’idée du publicitaire de vouloir faire une phrase-choc, comme cela existe dans plusieurs autres publicités de prévention. » En revanche, pour ce cas précis, ce dernier affirme que « cela va trop loin, et on peut comprendre les blessures des personnes visées. »
Il n’est d’ailleurs pas le seul à être remonté contre cette initiative. « Vous imaginez ce que ressent une femme lesbienne en lisant ce slogan ? (...) Avez-vous discuté avec l’une d’elles de cette stratégie consistant à utiliser un message lesbophobe pour dénoncer la lesbophobie ? » demande Alice Coffin, porte-parole de la Conférence et cofondatrice de l’association française pour les journalistes LGBT sur son compte Twitter.