Le deuxième round des « pourparlers de paix » directs entre les talibans et le gouvernement afghan pour mettre un terme à 14 années de conflit, auront lieu fin juillet, ont indiqué hier les autorités afghanes.
Le processus de paix sera relancé le « 30 ou 31 juillet », a déclaré Mohammed Ismaïl Qasimyar, un membre du Haut conseil pour la paix, un organe gouvernemental. De son côté, Abdul Hakim Moujahid, premier vice-président du Haut conseil pour la paix, a évoqué la date du « 30 juillet ».
Les négociations auront « très probablement lieu en Chine », a souligné M. Qasimyar. Mais « des discussions sont en cours entre l’Afghanistan, le Pakistan, les États-Unis et la Chine pour déterminer quel pays accueillera cette rencontre », a souligné M. Moujahid.
Les premiers contacts et discussions officiels entre les deux belligérants avaient eu lieu les 7 et 8 juillet à Murree, près d’Islamabad, avec la participation de diplomates chinois et américains, dont le pays a déboursé plusieurs milliards de dollars depuis 2001 sans parvenir à stabiliser l’Afghanistan.
Mais ces pourparlers interviennent dans un contexte de violences accrues de la part des insurgés talibans qui mènent de plus en plus d’attaques hors de leurs bastions traditionnels du sud et de l’est de l’Afghanistan, notamment à Kaboul et dans les provinces du nord, autrefois épargnées.
Or, depuis décembre dernier et la fin de la mission de combat de l’Otan, les forces de sécurité afghanes sont seules face aux insurgés.
Les 12 500 soldats étrangers déployés en Afghanistan dans le cadre d’une nouvelle mission baptisée « Soutien résolu » sont chargés de former et de conseiller les forces afghanes.