Le 6 septembre dernier sur France 5, dans l’émission C à vous, Éric Zemmour répondait aux questions d’Anne-Sophie Lapix et Patrick Cohen suite à la parution de son livre Un quinquennat pour rien. La discussion avait eu un très fort retentissement en raison des propos anti-islam tenus par l’écrivain.
Suite à cette émission, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a reçu pas moins de 700 plaintes de spectateurs. Mais curieusement, les professionnels de l’antiracisme, eux, sont restés complètement muets... Où sont en effet les plaintes de la DILCRA, de la LICRA, de l’UEJF, de la Ligue des droits de l’homme, de SOS Racisme et de toutes ces officines soutenues par le pouvoir, qui se sont pourtant fait une spécialité ces dernières années de racketter, avec la complicité des tribunaux français, les auteurs de propos politiquement incorrects ?
Loin de nous l’idée de souhaiter des poursuites judiciaires aux écrivains et polémistes. Mais ce silence du lobby « antiraciste » suite aux propos de Zemmour doit être souligné, car il révèle une fois de plus la pertinence de l’analyse proposée par Alain Soral depuis plus de dix ans : en France, l’antiracisme officiel n’est que le faux nez du lobby israélien, et son objectif réel n’est pas de lutter contre les tensions communautaires, mais de poursuivre en justice ceux et seulement ceux qui s’opposent réellement à la prise de pouvoir d’Israël sur la France.
Car l’huile que Zemmour jette sur le feu a un double effet sioniste parfaitement identifiable aujourd’hui : a) attiser les tensions entre Français de souche et Français musulmans, contribuant ainsi à empêcher leur alliance contre ceux qui organisent le terrorisme en France ; b) promouvoir l’israélisation de la politique sécuritaire de la France, avec ses méthodes, ses objectifs et son cortège de violence et de morts. En dernière instance, Zemmour travaille donc objectivement pour Israël et son lobby, et la protection judiciaire inédite dont il bénéficie aujourd’hui témoigne une fois de plus de la complicité des associations faussement antiracistes et véritablement communautaires.
Ci-dessous, un extrait de la plainte déposée le 13 septembre 2016 par la Ligue de défense judiciaire des musulmans contre Éric Zemmour, et qu’aucun grand média n’a relayée.
TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE PARIS
Plainte avec constitution de partie civile
[...]
§. 1 – Au cours de l’émission de télévision C à vous, diffusée sur la chaîne France 5 le samedi 6 septembre 2016, un débat télévisé a eu lieu entre les journalistes Anne-Sophie Lapix (ASL), Éric Zemmour (EZ) et Patrick Cohen (PC), dans les termes qui suivent [1] :
ASL : « Bonsoir Eric Zemmour, un quinquennat pour rien est un titre trompeur car le sujet de votre livre c’est l’Islam. L’Islam que vous assimilez, amalgamez à l’Islamisme, au djihadisme. Pour vous les gênes du terrorisme sont dans le Coran, sont dans l’Islam et l’Islam est diabolique. »
EZ : « Diabolique non. En revanche, l’Islam se constitue dès l’origine, dès le début, dès le 7e siècle, dans la guerre. Ça c’est sûr c’est l’histoire qui le raconte. »
ASL : « Ce n’est pas la seule religion. »
EZ : « Qui se constitue dans la guerre ? Ah si c’est la seule. »
ASL : « Toutes les religions sont marquées par la guerre. »
EZ : « Ce n’est pas la même chose. »
[...]
ASL : « Reconnaissez qu’il y a des musulmans, en France, qui vivent dans la paix, qui n’interprètent pas à la lettre les textes du Coran, qui sont totalement intégrés ? »
EZ : « Ça c’est vous qui le dites. »
ASL : « C’est pas vrai ? »
EZ : « Non. »
ASL : « Vous connaissez beaucoup de Musulmans ? »
EZ : « Ah oui je connais beaucoup de Musulmans. »
ASL : « Et qui vivent leur religion dans la paix il n’y en a pas ? »
EZ : « Non mais, ça c’est un argument fallacieux. Je vais vous expliquer quelque chose. Tout le monde vit dans la paix. L’Islam lui-même veut dire paix. Mais l’Islam veut dire aussi soumission. Donc en fait on ne vit dans la paix que quand on se soumet à l’Islam. Il y a simplement des gens qui sont des bons musulmans et des mauvais musulmans. En Islam il n’y a pas de gens qui sont des musulmans modérés, cela n’existe pas. Il y a simplement des gens qui appliquent à la lettre, et d’autres qui n’appliquent pas à la lettre. Mais ils savent qu’ils ne sont pas des bons musulmans »,
[...]
EZ : « Le Djihad fait partie de l’Islam, il y a le petit Djihad et le grand djihad. Il y a le djihad psychologique, spirituel. Sauf que le djihad militaire, le djihad guerrier n’a jamais été supprimé et c’est un élément fondamental de l’islam. Et donc les soldats du djihad sont considérés par tous les musulmans, qu’ils le disent ou qu’ils ne le disent pas, comme des bons musulmans, qui osent. C’est des guerriers, c’est des soldats de l’Islam, je sais que cela vous déplaît mais c’est comme ça. »
PC : « Les djihadistes ne sont pas considérés par tous les musulmans comme étant des bons musulmans ! »
EZ : « Eh ben si ! »
PC : « C’est absolument faux. »
EZ : « Ben si ! »
[...]
