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Philippe de Villiers : "Il faut entendre les Gaulois réfractaires"

Le Figaro a été invité en Vendée chez Philippe de Villiers pour évoquer son dernier livre, un « réquisitoire », la réouverture du Puy du Fou, et sa relation ambiguë avec le Président. Nous avons sélectionné les morceaux les plus politiques de l’entretien, qui est réservé aux abonnés du journal de droite. Nous y avons ajouté la recension du livre du vicomte par le national-sioniste Alexandre Devecchio.

 

« Les yeux plissés et brillants, Philippe de Villiers narre avec une gourmandise évidente les faits d’armes de la croisade antijacobine que fut son bras de fer avec l’État pendant le confinement. Il y a du goupil chez cet animal politique issu du bocage. En jouant l’Élysée contre Matignon, il a obtenu ce qu’il voulait : préserver “coûte que coûte” le Puy du Fou et c’est l’essentiel pour lui. Nouée en août 2016, lors de la visite du couple Macron au Puy du Fou, la complicité paradoxale entre le souverainiste passionné et le mondialiste convaincu ne s’est jamais démentie. Ce qui n’empêche pas Philippe de Villiers de l’étriller drôlement dans son nouvel ouvrage. »

On va commencer par du réjouissant, la gifle du vicomte au du Premier ministre, un joli coup monté en deux temps :

 

 

 

 

Villiers s’explique sur cette ambiguïté :

« Il n’y a aucun hiatus : dans nos relations, j’ai toujours distingué l’amitié puyfolaise, que je crois sincère depuis quatre ans, et le désaccord idéologique. Ce qui serait vil de ma part serait, sous prétexte qu’il vient en aide au Puy du Fou, de me taire sur le fond, sur les idées. Mon livre n’est ni un pamphlet ni un libelle, c’est une adresse à un homme qui a déclaré dans son allocution du 13 avril dernier : “Sachons nous réinventer, moi le premier.”
Lui, l’adepte et l’apôtre du Nouveau Monde (puisque c’est ainsi qu’on appelle le règne tout puissant du mercantilisme et des technologies dans son entourage parisien), celui qui voulait un pays plus moderne, plus mobile, plus métissé, reconnaît ipso facto s’être planté. Et la crise sanitaire l’a démontré, puisqu’on nous dit aujourd’hui de fabriquer français, de consommer français, de fermer les frontières, de rester chez soi ! La théorie de l’homme nomade, chère à Jacques Attali, est une catastrophe qui nous a menés à l’abîme. La “réinvention” que le Président appelle de ses vœux passe par la redécouverte de l’Ancien Monde : la souveraineté nationale, la décision régalienne, les frontières, les racines, la famille, etc. »

On a envie de dire, voire de crier, avec le Puyfolais, « boutons le nomade hors de France ! », mais nous craignons que cette boutade (c’est donc ça le vrai sens !) soit considérée comme de l’antisémitisme, le nomadisme étant un attalisme et l’attalisme un sionisme...

 

 

Le Nouveau Monde, pour le patron du parc à thème, c’est la France, sa tradition, sa particularité. Selon lui, l’épisode du Covid a démontré toute la nocivité du mondialisme et toute la force du souverainisme. De la même façon, la culture mondialiste a perdu devant la culture nationale, que l’homme politique de droite (des valeurs) incarne ou pense incarner.

« Le Puy du Fou n’est pas un simple parc d’attractions ou de divertissement, l’avatar français de Disneyland. C’est un acte de civilisation, un lieu de mémoire vivante où s’exprime le légendaire d’un peuple. Avec mon expérience, je connais les hommes et j’ai bien observé Emmanuel Macron lorsqu’il est venu ici : il a été sincèrement touché et ému par ce qu’il a vu. Je ne pense pas me tromper. C’est le premier visiteur politique qui ait compris la mystique portée par le Puy du Fou, sa dimension spirituelle. Il y a donc chez lui une sensibilité potentielle à l’Ancien Monde que nous incarnons. J’ai envie de lui dire : “Le ’Nouveau Monde’ à bâtir, c’est nous !”. En tout cas, il passe par nous, par les patries charnelles, par les grandeurs passées, par le culte des ancêtres et des héros. »

Ayant rencontré ou échangé avec Macron à de nombreuses reprises, surtout pour un homme politique retiré des affaires, Villiers en raconte une bonne : comment il a su jouer avec le désir monarchique du Président...

