La banque britannique Royal Bank of Scotland, l’allemande Commerzbank et la sud-africaine Standard Bank ont annoncé leur intention de poursuivre en justice l’émirat de Dubaï pour dettes impayées.
Les trois banques expliquent dans un communiqué commun qu’elles n’ont « pas d’autre alternative que de poursuivre en justice » Dubaï Group, une division de Dubaï Holding, le bras d’investissement de l’émir Mohammed ben Rachid Al Maktoum.
Dubaï négocie avec un groupe de créanciers bancaires depuis plus de deux ans pour restructurer une dette de quelque 10 milliards de dollars, que l’émirat n’était plus en mesure de rembourser ni d’en payer les intérêts.
« Nous voulons toutefois dire clairement que notre préférence est toujours de conclure un accord à l’amiable sans recourir à des moyens juridiques, et nous restons ainsi ouverts à cette éventualité si une résolution commerciale acceptable était en vue », précisent les trois banques.
Jusqu’à présent les banques avaient évité d’aller devant les tribunaux contre l’émirat pour recouvrir leurs créances.
Dans d’autres affaires similaires, les créanciers avaient ainsi accepté de rééchelonner des milliards de dollars de dettes.
Célèbre pour ses projets immobiliers faramineux, l’émirat du Golfe s’était retrouvé en grande difficulté fin 2009 dans le sillage de la crise financière mondiale et avait demandé un moratoire sur sa dette.