« Zemmour le bon ami juif des antisémites »
Éric Zemmour est passé de son statut de journaliste à celui de militant de la haine, du révisionnisme et de la réhabilitation de Pétain.
On connaissait déjà ses dérapages racistes sur les Arabes et les Noirs. On connaissait déjà sa haine de l’autre, de l’étranger, du métèque, de l’homosexuel, de la femme...
Lui, qui a sans doute oublié depuis longtemps cette phrase du Deutéronome : « Tu aimeras l’étranger, car tu as été étranger dans le pays d’Égypte », rejoint désormais le camp des pétainistes, des pires racistes de l’ultra droite, des tenants de la « France éternelle » qui n’ont jamais été en retard d’un pogrom, d’une rafle ou d’une ratonnade...
Quand en plus on entend Zemmour, comme pour excuser la rafle des 4115 enfants juifs du Vel d’Hiv dire qu’ils « étaient juifs étrangers » et que « leurs parents étaient étrangers » (sur BFM TV le 13 octobre), sa pseudo-leçon d’histoire bascule dans la perversité, le sordide, l’ignominieux.
Je pense à tous ces enfants morts avec leurs parents dans les chambres à gaz parce que juifs. Et je suis sans voix. Je pleure des larmes sèches pour tous ces enfants, toutes ces femmes, tous ces hommes déportés avec la complicité du régime de Vichy.
Comment Zemmour ose-t-il salir la mémoire de ces petits enfants innocents, transformés en cendres dans les fours crématoires d’Auschwitz, en les renvoyant à leur statut de « juifs étrangers » ?
Comment Zemmour ose-t-il approuver, valider la préférence nationale version Pétain ? Serait-ce pour mieux défendre la préférence nationale version 2014 de son ami Robert Ménard ?
Comment peut-il accepter d’être devenu le complice de la libération de la parole antisémite, négationniste, révisionniste sur le net, les réseaux sociaux et dans les médias ?
Comment peut-il supporter d’être cité comme une sorte de témoin de moralité par Alain Soral, le gourou de la fachosphère, devant les juges de la 17ème chambre du TGI de Paris alors qu’il était poursuivi le 17 octobre pour incitation et provocation à la haine raciale ?
Comment peut-il rester silencieux quand, Jean-Marie Le Pen, utilise sa réhabilitation de Pétain pour affirmer que l’action du régime de Vichy est « excusable » ?
Comment peut-il encore se regarder dans la glace quand il croise le regard de ses propres enfants qui auraient pu être pris avec lui dans la rafle du Vel d’Hiv ?
Zemmour, le bon ami juif des antisémites, me donne la nausée.