Le temps, parfois, exhume des choses inattendues. Des cadavres remontent à la surface, qui parlent aux vivants... Dans un autre ordre d’idées, on peut dire qu’en 2016 Fillon a été tué par Macron, l’employé de la Banque, comme Pompidou l’était dans les années 60.
Extrait du portait de Georges Pompidou
À la recherche d’un nouveau challenge, Pompidou entre en 1953 à la banque Rothschild. De nouveau, il se distingue par son aptitude à assimiler de nouvelles compétences. Ayant acquis promptement les connaissances des techniques financières et commerciales, il remet à flot une société spécialisée dans le financement de l’import-export. Au sein de la banque, il s’intéresse davantage au secteur financier qu’au domaine proprement bancaire, séduit par les spéculations intellectuelles qu’exige la finance. Il sait donner à sa société un nouveau capital de confiance, une autre qualité de réflexion, qui ignore le détail, exclue l’accessoire pour se concentrer sur l’essentiel.
Le retour aux affaires de De Gaulle en 1958 lui fait quitter la banque pour six mois. Mais, refusant le portefeuille de ministre des Finances, Pompidou choisit de retrouver la Banque Rothschild. Il y restera jusqu’à sa nomination comme Premier Ministre en 1962. Perçu comme l’homme de la continuité, il est élu président de la République.
On ne peut mieux dire. La collusion État-Rothschild est une tradition française. Pour ceux qui ont fait sa bio, son passage par la direction de la fameuse banque n’est qu’un job comme un autre, prestigieux, certes, mais sans lien avec le politique.
Atteint d’un cancer, il quittera son poste en 1973 non sans avoir laissé au pays la fameuse loi de finances de 1973, qui fait encore couler de l’encre aujourd’hui. Pour les journalistes mainstream, ce n’est pas le point de départ de la dette française vis-à-vis de la Banque (cela inclut les assurances et les grands prêteurs internationaux), non, non.
Cette idée d’une « loi scélérate », source de l’endettement excessif de la France et donc, indirectement, de tous ses maux économiques depuis plus de quarante ans, est fréquemment évoquée par Debout la France, le Rassemblement national, Jacques Cheminade ou François Asselineau, mais aussi par de nombreux blogs d’extrême droite et de gauche radicale. Elle postule que l’Etat pouvait auparavant emprunter à un taux d’intérêt nul auprès de la Banque de France, ce qui lui a été interdit par la loi. (...)
La plupart des critiques se concentrent en réalité sur l’article 25 de la loi du 3 janvier 1973, constitué d’une seule phrase : « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. » Pour ses détracteurs, cela implique que l’État ne peut plus créer de monnaie et se trouve donc désormais obligé de se financer auprès des banques privées (dont la banque Rothschild).
À ce propos, Jacques Cheminade avait réagi avec précision à l’article du Monde. Pour lui, ce n’était pas la loi dite de clarification de 1973 qui a déclenché l’endettement de notre pays, mais bien le traité de Maastricht en 1992.
« Dans mon projet présidentiel de 2017, j’ai souligné que c’est la loi du 4 août 1993 qui a mis officiellement fin aux avances de la Banque de France au Trésor. En outre, comme l’indique un schéma du rapport de la Commission des finances du Sénat du 31 mai 2017, les concours de la Banque de France sont passés de 15 % de la dette française en 1978 à 0 % en 1983. Il apparaît donc que le démantèlement des avances de la Banque de France n’a pas été la conséquence de la loi de 1973, mais d’une décision politique, à partir de 1983, entérinée par la loi du 4 août 1993. »
La loi Pompidou de 73 n’est donc pas le déclencheur de la dette française. Justice lui soit rendue. Mais on peut s’interroger sur les événements de Mai 68 qui ont renversé le Général et propulsé Pompidou sur le trône. Les complotistes se jetteront sur l’axe Bendit-Pompidou-Rothschild, après les déclarations du chef de l’État en 1967 sur Israël, sachant ce que les Rothschild y avaient investi depuis un siècle (Edmond commença à acheter des terres en Palestine dès 1882), mais théorie n’est pas preuve.
Aujourd’hui, la passerelle Banque-État est étudiée de près.
Récemment, le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, a lâché son job (de vrai président à la place du comédien en poste) pour aller pantoufler à la SocGen. Rien ne change, en France, sous la Ve. On pourra dire un jour que c’est depuis 60 ans un régime de collusion, de corruption et d’abandon de souveraineté au profit de Bruxelles, c’est-à-dire de l’OTAN et de l’Amérique.

Conclusion : une longue lignée de serviteurs de l’État sont passés par la maison Rothschild. Cela ne veut pas dire qu’ils trahissent l’esprit républicain, surtout s’ils offrent leur compétence à la France. Si Pompidou était un excellent gestionnaire, qui bénéficiait quand même du pic des Trente Glorieuses, on ne peut en dire autant de Macron. Lui a grillé les étapes dans un flou artistique, créant des interrogations ici, des stupéfactions là. Son CV est un kaléidoscope imbitable : le Mozart de la finance est un pipeau intégral. On le voit d’ailleurs à l’état du pays au bout de sept ans de malheurs.
Comment Macron est devenu riche