« En mars 2019, il m’invite à dîner à l’Élysée. Il avait fustigé la “lèpre populiste” l’année précédente, ce que j’avais jugé insultant. J’arrive en lui disant : “Je le confesse : je suis un lépreux, souverainiste et populiste. Et je ne me soigne pas !” Puis, j’offre mon Mystère Clovis à Brigitte, avec cette dédicace : “À la reine Clotilde, pour qu’elle influence le roi des Francs. »

Futé ! C’est peut-être ça qui a emporté le morceau, c’est-à-dire la réouverture précoce du Puy du Fou et de tous les parcs à thèmes, contre l’avis du Premier ministre et du Conseil scientifique (qui n’a pas grand-chose de scientifique, nous a appris Raoult).

Et donc, de quoi parle son livre ? De la France, bien sûr, puisque c’est son dada. Mais aussi du Covid et du mondialisme. Dans le premier paragraphe de Devecchio, il n’y a rien à changer :

« Il nous l’avait bien dit ! C’était deux ans après Maastricht, lors de la campagne des élections européennes de 1994. À l’époque, la formule faisait rire les salles : “Quand toutes les barrières sanitaires seront tombées et qu’il y aura une grippe à New Delhi, elle arrivera dans le Berry”, aimait-il répéter devant un public incrédule. Bien avant Arnaud Montebourg, Philippe de Villiers fut, avec Jean-Pierre Chevènement, Philippe Séguin et Charles Pasqua, l’un des premiers à évoquer la “démondialisation” et à fustiger le “libre-échangisme mondial qui déracine tout et appauvrit les faibles”. Pendant trente ans, on établit autour d’eux un périmètre sanitaire. Les “conscrits de Maastricht” sont confinés aux marges de la politique. Au mieux, ils sont présentés comme des Cassandre ou des ringards, au pire comme des crypto-lepénistes, des populistes. »

« Si son ami, le regretté Philippe Séguin, incarnera pour toujours la figure du souverainiste maudit, Villiers reste l’éternel mousquetaire, celui qui, tel Charrette, le héros de son spectacle Le Dernier Panache, préfère mourir l’épée à la main que renoncer. Il épouse ici la colère populaire, se veut le porte-parole de cette France oubliée où le tribunal de commerce “incinère à tour de bras”. » (Le Figaro)

27 ans plus tard, Philippe fait un numéro de cirque présenté par la ravissante Charlotte d’Ornellas. Son opinion n’a pas changé d’un iota : il avait effectivement raison sur l’Europe, la mondialisation et la perte de France.

 

 

Devecchio résume le dernier livre du vicomte, qui en a écrit une quarantaine :

« Tout commence par le récit, à la manière d’un feuilleton d’Alexandre Dumas, d’un dîner entre un vicomte et un jeune impétrant sur le point de devenir président. Le face-à-face se déroule sous la voûte des vieux aulnes du Puy du Fou et se poursuit tard dans la nuit. “Selon vous, quelle est la première urgence pour le futur chef de l’État ?” demande le jeune homme.
“Réaffirmer le primat du politique sur l’économique, répond Villiers, sans hésiter. Depuis 1983, tous les présidents n’ont eu qu’une obsession, dont l’Europe a été le cheval de Troie : adapter la France à la mondialisation. Il faut faire le contraire : adapter la mondialisation à la France”.
Les deux hommes semblent alors sur la même ligne. Mais, selon le souverainiste, après un début de mandat dominé par une recherche de verticalité régalienne, le jeune président a rapidement renoué avec “ses fièvres du Nouveau Monde”. Absorbé par la lutte contre le retour de “la lèpre nationaliste”, il tardera à réagir au virus chinois. »

C’est toute l’ambiguïté de ce président bizarre, qui parle France mais qui agit mondialiste. Soit Macron est vraiment tiraillé entre deux forces, entre la Banque et le peuple, entre le lobby et la République, entre la France et le monde, soit il n’est qu’un chenapan truqueur. Soit il souffre, soit il triche, il n’y a pas d’alternative.

