Après plus d’un mois de marche à travers l’Ouest de la France, un petit groupe d’indépendants manifestait à Paris ce lundi pour dénoncer à nouveau les dysfonctionnements de leur régime social. Et tenter de peser avant l’élection présidentielle. Reportage.
Ils avaient rendez-vous à 13 heures au Champ de Mars, juste en dessous de la Tour Eiffel. Parti le 30 octobre de Niort, le petit groupe d’indépendants en rogne contre le RSI a achevé son périple dans la capitale lundi 28 novembre.
À l’arrivée, ils ne sont guère plus d’une soixantaine. Mais ces irréductibles sont bien décidés à se faire entendre malgré tout.
« Peu importe le nombre, assure Pascal Geay, président de Sauvons nos entreprises, l’association à l’origine du mouvement. Nous avons déjà réussi à réunir des milliers d’indépendants en colère en 2015 et nous allons continuer car les gens n’en peuvent plus du RSI. Je sais que plein d’indépendants seraient venus s’ils avaient pu car ils en ont ras-le-bol. »
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Des situations personnelles « aberrantes »
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Aberrant, c’est aussi un terme qui revient dans la bouche d’Isabelle, coiffeuse à Decize, une petite commune de la Nièvre. « J’ai mon salon depuis deux ans et je n’aurais jamais pensé que ce serait aussi difficile d’être au RSI ». La jeune femme souffre d’un cancer mais elle continue malgré tout à travailler. « Je n’ai pas le choix, lâche-t-elle. Lors de ma dernière semaine d’hospitalisation, je n’ai perçu que 61 euros en tout alors que je paie plus de 1 500 euros de cotisations. Je ne peux pas m’en sortir. Alors oui, je suis épuisée mais je ne peux pas me permettre de m’arrêter si je veux gagner ma vie. »
Le danger de la récupération politique
Frustrée du manque de dialogue et de « l’opacité » du RSI, elle assure que son choix pour la présidentielle est fait. « Marine Le Pen est la seule qui nous parle vraiment et qui s’intéresse à nous », assure-t-elle. Une pancarte « Marine Help » circule d’ailleurs discrètement dans le rassemblement. Mais Pascal Geay s’y oppose. Il demande à celui qui la brandit de la ranger, refusant de voir le mouvement « récupéré par un parti politique ».
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