L’Élysée a confirmé autjoud’hui la rumeur : la France va vendre le Rafale au Qatar.
L’émirat s’est dit intéressé par l’acquisition de 24 exemplaires (et 12 autres en option) de l’avion de combat pour la somme de 6,3 milliards d’euros. Après des années de désintérêt, on s’interroge sur ce soudain engouement pour cet appareil, après l’accord signé avec l’Inde en avril pour 36 exemplaires et celui portant sur 24 autres pour l’Égypte en février.
François Hollande a contacté hier soir l’émir du Qatar, le cheikh Tamin ben Hamad Al Thani, qui a invité le chef de l’État à venir le 4 mai signer personnellement les contrats.
Une proximité entre les deux régimes qui ne se dément pas depuis la relation initiée par l’ancien président Sarkozy. Avec ce nouvel épisode, M. Hollande compte bien redorer son image auprès du peuple français, et s’arroger l’entière responsabilité du succès commercial soudain du Rafale, comme le suggère le communiqué de l’Élysée, qui affirme que c’« est aussi pour les pouvoirs publics qui s’y sont engagés depuis trois ans, une grande satisfaction au service de notre industrie ».
Si les assembleurs arrivent à accélérer la production (actuellement de 11 Rafale par an et compte tenu des commandes égyptiennes et indiennes), le premier exemplaire devrait être livré au Proche-Orient en 2017. Le contrat stipule aussi que la France assurera la formation de 36 pilotes de la Qatar Air Force et plusieurs dizaines de techniciens.
Les Émirats arabes unis, qui doivent renouveler leur flotte de 60 Mirage 2000-9, et la Malaisie, qui doit lancer un appel d’offres pour l’achat de 16 aéronefs, sont pressentis pour être de futur clients du trio composé de Dassault Aviation, Thales et Snecma, qui fabrique le Rafale.