Le président russe effectue une visite en Iran où il prendra part au sommet du Forum des pays exportateurs de gaz et rencontrera les dirigeants iraniens. C’est la deuxième fois que Vladimir Poutine se rend en Iran depuis sa première visite, en 2007.
Bien que Vladimir Poutine ne se soit pas rendu en Iran depuis 2007, les relations entre les deux pays sont bonnes. La Russie et l’Iran luttent conjointement contre Daesh. Moscou a entamé une campagne de bombardements aériens en Syrie le 30 septembre dernier. Des avions russes détruisent chaque jour des cibles terroristes. La République islamique, elle, se montre favorable à l’opération russe et n’écarte pas la possibilité d’envoyer dans la région des combattants lutter contre le terrorisme. Les forces spéciales iraniennes seraient même déjà en train de combattre au sol contre l’État islamique.
Pour rappel, la Syrie, l’Irak et l’Iran ont établi un centre d’informations pour coordonner leurs actions militaires dans la lutte contre Daesh au mois de septembre dernier. À n’en pas douter, le règlement de la crise syrienne et la lutte contre Daesh sont à l’ordre du jour de la rencontre entre les deux présidents, Vladimir Poutine et Hassan Rohani.
D’autres questions internationales urgentes seront également abordées. D’après les dires du conseiller du président russe, Iouri Ouchakov, les deux dirigeants discuteront encore du programme nucléaire iranien et de la lutte contre le terrorisme, notamment contre Daesh.
Poutine lève l’interdiction de livrer à l’Iran du matériel pour l’enrichissement d’uranium
Les déclarations récentes de Vladimir Poutine ont confirmé un rapprochement entre la Russie et l’Iran et aujourd’hui, le président russe a signé un décret qui lève l’interdiction de livrer à l’Iran des équipements et des technologies d’enrichissement d’uranium qui sont directement liés à la modernisation de l’usine d’enrichissement d’uranium iranienne de Fordo et au réacteur nucléaire d’Arak. L’usine de Fordo doit être transformée en une entreprise de production d’isotopes stables à des fins médicales et industrielles. Le réacteur d’Arak doit également être modifié pour rendre impossible la production de plutonium militaire. La décision iranienne d’exporter vers la Russie de l’uranium faiblement enrichi découle de l’accord intervenu entre l’Iran est le groupe des 5+1 en juillet dernier. Conformément à cet accord, Téhéran doit se débarrasser de 98% de son uranium enrichi. L’Iran a en outre accepté de ne pas enrichir l’uranium à un taux supérieur à 3,67% pour les 15 ans à venir et de ne pas posséder plus de 300 kg de ce matériel.
La raison officielle de la visite de l’homme fort du Kremlin à Téhéran, c’est la tenue du Forum des pays exportateurs de gaz qui se tient à Téhéran depuis le 21 novembre et se terminera aujourd’hui. Il réunit les douze États-exportateurs du gaz naturel (Algérie, Bolivie, Venezuela, Égypte, Iran, Qatar, Libye, Nigéria, Émirats arabes unis, Russie, Trinidad et Tobago et Guinée équatoriale). Les participants au Forum ont pour objectif d’intensifier leur coordination politique en matière de coopération et d’investissements pour refuser toute diminution des prix du gaz.
Ce Forum a déjà été surnommé l’« OPEP du gaz ». Il a été fondé à Téhéran en 2008. Ses membres disposent plus de 70% des stocks mondiaux du gaz, de 40% des gazoducs mondiaux et constituent 65% du commerce mondial du gaz liquide.
Source : francais.rt.com