Selon la nouvelle étude Ifop pour Le Figaro, le maire de Bordeaux devance Nicolas Sarkozy, dont la cote faiblit dans l’électorat des Républicains.
Alain Juppé, seul en tête. Selon la nouvelle étude sur les intentions de vote au premier tour de la primaire de la droite que l’Ifop a réalisé pour Le Figaro, le maire de Bordeaux domine aujourd’hui la compétition. Avec 38% des intentions de vote parmi les personnes qui se déclarent sûres d’aller voter, le candidat à l’investiture présidentielle devance largement tous ses concurrents. Nicolas Sarkozy, qui ne s’est pas encore officiellement déclaré, arrive second à 29%, soit 9 points derrière le favori des sondages. Les six autres personnalités testées sont très largement distancées. François Fillon et Bruno Le Maire sont chacun crédités de 12% des intentions de vote. Nathalie Kosciusko-Morizet termine cinquième à 4%, suivie par Nadine Morano (2%), Jean-Frédéric Poisson (2%) et Hervé Mariton (1%).
Six mois après son entrée en campagne, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac se maintient à un bon niveau malgré les pronostics de ceux qui pariaient sur un « dégonflement du phénomène Juppé avec le temps ». Dans notre première étude, en septembre, il recueillait 36 % des intentions de vote, un résultat comparable à ceux mesurés depuis par l’Ifop (37 % en octobre, 35 % en novembre et 38 % en janvier). Ce nouveau sondage, qui couvre une période allant du lendemain des régionales à la fin de la semaine dernière, indique que le maire de Bordeaux traverse sans souffrir ces semaines marquées par des résultats en demi-teinte pour la droite aux élections et une polémique à rebondissements sur la déchéance de nationalité et la lutte contre le terrorisme. Une relative stabilité qui ne parvient pas à elle seule à expliquer la course en tête du Bordelais.
Une progression largement liée au décrochage de Nicolas Sarkozy
Si Alain Juppé s’impose comme le favori de la compétition, ce n’est pas parce qu’il progresse – malgré sa grande campagne médiatique de début d’année – mais en raison du décrochage de son principal concurrent, Nicolas Sarkozy. Par rapport à la précédente étude de l’Ifop, close le 16 novembre au lendemain des attentats de Paris, le président du parti Les Républicains recule de cinq points, de 34 à 29 % des intentions de vote. Depuis quatre mois – le premier sondage de septembre le donnait en tête avec 39 % –, l’ex-chef de l’État a perdu 10 points, en passant de 39 % à 37 % en octobre, 34 % en novembre et 29 % en janvier.