Valérie Pécresse est candidate à la présidence de la République française. Mais pour cela, il faut encore s’adresser à ce qu’il reste de la France. Être née à Neuilly-sur-Seine et passer pour une Parisienne auprès de tous les Provinciaux est clairement un handicap. Et une image de pâte molle ne vous rend pas proche du terroir pour autant.
Du Comté, du Morbier ou encore du Mont d’or. Valérie Pécresse prend soin d’énumérer tous les fromages dressés devant elle sur une longue table en bois. « Il faut tout goûter, c’est mon secret des campagnes victorieuses », s’esclaffe la candidate LR à l’élection présidentielle, avant de joindre le geste à la parole. À Villers-le-Lac (Doubs), elle est au cœur d’une d’exploitation produisant du lait à Comté, ce « joyau culinaire français ». La ferme, tenue par un couple, comporte 45 vaches laitières. Un signe, selon la prétendante à l’Élysée, que l’agriculture a un « avenir ». Dans un froid glacial, Valérie Pécresse multiplie les questions aux gérants, montre son intérêt et donne à manger du foin aux vaches. (L’Express)
Dans les pas du populaire Jacques Chirac, Valérie va donc au cul des vaches, cultive son image de femme proche des vrais gens. Mais il faut que cela ne sonne pas faux. Valérie est fondue de fromage, voilà un bon angle d’attaque. Pour parler aux gueux, parlez-leur croûtes de fromage !
Alors alliant enjeux nationaux de première importance, vie des gens et fromage, Valérie a courageusement pris à bras le corps la question du nutriscore.
Valérie Pécresse : "Je propose qu'on fasse le nutriscore à la portion" de fromage#Europe1 pic.twitter.com/WTu87UgVMh
— Europe 1 (@Europe1) January 17, 2022
Ne nous y trompons pas. Mine de rien, Valérie nous montre qu’elle maîtrise la règle de trois. Elle est à l’aise avec les chiffres, pas comme Mitterrand, qui n’entendait rien à l’économie.
Et puis Valérie a chu. Elle s’est étalée comme un chaud biloute resté trop longtemps au four.
Valérie Pécresse explique que ce serait un honneur pour elle de diriger un pays où il y a plus de fromages (246) que de jours dans l’année (365).
Pour espérer diriger notre pays, il va falloir apprendre à compter…#mathspourlesnuls #Presidentielle2022 pic.twitter.com/64a52Nrchx— Franck KELLER (@keller_franck) January 18, 2022
Valérie est-elle perdue pour autant ? Non, bien sûr. Car ce sont les réformes qui comptent.