On avait déjà vu venir le coup avec le dernier Finkielkraut qui réussissait le tour de force de ramener, à partir de la critique du militantisme vegan, la conscience traditionnelle française à la souffrance de la Shoah. L’ombre du génocide des juifs plane décidément sur tous les sujets de la société française : à peine quelques minutes de débat et le néologisme « zoolocauste » est lâché dans l’arène.
Thierry Ardisson a toujours eu le sens du plateau. D’un côté les femmes urbaines et consommatrices : la brune hystérique Solveig Halloin (actrice périmée qui, après avoir manqué la vague #metoo , a manifestement trouvé un nouveau rôle dans le véganisme et l’antispécisme) et la blonde Alexandra Blanc, présidente et égérie médiatique de l’association Vegan Impact. De l’autre les hommes ruraux et producteurs : Cédric Neveu, artisan-boucher dans l’Essonne, et Étienne Gangneron, éleveur et vice-président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles. Et en arbitre de ce débat symbolique entre les genres et les classes : Yann Moix qui ne manque pas de rappeler la limite de toutes discussions en France à savoir la sacralisation de la Shoah !