On laisse ensuite à Villiers et Devecchio la responsabilité de leurs propos sur l’exploitation islamiste des conséquences du confinement :

« “L’économie française ressortira en cendres de cette vitrification, analyse-t-il. Il y aura les survivants et les morts”. Les survivants ? L’économie connectée, la sphère financière, le capitalisme globalisé, la grande distribution mondialisée. Les morts ? L’économie réelle, les petits entrepreneurs, les artisans, les commerçants, les restaurateurs : “cette France industrieuse, la France des bourgs et des villes moyennes qui n’est pas reliée au virtuel”. Le rideau des bistrots restera-t-il tiré ? Le four des boulangeries éteint ? Pas sûr que notre art de vivre y résiste. D’autant que, pour Villiers, la crise économique et sociale ne fera qu’accroître les fractures culturelles et précipiter l’archipellisation de la France. Le virus islamiste pourrait prospérer sur le coronavirus, suggère-t-il. »

Et là, on pose la question aux deux nationaux-sionistes : ce sont les musulmans ou les islamistes qui ont précipité la France dans la crise économique post-Covid ou les forces du « Bien » qui sont passées par le Conseil scientifique, le ministère de la Santé, l’Inserm et l’institut Pasteur ? C’est le rabza du 93 ou le couple Lévy-Buzyn ? Mais cette question semble hors sujet pour Le Figaro. L’article se termine sur une lueur d’espoir, le Gaulois réfractaire qui se réveille pour mettre le mondialisme à terre :

« Mais, comme l’affirme le poète Hölderlin, “là où croît le péril croît aussi ce qui sauve”. Villiers espère qu’après le chaos viendra le temps du sursaut. Pour lui, le Nouveau Monde est en train de mourir du coronavirus tandis que l’Ancien Monde refait surface. “La trinité salvatrice - le Marché, l’individu, l’Europe – qui servait de credo à la classe politique” va céder la place à des concepts que l’on croyait révolus : l’État, le Social, la Nation. Nous reviendrons au “carré magique de la survie”, prédit-il : la frontière, la souveraineté, le local, et la famille… »

Tout à fait d’accord. Sauf que le néolibéralisme, le mercantilisme, la puissance de la Banque ont plus à voir avec le sionisme ou l’américano-sionisme qu’avec l’islamisme ! Ce ne sont quand même pas les Français musulmans qui ont mis des millions d’emplois en péril ! La haute médecine nous a vendu un virus ultramortel, qui s’est avéré aussi dangereux que la grippe saisonnière. La haute banque a vendu au gouvernement une purge économique sans précédent, une destruction de valeur qui n’arrive que pendant une guerre. Devecchio et Villiers devraient nommer les responsables de cette gigantesque saloperie faite au peuple de France, fussent-ils puissants, plutôt que de chercher des boucs émissaires parmi les moins défendus...

PS : sur la photo de une, le vicomte pose avec deux loups français.

Un de Villiers fidèle à lui-même, sur E&R :

 






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40 Commentaires

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  • #2479727

    Encore un repenti !

     

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  • #2479832

    L’islamisme et le judaïsme sont les deux faces de la même pièce anti-française.

     

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    • #2480069

      Sourate 5 verset 82
      « Tu trouveras certainement que les Juifs et les associateurs sont les ennemis les plus acharnés des croyants. Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent : "Nous sommes chrétiens." C’est qu’il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu’ils ne s’enflent pas d’orgueil. »

       
  • #2479908
    Le 8 juin 2020 à 21:16 par Fou du puit
    Philippe de Villiers : "Il faut entendre les Gaulois réfractaires"

    Quand il était en politique il faisait du le pen en se démarquant soigneusement du FN. Ensuite il appelait à voter RPR pour faire barrage à le pen. Il piquait des voix au FN, c’était sa mission.

     

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  • #2479950

    Ce vicomte est un français de pacotille mais vrai national-sioniste avec ses potes zemour, goldanel et marion maréchal- et je ne parle pas de la poissonnière.

     

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  • #2480044

    Hahaha, droite du travail, droite des valeurs... Ou quand sous couvert de culture et de religion, il n’y a qu’un intérêt final : le pognon !

