Un rapport de l’Insee sur les revenus des non-salariés en 2017 révèle que près de 20 % des agriculteurs n’ont rien gagné en 2017. En moyenne, les exploitants agricoles ont enregistré un revenu net imposable mensuel de 1390 euros par mois.
Le secteur agricole est en crise. Pour illustrer ce constat, un chiffre : en 2017, près d’un agriculteur sur cinq n’a pas pu se verser de revenu. C’est ce que révèle un rapport de l’Insee sur l’emploi non-salarié en 2017, publié le 8 novembre.
Les exploitants agricoles ont en effet enregistré un revenu net imposable mensuel de 1390 euros par mois en 2017, soit 8,2 % de plus qu’en 2016. Mais dans le détail, il existe pourtant des écarts importants selon le type de production. Si les céréaliers ont gagné en moyenne 1000 euros par mois en 2017, le secteur viticole s’en sort beaucoup mieux avec un revenu moyen de 2790 euros par mois, en baisse de 3,9 % par rapport à 2016. Cela s’explique car 2017 était une « année de petite récolte après un excellent millésime 2016 ».
L’élevage le plus touché
L’élevage est la production la plus en crise. Le éleveurs d’ovins, caprins, équidés, ont enregistré un revenu moyen de 620 euros par mois. À titre de comparaison, c’est 60 euros de plus qu’une personne seule touchant le RSA (559 euros). Les éleveurs bovins, ce n’est pas beaucoup mieux avec 1100 euros net en 2017, soit un peu plus qu’en 2016 (+15,9 %). Cette hausse – guère florissante – s’explique par l’année 2015 catastrophique des éleveurs en 2015, qui ont subi de plein fouet l’effondrement des prix du lait en 2015, à cause de la fin des quotas laitiers.
20% d'#agriculteurs sans revenu en 2017 : « La plupart des agriculteurs vivent à crédit »@VeroLefloch
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Fin juillet 2019, des agriculteurs avaient revendiqué sur les réseaux sociaux des actes de vandalisme à l’encontre de permanences de députés LREM afin de protester contre la signature du CETA, le traité de libre échange entre l’Union européenne et le Canada.
En septembre, la FNSEA, le premier syndicat d’agriculteurs, avait appelé à déclencher des « feux de la colère » dans toute la France pour alerter le gouvernement sur le malaise du monde agricole.