@Dawlish62
Pendant le pic épidémique, le virus passe rapidement d’individu à individu. Il se multiplie dans chaque individu en accumulant naturellement des mutations qui surviennent au hasard (le taux de mutation dépend du type de virus, ce taux étant relativement élevé pour les coronavirus). Dans une logique « lamarcko-wallacienne » (ou « darwinienne ») les virus mutants les plus adaptés à une transmission inter-humaine (donc qui échappent à l’immunité naturelle) sont sélectionnés pour maximiser la contagiosité (cela va normalement de pair avec une diminution de leur létalité). Si l’on ajoute une pression sélective « artificielle » comme le vaccin actuel uniquement ciblé sur un seul antigène (la protéine Spike), on va sélectionner tous les virus mutants naturels dont la protéine Spike échappe aux anticorps vaccinaux. Cette sélection sera d’autant plus rapide et massive que la vaccination est réalisée durant le pic épidémique pendant lequel les taux de reproduction virale et de mutation naturelle sont les plus élevés. Le vaccin ne provoque donc pas de mutation, mais sélectionne les virus mutants naturels qui échappent aux anticorps vaccinaux : on favorise donc artificiellement l’émergence de « variants ».
Le corolaire : pendant le pic épidémique cette sélection de variants n’aurait pas lieu si le vaccin était efficace à 100% sur la prévention de l’infection, du portage et de la transmission, et s’il était administré à 100% de la population de la planète au même moment ; toutes ces conditions sont impossibles à satisfaire, même pour le vaccin anti-grippal.
En aparté : Le Remdesivir est lui vraiment mutagène et induit directement des mutations du génome viral, augmentant artificiellement le taux de mutation. Ces virus très mutés peuvent ensuite être sélectionnés sous la pression des anticorps monoclonaux artificiels qui ont la même cible que les anticorps vaccinaux. Des virus résistants à l’immunité naturelle et vaccinale apparaissent donc (cas du variant « anglais »), notamment chez les porteurs long du virus (les patients immunodéprimés) traités avec cette combinaison (Remdesivir + Anticorps monoclonaux/Coviplasm). C’est une des stratégies antivirales « parisiennes » proposée chez les patients à haut risque de forme grave, en dépit du bon sens et des principes de base de l’infectiologie.