En 1997 paraissait un petit ouvrage écrit par le journaliste Serge Halimi intitulé Les Nouveaux Chiens de garde. Avec plus de 100 000 ventes en moins de 6 mois, ce petit livre rouge fera grand bruit dans le milieu journalistico-politique. Les détenteurs de la parole publique y seront crucifiés avec raison et sans ménagement.
20 ans après, ces chiens de garde du Système sont toujours là, et Halimi aussi : il n’a pas été mis au ban du Système, il y était déjà à moitié, soyons gentils, dans Le Monde diplomatique, le journal que BHL déteste, ce qui est un bon point. Le Diplo, comme l’appellent les abonnés, n’est pas un brûlot antisystème mais un journal, de bonne tenue, qui dénonce les excès du capitalisme.
Colombani, Duhamel, Finkielkraut, Minc, Joffrin, Lévy, Plenel et consorts font toujours aussi mal à la vérité et à la presse mais ça ne semble pas les troubler : ils sont les saboteurs qui tuent les médias les uns après les autres, en soumettant leur contenu à leurs intérêts, c’est-à-dire ceux de leurs patrons. Et qui sont les patrons de ces faussaires ? Les milliardaires à la tête de groupes économiques ou financiers privés qui ont besoin d’hommes de main dans les médias, dans leurs médias, pour fabriquer l’opinion (leçon numéro 1).
Mais les faussaires sont aussi les représentants d’intérêts plus cachés, moins évidents, qui se résument généralement aux lobbies sioniste et franc-maçon. Notre classe médiatico-politique en est truffée, et cela l’a coupée définitivement du peuple conscient, car une grande partie des Français croit encore à la fable de la République et de la séparation des pouvoirs. Ceux qui ont eu affaire au pouvoir d’une manière ou d’une autre savent qu’ils sont imbriqués charnellement.
On pourrait passer notre vie à dénoncer les fils qui relient ces médiamenteurs aux intérêts puissants qui les ont placés là, on le fait de temps en temps, piqûre de rappel pour ceux qui viennent d’arriver (chez nous) ou pour ceux qui dormaient pendant la leçon. Tous ici savent à quoi s’en tenir sur les Demorand, Salamé, ces salariés du grand capital qui défendent bec et ongles leurs demi-dieux. Olivier Berruyer du site les-crises.fr a repris le passage de l’économiste à la mode Thomas Piketty dans la matinale de France Inter, la plus écoutée de France, et l’a comparé au passage de Bernard Arnault, 2e ou 3e fortune mondiale, dans le magazine vidéo Stupéfiant ! (c’était le titre que Coluche voulait donner à son journal) présenté par Léa Glucksmann-Salamé, une interview lèche-boss de proximité qui lui permet d’étoffer son carnet d’adresses.
Naturellement, on voit tout de suite où Berruyer veut en venir, lui qui a malheureusement un peu reculé sur le 11/09 (des pressions ?), mais ça fait aussi du bien quand d’autres font le boulot. Donc allons-y pour un coup de cirage sur Berruyer, qui ne va peut-être pas prendre ça pour un compliment. C’est quand même un superpouvoir, quand on y pense : si on veut plomber quelqu’un, on le reprend en fanfare sur E&R.
Un jour – on vous dit ça entre nous, parce qu’il se passe plein de choses en coulisses qu’on ne peut pas forcément raconter, on cumule déjà assez de casseroles siono-juridiques comme ça – on a mis en illustration d’un article un dessin d’un humoriste assez féroce – l’humoriste, et le dessin aussi –, le gars était réputé pour sa radicalité, son côté « merde aux cons », et dès qu’on a mis son œuvrette en ligne, il a réagi au quart de tour en nous demandant de l’enlever. Mince alors, le dur de dur s’était ramolli en un clin d’œil !
Un jour il faudra relayer en le couvrant de like (laïc en anglais, d’après notre traducteur stagiaire) et de pouces bleus un article de Rudy Reichstadt, pour qu’ensuite il se prenne des taloches par Kalifat, BHL, la Lévy et Jakubowicz. Il perdra son job de balance subventionnée et devra se trouver un vrai boulot, avec de l’argent non piqué aux Français.
Avertissement : dans la vidéo (de piètre qualité technique car très ancienne) ci-dessus, on peut apercevoir le petit Yann Moix en famille. Il n’est pas si malheureux que ça ! On sent qu’il a exagéré son malheur pour que tout le monde l’aime. Mais l’Histoire nous apprend qu’il ne faut jamais trop exagérer son malheur...
Une fantastique illustration du phénomène de « chien de garde » médiatique – en plus face à un simple social démocrate bon teint…
« Finalement, vous voulez éradiquer les riches, d’une certaine manière ? » C’est d’une même voix terrifiée que Léa Salamé et Nicolas Demorand recevaient ce matin le révolutionnaire rouge Thomas Piketty qui publie un dangereux brûlot Capital et Idéologie.
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Vous aurez noté l’argument classique en défense dans ce genre de situation : « moi, je suis journaliste professionnel, donc il est normal que je contredise l’invité et le pousse dans ses retranchements ». Certes.
Mais le font-ils autant quand l’invité est néolibéral ? Voire… milliardaire, comme ici avec Bernard Arnault :
Lire l’article entier sur les-crises.fr
Commentaire avisé d’un Lyonnais :
Il y a quelques années le journal critique des médias PLPL disait que Demorand braillait comme un âne. L’âne a grossi mais braille toujours aussi fort ! Que l’ENS forme de tels personnages (il n’est pas le seul ancien normalien de ce calibre) ne laisse pas de poser des questions sur le système éducatif français !
Quant à Léa Salamé comment la qualifier ? Harpie ? Chienne de garde ? Je crois que nullité auto satisfaite conviendrait aussi, voire tous les qualificatifs en même temps…