Un diplomate en poste à l’ambassade de France au Salvador a été mis en examen en juin dernier pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », annonce l’AFP ce jeudi d’après une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien. Il est soupçonné d’avoir appartenu à AFO, une cellule d’ultra-droite islamophobe qui projetait des attentats contre la communauté musulmane.
Ce n’est « pas juste un sympathisant » mais un membre « actif » du groupe d’ultra-droite AFO, selon une source proche du dossier. Treize de ses membres ont déjà été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » à l’été 2018.
L’homme a été interpellé en France par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a précisé cette source. Selon les informations du Parisien, le diplomate mis en examen le 6 juin a été placé sous contrôle judiciaire et suspendu de ses fonctions. L’homme donnait des instructions et se tenait au courant de l’avancée des projets d’attaques par mail.
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Son chef de file présumé est un ancien policier à la retraite qui entendait "durcir l’action". Des armes à feu et des milliers de munitions avaient été retrouvées lors de perquisitions chez des suspects, y compris des éléments entrant dans la fabrication d’explosif de type TATP.
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Le 31 juillet, Guy Sibra donnait une étonnante interview au Parisien...
Ultradroite : les confidences du fondateur du groupuscule AFO
Pour la première fois, le leader du groupuscule AFO, soupçonné par l’antiterrorisme d’avoir fomenté des attentats contre des cibles musulmanes, s’exprime. Mis en examen sous contrôle judiciaire, Guy Sibra se défend de tout projet d’action violente.
Guy Sibra est un homme libre mais sous haute surveillance. Mis en examen le 27 juin pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » dans l’affaire du démantèlement du groupuscule Action des forces opérationnelles (AFO), cet ancien policier de 65 ans a vu sa remise en liberté confirmée par la chambre de l’instruction jeudi dernier. Au grand dam du parquet de Paris, qui avait réclamé son placement en détention provisoire.
Soupçonné d’avoir dirigé une cellule d’ultradroite islamophobe, aux côtés de douze autres membres également mis en examen, il livre sa version des faits. Cet homme « en colère » est hébergé dans les Hauts-de-France, loin de son domicile en Charente-Maritime, et a l’interdiction d’entrer en contact avec les autres acteurs du dossier, dont son épouse.
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Vous restez toutefois mis en examen. Qu’est-ce que l’AFO exactement et pourquoi l’avez-vous fondée ?
Une mise en examen ne signifie pas culpabilité. L’AFO, ce n’est pas un groupe d’ultradroite. J’ai fondé ce rassemblement le 8 octobre 2017 après notre séparation avec les Volontaires pour la France, qui voulaient faire plus de politique. Nous, notre objectif, c’est de rassembler des gens de tous bords et toutes confessions pour des formations pratiques : nous formons nos membres à se défendre via des stages de survivalisme ou de premiers secours, comme apprendre à faire un feu de camp ou poser un garrot, en vue d’événements que nous ne maîtrisons pas.
Lesquels ?
Il y a le terrorisme, bien sûr, mais aussi les guérillas urbaines, les attaques à domicile… Sur l’attentat de la promenade des Anglais à Nice, pensez-vous que les victimes s’y étaient préparées ? Contrairement à ce qui a été écrit, nous ne cherchons pas la confrontation. Nous nous préparons à nous défendre et à nous entraider dans une démarche humanitaire. Certains d’entre nous sont juste des personnes isolées qui ont peur ! L’AFO aurait pu s’appeler sécurité civile, mais le nom était déjà pris !
Qui compose l’AFO ?
Comme je l’ai dit à la juge d’instruction, nous sommes un certain nombre de membres sur toute la France dont je tairai le nombre, mais il n’est pas ridicule. Nous avons des mélenchonistes, des centristes, des juifs, des chrétiens, des musulmans et même un imam ! Nous ne sommes pas islamophobes. La plupart d’entre nous sont des retraités de la police, de la gendarmerie ou de l’armée. J’ai moi-même terminé ma carrière en tant que major de police en 2004. J’ai exercé de longues années à Marseille et en région parisienne, sans jamais violer la loi ou la déontologie. Mon casier judiciaire est vierge. Vous croyez vraiment qu’à 65 ans, avec mon insuffisance cardiaque et respiratoire, je vais prendre les armes et tuer des gens ?
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L’AFO est soupçonné de plusieurs projets d’attentats contre des cibles liées à l’islam. Que répondez-vous ?
S’il est avéré que certains membres de l’AFO ont élaboré des projets d’attentat, j’estime qu’ils ont un problème au cerveau. Stratégiquement, c’est débile car ce serait utiliser les méthodes des terroristes islamistes. Et c’est contre-productif car qui pourrait cautionner de tels actes ? Les Français ne se sont pas soulevés après les attentats du Bataclan, de Nice, de l’église à Saint-Étienne-du-Rouvray, que je sache. Comme je l’ai dit à la chambre de l’instruction, je condamne toute action violente.
Quant aux projets évoqués, cela me semble irréalisable. Dans les cibles, la juge m’a parlé de 100 à 150 imams radicaux. Mais avec quels moyens ? Tout comme cela me paraît stupide qu’on nous prête des intentions de s’attaquer à des femmes voilées au hasard dans la rue. On nous a dit aussi qu’on voudrait empoisonner de la nourriture halal. Mais, là encore, comment et dans quel but ? C’est aussi ridicule que ceux qui veulent balancer du porc devant les mosquées.
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Il y a, parmi eux, Daniel R. Cet ancien militaire de 31 ans, benjamin du groupe, est soupçonné d’avoir abrité un petit laboratoire d’explosif clandestin à son domicile des Yvelines. Des éléments entrant dans la confection du TATP -une substance explosive instable prisée des djihadistes- ont par ailleurs été saisis chez lui : eau oxygénée, acétone… Ainsi qu’une grenade artisanale. D’autres membres ont été aperçus s’entraînant à la grenade dans une forêt de Bourgogne, ou ont été repérés alors qu’ils cherchaient à se procurer des armes. Si tout le monde ne semblait pas avoir connaissance des projets d’attentats, de nombreuses cibles ont été évoquées dans le cadre de discussions : détenus condamnés pour terrorisme islamiste, imams radicaux ou encore rappeur – aux propos polémiques…
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Le 2 août 2019, Panamza voyait dans la photo du Parisien le signe d’une allégeance à Israël.
Mardi 31 juillet, le leader du groupe, dénommé Guy Sibra et désormais mis en examen, a accordé une interview – accompagnée d’un message subliminal – au Parisien.
Dans les colonnes du journal papier, la photographie d’illustration (visible à la 20ème seconde de la vidéo ci-dessus) est complète : sur la version du site internet, elle est curieusement tronquée.
La différence ?
Dans l’image intégrale, une chevalière portant l’insigne du compas et de l’équerre (outils emblématiques du rituel maçonnique) y figure.