Voilà qui n’est pas très rassurant pour la sécurité présidentielle ! Des plans très détaillés de l’Elysée, du ministère de l’intérieur et de la préfecture de police de Paris, ont été subtilisés le week-end dernier dans une voiture stationnée près de la Gare de Lyon.
Selon les premiers éléments de l’enquête, ces documents jugés "hautement confidentiels" étaient en la possession d’un entrepreneur dont sa société est chargée d’installer des réseaux de fibre optique dans ces bâtiments sensibles de la République. Une question essentielle se pose : le vol de ces fichiers, qui se trouvaient notamment sur une clé USB, était-il prémédité ?
Selon le quotidien "Le Parisien", qui a révélé l’information, l’homme était venu récupérer un proche à l’arrivée de son train dans le XIIème arrondissement de la capitale et avait laissé plusieurs effets personnels dans son véhicule.
La clé contenait des documents hautement confidentiels qui entrent dans le cadre d’un plan de vidéoprotection de la ville de Paris. Selon le journal, ils représentent l’emplacement de toutes les pièces de ces trois bâtiments sensibles et ne sont pas cryptés.
La scène se passe samedi dernier à Paris, l’employé d’une entreprise de téléphonie gare sa voiture quelques minutes près de la Gare de Lyon, à Paris. A son retour, le technicien s’aperçoit que son véhicule a été "visité" : il n’y a pas de traces d’effraction mais la sacoche qu’il avait laissée à l’intérieur, remplie de CD-Roms, de cartes numériques et d’une clé USB, manquent à l’appel. Rien d’extraordinaire jusque là, un banal vol à la roulotte.
Sauf que, sauf que, les documents volés sont de petites pépites : ils contiennent les plans de 9.000 agences bancaires et immeubles parisiens. Et parmi ces immeubles, il y a l’Elysée, le ministère de l’Intérieur ou la préfecture de police de Paris, tous devaient être reliés au réseau de fibre optique.
9.000 agences bancaires
L’affaire est prise au sérieux, puisque la Police judiciaire tente de retrouver le petit malin qui contemple en ce moment cette mine d’informations sur son ordinateur.
De quoi imaginer un Albert Spaggiari en herbe, capable de creuser un tunnel sous l’Elysée pour en ressortir par exemple dans la chambre... de François Hollande.