Le numéro deux du Front national était l’invité du Grand Journal du 17 juin dernier. Après le meurtre de la députée britannique pro-UE Jo Cox par un partisan déséquilibré du Brexit, l’occasion était trop belle pour Canal+ de faire porter le chapeau au parti frontiste.
Rappelant cet assassinat, perpétré au cri de « Britain First ! » (« La Grande-Bretagne d’abord ! »), puis évoquant les agressions à l’encontre des journalistes ou encore des universitaires, Maïtena Biraben n’a pas hésité à interroger Florian Philippot sur la « part de responsabilité » de son parti dans ce climat. « C’est une plaisanterie ? », a alors rétorqué le député européen.
Mais non, la question était sérieuse et ô combien habile afin d’assimiler le Front national à un assassinat pourtant perpétré outre-Manche. « Vous utilisez la mort de cette député et vous l’instrumentalisez », a poursuivi Philippot. « Je dis juste que la violence nourrit la colère et que le FN n’a eu de cesse de dénoncer les élites, de parler de connivence des médias, d’incompétence des politiques, que cela participe de cette colère et que donc vous l’avez nourrie », renchérit la présentatrice.