PC : « La façon dont vous mettez le signe égal entre djihadisme, Islam etc… »
EZ : « Eh oui. »
PC : « Non elle (la guerre de civilisation) est menée par une poignée de djihadiste qui ont commis les attentats. »
EZ : « Eh ben non, pour moi non. Excusez-moi de ne pas être d’accord avec vous. Le djihad fait partie de l’Islam depuis l’origine de l’Islam. »
PC : « Pas pour la grande majorité des musulmans. »
EZ : « Vous ne connaissez pas l’Islam. Vous ne savez pas ce qu’est l’Islam. »
§. 2 – Certains des propos ainsi retranscrits, qui ont été tenus publiquement pour avoir été prononcés au cours d’une émission de télévision, sont susceptibles de recevoir une qualification juridique délictuelle par application de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.
§. 3 – L’article premier de la Constitution française du 4 octobre 1958 dispose que : « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée ».
§. 4 – L’article 23 de la loi du 29 juillet 1881 dispose que « seront punis comme complices d’une action qualifiée crime ou délit ceux qui, soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l’écrit, de la parole ou de l’image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique, auront directement provoqué l’auteur ou les auteurs à commettre ladite action, si la provocation a été suivie d’effet (…) ». L’article 24 alinéa 6 de la même loi dispose que : « ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ou de l’une de ses deux peines seulement. »
Certains des propos tenus par monsieur Zemmour dans l’émission de télévision mentionnée, et qui ont été retranscrits, sont caractéristiques du délit de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard de personnes ou de groupe de personnes à raison de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une religion déterminée.
§. 5 – Monsieur Zemmour fut l’invité d’Anne-Sophie Lapix à l’occasion de la publication de son nouveau livre, intitulé : « Un quinquennat pour rien - Chronique de la guerre de civilisations ». Lors de cette émission, il a pu exposer, dans les grandes lignes, la thèse principale de l’introduction du livre précité. Monsieur Zemmour soutient qu’Islam, Djihad et terrorisme sont une même chose. Selon lui, le djihad et le terrorisme sont nécessairement induite par le Coran, dont la lecture littérale, sans interprétation possible, s’impose à tous les musulmans.
§. 6 – Monsieur Zemmour a contesté qu’il existe des musulmans intégrés en France.
ASL « Reconnaissez qu’il y a des musulmans, en France, qui vivent dans la paix, qui n’interprètent pas à la lettre les textes du Coran, qui sont totalement intégrés ? »
EZ : « Ça c’est vous qui le dites. »
ASL : « C’est pas vrai ? »
EZ : « Non. »
L’échange entre les deux journalistes ainsi exposé, et les réponses apportées par monsieur Zemmour aux questions de son interlocutrice, montrent que le premier affirme, sans équivoque, qu’il n’existe pas de musulmans qui vivent dans la paix, et qui sont intégrés à la France.
L’analyse combinée de ces propos précis avec le propos général tenu par monsieur Zemmour lors de cette émission conduit à penser que dans l’esprit de monsieur Zemmour, les musulmans constituent une menace pour la cohésion nationale. En effet, monsieur Zemmour a soutenu, tout au long de l’émission précitée qu’Islam et terrorisme procèdent strictement du même mouvement. En indiquant, par ailleurs, que les musulmans ne vivent pas en paix et ne sont pas intégrés à la France, monsieur Zemmour les érige en communauté exclue de la communauté nationale et menaçante pour le pays. Monsieur Zemmour incite nécessairement ceux qu’il sous-entend comme vivant en paix et étant intégrés à la France à éprouver des sentiments fortement hostiles à l’égard des musulmans.
Désigner des personnes en raison de leur appartenance à une religion comme étant exclue de la communauté nationale et présentant une menace est caractéristique du délit de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard de personnes ou de groupe de personnes à raison de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une religion déterminée.
§. 7 – Eric Zemmour a affirmé, dans des termes clairs et univoques, que tous les musulmans de France considèrent les djihadistes, et donc les terroristes, comme de bons musulmans.
EZ : « Et donc les soldats du djihad sont considérés par tous les musulmans, qu’ils le disent ou qu’ils ne le disent pas, comme des bons musulmans, qui osent. »
PC : « Les djihadiste ne sont pas considérés par tous les musulmans comme étant des bons musulmans »
EZ : « Eh ben si ! »
PC : « C’est absolument faux. »
EZ : « Ben si ! »
Le propos exprime un immense mépris à l’égard des musulmans. Pis, en ce qu’il vise « tous les musulmans », sans la moindre nuance, il fait de chaque français musulmans un soutien des terroristes. Un tel propos, d’une rare violence, est d’autant plus intolérable qu’il a été tenu dans un contexte particulier et particulièrement difficile. La survenue récente d’actes terroristes et criminels d’une rare violence, qui ont fait beaucoup mort, a profondément heurté la France et l’immense majorité de ses citoyens. Beaucoup de musulmans ont manifesté leur désapprobation, leur horreur, leur dégoût… Monsieur Zemmour fait de chaque français musulman, et plus généralement de chaque musulman, un ennemi de la nation et donc, de chaque citoyen français non musulman. Dans le contexte de tensions exacerbées rappelé plus haut, cela revient à adosser une cible à chaque musulman, et à le livrer à la vindicte populaire. Les propos ainsi rappelés et commentés sont amplement caractéristiques du délit de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard de personnes ou de groupe de personnes à raison de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une religion déterminée.
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