La Seconde Guerre mondiale a été le théâtre d’un des plus grands pillages d’art au monde, les nazis ayant méticuleusement orchestré leurs rapines chez tous les prisonniers et déportés, principalement juifs. Leur butin, regroupé en Allemagne, comprenait des pièces parmi les plus précieuses de la peinture européenne.
À l’issue du conflit, après la défaite nazie, les musées européens et américains n’ont récupéré qu’une partie des 100 000 œuvres dérobées. De nombreuses pièces ont été détruites ou ont simplement disparues dans la nature. Seules 47 000 ont été effectivement retrouvées, dont l’essentielle majorité a repris sa place au sein des collections privées dont elles étaient issues.
Toutefois, quelque 2 000 œuvres demeurent aux mains de musées et de curateurs sans qu’il est été possible de retrouver leurs propriétaires précédents. Le Louvre, à Paris, recèle 296 d’entre elles. Le musée tente aujourd’hui de mettre en lumière ces vols perpétrés par les envahisseurs et recherche, surtout, à restituer à leurs authentiques propriétaires les tableaux conservés, exposés au sein du musée.
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Le directeur de la section tableaux du musée du Louvre, Sébastien Allard, a déclaré :
« La grande majorité des œuvres d’art récupérées ont été prises à des familles juives. Leurs héritiers pourront peut-être les voir ici, déclarer qu’elles leur appartiennent et faire une demande officielle de restitution. Les musées sont souvent passés pour des vautours dans le passé, mais nous n’essayons pas de conserver ces travaux. »