     

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    • #2480165

      Droite du travail droite des valeurs, c’est juste la recette de tout les pays qui ont du succès et laissent à leur peuple une liberté d’entreprendre et une valorisation des gens qui réussissent. Vous êtes juste des socialistes de droite mais en fin de compte vous restez des socialistes mentaux dans ce pays .prennez économiquement exemple sur la suisse, Singapour, le Canada, les pays nordiques, l’Australie, les usa et sur le plan des valeurs un nationalisme ethnique de type germanique et SURTOUT PAS anti raciste et assimilleur

       
    • #2480528

      Hahaha, mon cher @Jeremy, la notion de réussite est trop individuelle pour l’appliquer à l’échelle d’un pays. Tu viendras faire la morale quand tu auras des exemples concrets à donner, le libertarisme sauce ethnique que tu prends pour exemple ne correspond à aucun état actuel !

      Les néolibéraux et leurs potes néocons ont bien réussi leur coup, liberté personnelle, d’entreprendre, retour aux valeurs (lesquelles ?), blablabla et mon Q sur la commode. Bref, c’est un fantasme de droitard. Mais je te rassure, au même titre que les délires gauchistes avec leurs propres idéologues. Et tout ce beau monde, qui bouffe et couche ensemble, arrivera toujours à s’adapter et à anticiper, au détriment de tout le reste de la planète. Et en se marrant au-dessus des deux « camps »...

      Sur ce, si tu croyais me faire rougir de honte avec le fameux « socialiste », je veux bien le revendiquer si ça peut faire rager dans les chaumières :)

       
  • #2480072
    Le 9 juin 2020 à 02:56 par Un touriste
    Philippe de Villiers : "Il faut entendre les Gaulois réfractaires"

    De Villiers en très bon « manager » ne défend pas la France (car la France restera la première destination touristique, avec ou sans Puy du fou, par son histoire et sa culture même sa colonisation en témoigne) mais en bon opportuniste il défend ses propres intérêts sur le dos de la France.

     

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  • #2480149

    M. de Villiers, vous deviendrez un patriote crédible quand vous aurez lu et assimilé Céline. En attendant, évitez de nous ramener le nationalisme jacobin (du Jacob de la Bible, alias Israel) ...

     

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  • #2480153

    De Villiers, comme deuxième nom, on pourrait l’appeler : Le maître des illusions.
    C’est un commerçant (avec un peu plus de culture et de sournoiserie que la moyenne), rien de plus, rien de moins.

     

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  • #2480427
    Le 9 juin 2020 à 15:48 par Décroissance
    Philippe de Villiers : "Il faut entendre les Gaulois réfractaires"

    Je sais que je vais me faire traiter de tous les noms mais je suis contre tous ces centres et lieux de divertissement
    Ce sont des endroits d’agitation et de consommation
    Rien n’y est apaisant
    Bruit foule lumière musique queue interminable
    Mes enfants je ne les emmène pas dans ce genre d’attraction
    Si je veux passer un moment loin de chez moi avec eux je pars camper dans les Pyrénées, pique-niquer dans les bois, nager dans des lacs , pecher, a la cueillette aux champignons, aux respounchous, bref ..de bons moments privilégiés solitaire au calme de la nature
    Mais ce n’est que mon avis et il n’engage que moi et les miens
    J’évite soigneusement les fêtes foraines, cinéma, parcs d’attraction, tous ces lieux de foule et de bruit
    Je n’ai aucunement besoin du Puy-du-Fou de de Villiers pour raconter la beauté de l’histoire de France des chevaliers du moyen âge ou des légendes anciennes ,pour cela il y’a les livres ,contes etc...

     

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    • #2480858

      Que du bon sens dans votre écrit
      Une ballade en forêt, en montagne ou un petit tour à la ferme
      Cela coûte moins d’argent, l’âme y est plus apaiser.
      Vous n’êtes pas seul à penser comme cela.
      Il faut vivre les choses pas les consommer.
      De Villiers n’est que dans une démarche bourgeoise rien de plus, certes c’est mieux que Mickey mais attention au divertissement.
      Par contre j’avoue le côté baston fête foraine alcool peu me plaire mais c’est du tirage vers le bas.

       
  • #2480550

    27000 morts grâce à Macron, chaleureux tu dis Philippe ?!

     

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