L’extrait du clip qui a mis le feu aux poudres de tous les CRIF du monde :
« La mise en scène des musiciens de Rammstein en détenus d’un camp de concentration condamnés à mort représente le franchissement d’une ligne rouge » (Felix Klein, responsable des affaires d’antisémitisme au gouvernement allemand, si si, ça existe !)
« Abject » ! Les journalistes allemands de Bild Zeitung et les représentants de la communauté juive en Allemagne n’ont rien compris à l’art et à la provocation de qualité. Les six membres de Rammstein ont créé un groupe inventif. Originaires de l’Allemagne de l’Est, ils ont commencé pauvres comme Job il y a 25 ans. Leurs premiers déguisements étaient en papier alu. Aujourd’hui, leurs concerts sont suivis par des millions d’amateurs de musique et de spectacle dans le monde entier. Car Rammstein, c’est le feu à tous les niveaux !
« La Shoah ne doit pas être utilisée à des fins de publicité », a osé Alexander Graf Lambsdorff, un dirigeant du parti libéral (FDP). On se demande si Alexander regarde la télé, et particulièrement Arte... Il n’est pas une journée sans qu’il ne soit fait une allusion à la Shoah, c’est un carpet-bombing ininterrompu, une punition médiatique. En tout cas chez nous, Européens. Les Chinois y échappent. C’est peut-être pour ça que les choses vont de mieux en mieux chez eux...
Donc les Rammstein ont produit un clip dont ils ont le secret, presque un court-métrage. Car chez les métallos germaniques, on aime la belle ouvrage. Moyens de cinéma, clips rentre-dedans, on provoque, on est dans la démesure mais ça reste une forme d’art. C’est en tout cas très au-dessus des performances mièvres des groupes de hard FM américains avec cheveux longs et costumes bateau, tout juste bons à ambiancer les fêtes porno-alcoolisées des étudiants de campus.
Naturellement, étant allemands (l’horreur !) et jouant de tous les clichés comme sur un clavier, les Rammstein ont été abondamment traités de nazis et ça ne date pas d’hier [1]. Aujourd’hui, on dirait que seuls Spielberg et Lanzmann ont le droit de représenter des déportés au cinéma. Eh bien non : il faudra s’y faire, la Shoah est rentrée – de force – dans le domaine courant et perdra rapidement sa majuscule. Car des shoahs, il y en a eu un paquet dans l’histoire de l’Homme !
Bravo aux Rammstein pour leur clip, la créativité et le souffle germano-baroque qu’ils ont apporté au rock et merde aux chiens de garde flippés de la shoah. Le chanteur Till Lindemann et ses acolytes sortent un nouvel album intitulé Rammstein (où vont-ils chercher tout ça ?) et se servent de toutes les images qui frappent l’imagination pour faire parler d’eux. Ach !, c’est de bonne guerre, les sionistes font pareil avec leurs émissions récurrentes sur la Shoah, c’est devenu un vecteur promotionnel, fallait pas commencer.
Écoutons Charlotte Knobloch (« ail » en allemand), l’ancienne présidente du Conseil central des juifs :
« Le groupe a dépassé les bornes avec cette vidéo, la façon dont Rammstein détourne la souffrance et le meurtre de millions de gens à des fins de divertissement est frivole et abjecte ».
Chez nous, on a le droit aux qualificatifs « nauséabond », « nauséeux » et « fangeux ». Là-bas, de l’autre côté du Rhin, c’est « abject » qui tient la corde. Tout ça pour trois pendus dans une vidéo ! De plus, les déportés sont bien rendus, on dirait des vrais. Rammstein aime et valorise le déguisement, le théâtre, et bien sûr la musique, qui n’est qu’un élément de leurs shows. Une musique très wagnérienne dans le genre...
Le clip entier intitulé Deutschland, qu’on n’osera pas traduire, est ici :