A l’annonce de la sortie imminente du Tome 2 de Yacht People, remémorons-nous les quenelles illustrées du Tome 1 que nous vous avions présentées il y a un an jour pour jour :
En cette rentrée littéraire, il est plutôt étonnant, même excentrique, de noter que le livre le plus sulfureux soit…une bande dessinée ! La preuve, vous ne la trouverez dans aucune librairie…
Pour l’acheter, il vous faudra passer par d’obscurs réseaux, réputés dangereux. Alors si vous n’avez pas froid aux yeux, tel un terroriste souhaitant se procurer de la dynamite, c’est par ici que vous trouverez l’attirail nécessaire pour cette lecture clandestine : à Kontre Kulture ou chez Dieudonné.
Hé oui ! Il vous faudra pénétrer dans l’antre du mal, dont la réputation fait même peur aux plus anciens activistes révoltés, c’est dire…que pour goûter au délice de cette furieuse quenelle, vous devrez vous munir de tout votre courage et d’une bonne dose d’insoumission ! (Pour les non-initiés, la quenelle est une espèce de bras d’honneur à enfoncer dans l’anus de ceux qui n’en n’ont plus…d’honneur).
En effet nos cuistots sont des maîtres de l’insolence et pour se délecter de ce véritable Graal de la provocation, il ne faudra pas hésiter à s’aventurer du coté obscur de la liberté d’expression. En comparaison, le Charlie Hebdo du 19 sebtembre dernier (intouchable 2 et leurs pathétiques caricatures du prophète) c’est de la fiente calibrée pour les cochons !
Mais alors, ce Yacht People, de quoi s’agît-il ?
C’est le premier volume d’un diptyque humoristique scénarisé par Alain Soral, mis en bulle par Dieudonné, et dessiné par Zéon, caricaturiste virtuose, dans lequel notre racaille oligarchique prend le large sur le yacht d’un milliardaire russe. S’adonnant à leurs divertissements favoris, entre bienfaisance humanitaire, débauche fastueuse, et autres plaisirs pervers, ils sont assaillis soudainement par une bande de pirates des mers proche-orientales.
Disons le tout net, la violence de cette BD se trouve d’abord dans sa manière de nous présenter sans concession les visages de cette oligarchie. Toute ressemblance avec des personnages ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite évidemment…
Chaque image est aussi l’occasion d’expliciter la décadence de nos ploutocrates tout en démystifiant ce luxe qui fait rêver la majorité des consommateurs - que nous sommes. Elles révèlent ainsi l’imposture des paillettes qui font briller nos yeux asservis aux leurres de la célébrité et de la réussite médiatique.
Autrement dit cette oeuvre souligne l’insolence vulgaire de notre bourgeoisie occidentale sponsorisée par le Qatar et orchestrée par une élite Israëlo-américaine en face d’un monde en perdition, pillé et diabolisé.
Personne n’est épargné, de Lady Caca à Bernard-Henry Botul, en passant par la ligue des gauchistes couards et opportunistes, un Dominique-nique-nique en major d’homme libidinal servant la sauce à un Sussfeld, un Bruno Salo dansant sur De (la) Bouse avec La Haine Désir au rythme de David Ghetto… Tout ça accompagné de call girls bénies par les pères de la morale impériale.
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Dans un pays qui revendique sa totale liberté d’expression il est inquiétant de constater à quel point médias et pouvoirs en place font silence absolu sur ce genre d’œuvre alternative et dissidente. Mais vous connaissez l’adage : certaines vérités ne sont pas bonnes à dire !