En septembre dernier, la ville Moscou a donc annoncé qu’elle va remplacer les programmes de Microsoft par des logiciels domestiques sur des milliers d’ordinateurs. Cette transition qui va commencer par le remplacement d’Outlook et Exchange Server sur 6 000 ordinateurs, pourrait s’étendre sur jusqu’à 600 000 ordinateurs et serveurs, et concerner également Windows et Microsoft Office.
Les autres géants US comme IBM et Oracle ne seront pas épargnés, mais Microsoft semble le plus ciblé par la politique de Poutine. Craignant que les logiciels de Microsoft soient utilisés par les États-Unis contre la Russie dans la guerre cybernétique entre les deux pays rivaux, Vladmir Poutine veut au plus vite se débarrasser de Microsoft, au moins au sein du gouvernement et des entreprises contrôlées par l’État. Sa crainte s’explique par le fait que des hackers russes ont utilisé des logiciels malveillants injectés dans un document Microsoft Office pour fermer le réseau électrique ukrainien l’an dernier. Le média NBC News affirme avoir obtenu un document de la Sécurité intérieure des États-Unis qui confirme cette information.
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Une importante source du renseignement américain aurait également expliqué à NBC News que la priorité de Vladmir Poutine est de se débarrasser de Microsoft. La raison, c’est que non seulement il s’agit de la firme US la plus importante dans l’espace informatique, mais également parce qu’il soupçonne Microsoft de collaborer avec le gouvernement américain pour laisser des portes dérobées dans ses produits ; ce que la firme de Redmond réfute catégoriquement : « Nous n’espionnons personne. Nous ne travaillons avec aucun gouvernement pour espionner les autres et nous ne le ferions jamais », a déclaré Dominic Carr, General Manager de Microsoft chargé des affaires publiques.