Le royaume d’Arabie saoudite ajoute encore des lobbyistes américains à ses effectifs salariés avec l’embauche de BGR Government Affairs, une société fondée par l’ancien président du Comité national républicain Haley Barbour, selon des documents divulgués la semaine dernière.
Le contrat offre 500 000 $ par an à BGR pour aider, avec le soutien des médias américains, au rayonnement du Centre d’études et des affaires médiatiques de la Cour royale saoudienne, un organisme gouvernemental. Le dispositif inclut les services de Jeffrey Birnbaum, ancien journaliste du Washington Post qui couvrait autrefois l’industrie du lobbying et travaille à présent en tant que lobbyiste, ainsi que Ed Rogers, ancien fonctionnaire de l’administration Reagan, qui actuellement milite et écrit une rubrique pour le Post appelée « PostPartisan ».
Ce contrat est le dernier d’une série au cours des deux dernières années.
Comme The Intercept l’a déjà signalé, le gouvernement saoudien a rassemblé un éventail ahurissant d’experts américains et de lobbyistes pour aider la communication des journalistes et influencer les décideurs. Depuis 2014, le régime a payé le groupe Podesta, une société de lobbying dirigée par un collecteur de fonds pour la campagne d’Hillary Clinton ; Norm Coleman, l’ancien sénateur GOP [Grand Old Party] qui dirige un grand Super PAC [comité d’action politique] républicain ; H.P. Goldfield, lobbyiste du cabinet d’avocats Hogan Lovells et vice-président du Albright Stonebridge Group de Madeleine Albright ; Edelman, un poids lourd des relations publiques ; Targeted Victory, un cabinet de conseil fondé par d’anciens assistants de la campagne présidentielle de Mitt Romney ; ainsi que deux grands cabinets d’avocats comprenant une longue liste d’anciens fonctionnaires du gouvernement, DLA Piper et Pillsbury Winthrop Shaw Pittman.
Les honoraires des Saoudiens à Qorvis, son cabinet de lobbying de longue date, ont augmenté de façon spectaculaire. L’an dernier, Qorvis a facturé 7 millions de dollars à l’ambassade d’Arabie saoudite pour ses frais de dépôt semi-annuels, plus de deux fois le montant facturé le cycle précédent.
La semaine dernière, Al Arabiya, une chaîne d’information en anglais soutenue financièrement par les membres de la famille royale saoudienne, a annoncé la création de la commission de relations publiques américano-saoudienne, encore un autre média fraîchement créé et d’une campagne de lobbying au nom des intérêts saoudiens aux États-Unis.