« Je sais que si nous annonçons cette mesure je serai critiqué. Mais je sais qu’elle va sauver des vies (...) Je comprends les arguments, et même la mauvaise humeur, mais je ne le fais pas pour augmenter les recettes de l’État », dit le Premier ministre dans Le JDD.
Dans un entretien au Journal du Dimanche, Édouard Philippe défend la probable réduction de la vitesse à 80km/h sur les routes secondaires , même s’il « comprend les arguments, et même la mauvaise humeur », disant accepter d’être « impopulaire » au besoin « pour sauver des vies ».
Pour tenter d’enrayer la hausse du nombre de morts sur les routes, le gouvernement devrait annoncer mardi l’abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale sur 400 000 km de routes secondaires. Le Conseil national de la sécurité routière (CNRS) - organe purement consultatif - avait déjà préconisé cette réduction de la vitesse en 2013. Au lieu de le suivre, le gouvernement d’alors s’était tourné bien plus tard, en 2015, vers une expérimentation de deux ans sur quatre axes en France. Contre cette mesure, l’association 40 millions d’automobilistes a lancé une pétition qui vient s’ajouter à celle lancée précédemment par la Ligue de Défense des Conducteurs, qui avait déjà réuni 1,5 million de signatures.