Quand la Chine a commencé à ouvrir ses frontières pour les produits pharmaceutiques, une des premières choses qu’elle a faite, c’est condamner pour corruption AstraZeneca, Pfizer… Ils ont été condamnés en Chine, comme ils sont condamnés aux États-Unis. Ils sont pas très souvent condamnés en France, ou jamais, parce que la France accepte un état de corruption qui ne fait pas partie… Il faut faire attention, parce que souvent on va donner des leçons en Afrique ou au reste du monde, en disant vous êtes corrompus, mais non, non, nous maintenant on a la trace de la corruption, c’est-à-dire que la proportion des médecins universitaires et… on a calculé par exemple pour les sociétés savantes – toutes ces sociétés savantes sont nourries par l’industrie pharmaceutique –, on a calculé que ces sociétés savantes avaient reçu 37 millions d’euros ces dernières années, de l’industrie pharmaceutique ; donc quelle est leur légitimité ensuite à poser des questions pour accuser les gens qui ne font pas appel à l’industrie pharmaceutique ? C’est un vrai problème, le conflit d’intérêt, c’est une vraie chose. Donc après, les gens qui ont des conflits d’intérêts, soit par mauvaise foi, soit par naïveté, disent « c’est pas parce qu’ils me donnent de l’argent qu’ils modifient ma manière de penser », mais c’est une naïveté, ça, qui est ridicule, ou une mauvaise foi qui est ridicule. En France, on n’applique même pas la loi française.