J’apprécie beaucoup Mr Gollnish, et suis toujours ses vidéos, mais là, il y a un point, à la fin de la vidéo, avec lequel je suis en total désaccord avec lui, je trouve qu’il commet illogiquement une faute philosophique assez conséquente :
Je ne crois pas du tout qu’il faille comparer les civilisations de façon à établir une hiérarchie entre elles (sauf si elles ont le même but). C’est absurde, car les civilisations du monde ne se proposent pas le même but, et il n’y a pas besoin de se mesurer à autrui pour connaitre et être sûr de son propre chemin. Celui qui se compare est le faible et le fébrile, le libéral, celui qui a déjà perdu sa profondeur.
Protégeons ardemment notre civilisation, parce que c’est notre chemin, qui nous correspond, c’est tout, et disons que nos buts sont différents de ceux des aborigènes, des indiens, etc, et cela suffit, il n’y a pas besoin de hiérarchiser.
Comparer des carottes aux choux n’a pas de sens, le but de la vie d’un nomade n’est pas le même que le but d’un sédentaire, le but d’un indien qui vit dans les bois n’est pas le même que le but d’un citadin du monde occidental, tout les oppose : la façon de vivre, le but, le fait de donner la primauté au spirituel ou au matériel, etc etc, tout les oppose. Ils ne sont donc pas comparables. (en revanche, on peut comparer les civilisations qui se donnent le progrès technologique et scientifique, dans un cadre sédentaire, comme but final).
Ainsi, dire que l’orchestre symphonique européen est supérieur au tam tam africain est totalement aberrant. (et je suis un adorateur de musique classique, et un fanatique absolu de JS Bach et de Mozart), car les buts du tam tam ne sont pas les mêmes que ceux de l’orchestre :
L’orchestre met l’accent sur une exigence intellectuelle, il illustre le pouvoir de la pensée, concept très occidental, alors que le tam tam s’inscrit, non pas dans un monde scientifique de toute puissance de la pensée, mais dans un monde instinctif de recherche de transe spirituelle et d’ouverture du Coeur. (c’est d’ailleurs pour ça que Gollnish dit que les africains s’occupent mieux des vieux, oui, mais il n’a pas vu que c’est lié à leur musique et au reste, à toute leur civilisation, qui est indivisible !).
Il n’a pas entendu les vrais tam tam africains, absolument sublimes, pour ne pas comprendre ça. J’ai entendu les tam tam et je peux vous dire que j’étais scotché sur place, sidéré par la Lumière qui se dégage des sons et qui ouvrent le coeur.
Chacun son chemin.
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