Le terroriste Radouane Lakdim, qui a tué quatre personnes le 23 mars à Trèbes et Carcassonne, devait être entendu par la DGSI dans les prochaines semaines. Selon RTL, il aurait reçu une lettre de convocation en ce sens avant de passer à l’acte.
Radouane Lakdim, le terroriste islamiste franco-marocain, qui a assassiné quatre personnes dans l’Aude dans des attaques djihadistes à Trèbes et Carcassonne le 23 mars dernier, devait être entendu par la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) dans les prochaines semaines, a-t-on appris ce 27 mars de source policière.
Après des mois de surveillance, les services de renseignement avaient en effet décidé de rencontrer en personne Radouane Lakdim en le convoquant à un « entretien d’évaluation ». Ils souhaitaient déterminer s’il fallait continuer de le suivre de près ou non. Une lettre de convocation lui avait été expédiée en mars. Il aurait « normalement » reçu ce courrier, selon RTL. Radouane Lakdim devait ainsi reprendre contact avec les services du ministère de l’Intérieur pour fixer une date de rendez-vous.
En plus d’être fiché S, Radouane Lakdim était suivi pour radicalisation à caractère terroriste
Le terroriste avait été « détecté » et était suivi par la DGSI depuis le mois de mai 2013 « en raison de ses contacts avec un individu défavorablement connu et condamné pour des faits d’association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme commis en 2008 », a précisé une source policière. Fiché S (pour « sûreté de l’État ») depuis 2014 et inscrit depuis novembre 2015 au Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), Radouane Lakdim avait manifesté sur Facebook en septembre 2017 un intérêt particulier pour l’idéologie djihadiste, une « radicalisation latente » et des velléités de départ en Irak ou en Syrie selon la source policière.
Cela lui avait valu d’attirer de nouveau l’attention des services de renseignement. Ils avaient alors mené une nouvelle évaluation de sa dangerosité potentielle, des investigations qui n’auraient à l’époque révélé aucun signe de radicalisation violente, aucune velléité de départ concrète, ni de contact avec des individus connus pour leur radicalisation violente.
Ce 27 mars, deux proches de Radouane Lakdim, dont sa compagne de 18 ans fichée, comme lui, pour radicalisation, étaient toujours en garde à vue.