Durant cet été, Boulevard Voltaire veut mettre à l’honneur des livres qui, nous semble-t-il, sont remarquables pour le constat qu’ils dressent ou les questions qu’ils posent. Des livres dont nous vous avons déjà parlé, pour la plupart.
Nous vous proposerons donc, chaque semaine, du lundi au vendredi, cinq extraits d’un de ces ouvrages. Et pour poursuivre ce voyage dans les meilleurs des essais de ces derniers mois, des morceaux choisis du livre de Daniel Riolo, Racaille football club ? Fantasmes et réalités du foot français (Éditions Hugo & Cie)
En 2008, les Bleus sont invités pour une soirée au Jamel Comedy Club. Une virée au théâtre. On se régale de ce moment qui, encore une fois, doit montrer que les Bleus sont « frais » et qu’il y a une vie hors terrain. Le maître des lieux, Jamel Debbouze, se lance dans le premier numéro. Proche personnellement de certains joueurs (Anelka, notamment), il évoque des souvenirs communs. « On était nuls à l’école alors on jouait au foot. » Éclat de rire. « En même temps, à 150 000 euros par mois, la grammaire, on l’emmerde. » Succès garanti, Benzema et Ribéry s’étranglent de rire.
Jamel Debbouze a une vanne pour tout le monde. Mais est-ce avoir l’esprit mal placé que de considérer que celle qui est adressée à Yoann Gourcuff est un peu plus lourde que les autres ? « J’ai organisé cette soirée juste pour pouvoir t’appeler une ou deux fois dans ma vie », dit-il. Puis s’ensuit une série de « Gourcuff, Gourcuff » scandé sur le même ton dont on userait pour appeler un chien. Gourcuff n’entre pas dans les codes du spectacle. Il ne fait pas partie de la « famille ». C’est peut-être pour cela qu’il n’est pas venu au show. Le début pour lui de son aventure de victime, de boloss du foot français.
Lire la suite de l’article sur bvoltaire.fr