Avec 905 000 vues au 1er mars 2016, qui peut dire qu’on est encore dans la confidentialité ? Le micro des médias dominants a beau être coupé, sur ordre des Autorités Supérieures devant qui tout le monde se couche , bientôt un million de Français auront entendu l’analyse « interdite » d’Alain Soral sur les événements tragiques du 13 Novembre, ce vendredi noir français.
Un million de vues, cela semble peu par rapport à l’audience du journal de 13 Heures de Jean-Pierre Pernaut et ses six millions de fidèles (six millions, six millions !), ou à celle du 20 Heures de David Pujadas... dont on dit que le nouveau directeur de l’Information du groupe de télévisions publiques, Michel Field , proche de François Hollande, a demandé la tête, qui pencherait un peu trop à droite, pour la remplacer par celle de Laurent Delahousse. Un million, c’est aussi le nombre de Français qui regardent le Grand Soir 3 de Patricia Loison, en tout cas plus que les 600 000 fidèles du Grand Journal de Maïtena Biraben, dont Bolloré veut se débarrasser...
Les élections présidentielles approchent, les têtes valsent : imaginez, si même le Système cherche à dégager des « Pujadas » et des « Biraben », ce qu’un Soral peut symboliser pour lui !
Certes, les 900 000 vues sont un cumul depuis sa mise en ligne le 24 novembre 2015, mais l’Internet fonctionne sur du temps long, appelons ça de l’information durable. Au-delà des chiffres, le plus intéressant dans cet événement à l’échelle du Net, c’est que cette analyse, comme les précédentes, ne se démonétise pas, alors que la plupart des discours en ligne sont biodégradables. C’est la base du succès grandissant d’Alain Soral et de son site d’information. On n’est pas là pour se jeter des fleurs, mais on est tellement attendus au tournant que le moindre faux pas informationnel nous vaudrait des tombereaux de quolibets méprisants.
Nous, on n’a pas le droit à l’erreur.
Dans le grand marché désormais mondialisé de l’information, où règne la concurrence impitoyable des interprétations (dont la validité se juge sur la durée), un site Internet, s’il est pertinent, peut rivaliser avec un gros média, par exemple lemonde.fr, la machine en ligne du groupe éponyme et numéro un de la propagande. Les moyens – une rédaction pléthorique (400 journalistes en papier et en ligne), des articles relayés quasi-automatiquement par une multitude de médias peu regardants – sont incomparables. Mais le miracle s’accomplit : le David non-aligné rivalise d’intelligence avec le Goliath du Système.
Tout ça pour dire quoi ? Que la dissidence sérieuse est une réalité, qu’elle travaille dans l’ombre mais avec une visibilité croissante, ce que nos adversaires proclamés démontrent chaque jour par la négative en durcissant la répression. Car on ne sort pas les bazookas contre une mouche. On mesure la pertinence d’une analyse sur un point brûlant de l’actu par le degré de violence des réactions qu’elle suscite. Sauf que la réponse ne vient pas des médias, qui se taisent (on attend toujours un débat loyal), mais de la « justice »...
Pourtant, la censure pure et simple d’un livre ( Dialogues désaccordés ) – une énormité qui n’a pas fait hurler les parangons habituels de la Liberté d’Expression du Ve arrondissement parisien, où niche l’intelligentsia, prouvant par là-même leur escroquerie fondamentale et leur veulerie – fait survendre le livre en question. La répression se retourne contre les oppresseurs.
En attendant le triomphe de la Vérité et de la Morale (on peut rêver), n’hésitez pas à soutenir notre résistance intellectuelle, à coups d’achats de livres de qualité. Les ouvrages édités par Kontre Kulture ne sont pas ceux dont l’édition mainstream ne veut pas, mais ceux qu’elle ne peut pas diffuser. Dès que la teneur en vérité d’un manuscrit dépasse la dose prescrite, il ne passe pas les barrages et arrive vers la dissidence.
Justement, les Conseils de lecture du mois viennent de sortir, une excellente occasion de jeter un œil gourmand sur nos nouveautés, qui seront peut-être interdites un jour !