L’association Dialogue franco-russe reçoit Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, pour parler de l’actualité internationale et notamment des tensions actuelles dans le conflit israélo-palestinien.
Victimisation et repentance, la maladie auto-immune de l’Occident. On commence le début du XXe siècle, l’Occident triomphant, colonisation, etc. On va faire deux guerres mondiales, une à vingt millions de morts, une à cinquante millions de morts, et on va enchaîner tout de suite avec les guerres de décolonisation. C’est-à-dire qu’entre l’image de l’Occident triomphant et porteur de la bonne parole, vous passez progressivement – et avec l’aide d’intellectuels, d’ailleurs – à un Occident culpabilisé et qui va tout à coup accepter la critique. On est dans cette période-là aujourd’hui. C’est-à-dire que ce soit les anciens pays coloniaux, que ce soit à l’intérieur même de la société française, vous avez des gens qui disent : « mais moi je suis victime, et donc… » Quel est le fait fondateur ? C’est la création d’Israël. C’est-à-dire les Occidentaux se sentant responsables de la Shoah vont créer, donner aux juifs un État.