Tout le monde se souvient de la photo de ben Laden mort refilée par les services US aux gogos du monde entier. Son authenticité n’avait pas résisté à une petite analyse d’un adepte débrouillard de Photoshop. On attend donc de pied ferme la diffusion de la photo de Jeffrey Epstein mort, afin que le doute ne puisse plus assaillir les journalistes sérieux et les observateurs nantis de bon sens.
Le doute profite aux accusés, dit-on, et en l’occurrence, les accusés ce sont les gens qui doutent, les taxés de complotisme, ceux qui ne croient plus trop ou plus automatiquement les versions officielles. Car quand il fait 45 degrés en France, dans un village, au moment du pic de chaleur le plus intense de la canicule la plus dure, tout le monde y croit logiquement. Ensuite, là où le doute revient, c’est sur l’analyse globale du chiffre avec son insertion dans une explication politique.
On peut donc douter à chaque version ou de chaque version officielle mais à un moment donné, l’intelligence ou le bon sens s’imposent partiellement ou complètement. C’est pourquoi nous avons été surpris, moins de 24 heures après le suicide médiatique ou le suicide annoncé par tous les médias du pédocriminel américain, par ce titre du Monde, qui fait office de chef de bande pour toute la presse française ou presque. C’est notre New York Times à nous, avec les mêmes injonctions oligarchiques qui occupent ses pages.
Ce que Le Monde remet visiblement en question (sur la base d’une enquête lancée par le FBI sur le « suicide apparent » de Jeffrey), ce n’est évidemment pas la mort du proxénète juif new-yorkais mais sa façon de mourir : suicide ou meurtre. Nous sommes là en présence d’un complotisme de 1er et d’un complotisme de 2e degré. Le complotisme de 1er degré consistant à douter du suicide, pour ouvrir la porte sur un assassinat éventuel, le complotisme de 2e degré consistant à douter de la réalité de la mort du proxénète. Pour se protéger, le journal sioniste des marchés cite un prix Nobel d’économie :
« Lorsque les Américains ont appris, stupéfaits, samedi 10 août, que Jeffrey Epstein, le milliardaire new-yorkais accusé d’avoir organisé l’exploitation sexuelle de jeunes filles mineures, avait été retrouvé pendu dans sa cellule de Manhattan avant d’être déclaré mort, le prix Nobel 2008 d’économie Paul Krugman a résumé sur Twitter le sentiment dominant.
“Si nous vivions dans un univers de fantasme paranoïaque, je serais très méfiant sur le suicide d’Epstein, et même sur le fait de savoir si c’était réellement un suicide”. Et d’ajouter : “Et vous savez quoi ? Le cas Jeffrey Epstein montre que nous vivons dans une sorte d’univers de fantasme paranoïaque.”
En tout cas, cette mort a suscité toutes les hypothèses complotistes tandis que le mot-clé “l’assassinat d’Epstein” (EpsteinMurder) fleurissait sur les réseaux sociaux. »
Conclusion : comme le progrès, on n’arrête plus le complotisme !
Seulement 24% des français font confiance aux médias (-11 points en 2018). pic.twitter.com/HTLoHqAQ1T
— Guillaume (@guillaumegay13) 22 juillet 2019
Devant un tel risque pour l’information dominante, qui ne l’est plus trop puisque seuls 24 % des Français lui font confiance ou la gobent sans réfléchir, le journaliste du Monde essaye de refroidir les cervelles échauffées par cette nouvelle venue de l’oligarchie :
« L’affaire Epstein est un condensé de toutes les névroses américaines supposées : argent, débauche sexuelle, crime, politique, justice corrompue par les puissants et “deep State” [Etat profond]. Sa mort ne fait que les renforcer. »
Il oublie le mot sionisme mais de la part d’un Mondain, cela n’étonnera personne. Quant à l’expression « deep state », État profond, on sait qu’un jour les journalistes aux ordres de ce média propagandiste seront obligés de l’utiliser sans guillemets. Pour botter en touche, Le Monde, comme la plupart des médias dominants, cherche à raccrocher Epstein à Trump et aux républicains plutôt qu’à Clinton et aux démocrates. Peine perdue, dans cette affaire, qui va très vite, Trump a un coup d’avance. Il a ainsi retweeté un tweet de BNL News qui divulgue les 2 000 pages du dossier Epstein, et un autre d’un comédien américain qui hurle à la conspiration impliquant les Clinton :
MORE : Link to the Documents : https://t.co/DaxQQjQM3u
— BNL NEWS (@BreakingNLive) August 10, 2019
Died of SUICIDE on 24/7 SUICIDE WATCH ? Yeah right ! How does that happen#JefferyEpstein had information on Bill Clinton & now he’s dead
I see #TrumpBodyCount trending but we know who did this !
RT if you’re not Surprised#EpsteinSuicide #ClintonBodyCount #ClintonCrimeFamily pic.twitter.com/Y9tGAWaAxX
— Terrence K. Williams (@w_terrence) August 10, 2019
Nous allons être triviaux, pour une fois, mais là, on peut le dire : les chiottes de l’Amérique débordent. Nous, de l’autre côté de l’Atlantique, on rigole à l’avance du malaise grandissant des grands médias qui sont de plus en plus coincés avec leurs propres mensonges. Ils vont finir par s’étouffer avec.
Pour la bonne bouche, revoir l’élimination de ben Laden dans le film anticomplotiste Zero Dark Thirty qui rafla une tripotée d’Oscars pour avoir validé une version officielle pourtant difficilement tenable :