Après le scandale Facebook/Cambridge Analytica, Julian Assange a jugé imprudent de confier ses données à un « mégalomaniaque » qui considère comme des « cons débiles » ses usagers. Elon Musk a lui supprimé les pages Facebook de Tesla et Space X.
Les retombées du scandale Facebook autour de l’utilisation des données des utilisateurs du réseau social par la firme britannique Cambridge Analytica n’en finissent pas. Né de la grogne des utilisateurs, le mouvement #DeleteFacebook a deux nouveaux adeptes, et pas des moindre : Julian Assange et Elon Musk.
Le premier, fondateur de Wikileaks, a apporté son soutien à cette campagne dirigée contre Facebook via un message sur son compte Twitter. « J’ai effacé mon compte Facebook. En fait je n’en ai jamais eu », a écrit le lanceur d’alerte, rappelant la position du « mégalomaniaque » patron de Facebook sur la gestion des données des utilisateurs lors genèse du réseau social, quand celui-ci n’était encore cantonné qu’au campus d’Harvard.
I have deleted my Facebook.
In fact, I never had one. Friends don't put their friends into a giant intelligence database controlled by a megalomaniac who calls his users "dumb fucks" for trusting him. pic.twitter.com/4KaUwRSLMm
— Julian Assange (@JulianAssange) 23 mars 2018
Dans un échange de courriels avec un ami dont il a reconnu la véracité, Mark Zuckerberg s’était en effet vanté de posséder toutes les informations sur les étudiants d’Harvard, les qualifiant de « cons débiles » parce qu’ils lui faisaient confiance.
Dans le sillage de ce mouvement, une autre personnalité a pris ses distances avec le réseau social. Le fantasque entrepreneur Elon Musk a ainsi supprimé sa page personnelle de Facebook ainsi que celles de ses entreprises SpaceX et Tesla.
Cette action a été entreprise après la publication d’un message du fondateur de WhatsApp – une application rachetée pour plus de 15 milliards d’euros par... Facebook – qui avait, dans un message désormais célèbre, appelé le 21 mars à quitter le réseau social : « Il est temps. »
It is time. #deletefacebook
— Brian Acton (@brianacton) 20 mars 2018