Alors que de nombreux habitants des environs de Naplouse se plaignent de ne pas avoir accès à l’eau courante depuis plus de deux semaines, les autorités israéliennes pointent du doigt le refus des Palestiniens de renouveler leurs infrastructures.
« Une pénurie locale d’eau s’est développée autant pour les Israéliens que pour les Palestiniens en Samarie et cela vient de la consommation particulièrement élevée en raison de la chaleur intense dans la région », a déclaré Uri Schor, porte-parole de l’Autorité israélienne de l’eau, au journal israélien Haaretz.
Il a ensuite pointé du doigt l’incapacité des autorités palestiniennes à renouveler les infrastructures ayant « mené à des canalisations vieilles et limitées, incapables de transférer toute l’eau nécessaire dans la région ».
Du côté adverse, un haut fonctionnaire de l’Autorité palestinienne de l’eau cité par la publication a rejeté l’accusation, estimant qu’Israël coupait délibérément l’eau pour « faire du chantage » afin que les Palestiniens acceptent un nouveau projet d’agrandissement des canaux desservant les colonies israéliennes, dans la zone de Tekoa, en Cisjordanie.
Depuis le début du jeûne du Ramadan, et ce alors qu’une chaleur étouffante s’abat sur la région, plusieurs villages palestiniens à l’Est de Naplouse souffrent d’une pénurie d’eau. Les habitants accusent la compagnie gouvernementale israélienne Mekorot de couper délibérément l’eau, ce que réfute celle-ci. Les Palestiniens assurent par ailleurs que le quota d’eau généralement appliqué dans les colonies juives est plus élevé que celui imposé à la Cisjordanie.
En effet, selon Ewash, ONG spécialisée dans les questions d’accès à l’eau, les colons israéliens ont droit à 240 litres d’eau par personne et par jour, alors que les habitants palestiniens de la ville de Salfeet, en Cisjordanie, en reçoivent 73 litres.
L’Organisation mondiale de la santé fixe à 100 litres par jour la quantité d’eau nécessaire aux besoins vitaux d’une personne.