Hubert Zafke répondra fin février devant le tribunal de Neubrandenbourg de « complicité » dans l’extermination d’au moins 3681 personnes.
Un ancien infirmier d’Auschwitz âgé de 95 ans, en poste lorsqu’est arrivé le convoi d’Anne Frank, sera jugé à partir du 29 février en Allemagne bien que ses facultés physiques soient très amoindries.
Hubert Zafke répondra devant le tribunal de Neubrandenbourg (nord-est) de « complicité » dans l’extermination d’au moins 3 681 hommes, femmes et enfants juifs gazés dès leur arrivée dans le camp emblématique de la Shoah, entre le 15 août et le 14 septembre 1944.
Sur ce cliché d’époque, Hubert Zafke en uniforme SS :
#OskarGroening wrsch niet laatste #Auschwitzproces. #SS-er #HubertZafke werkte in #Auschwitz toen #AnneFrank 1/2 https://t.co/5H3F38uSNa
— David P. Hein (@davidphein) 24 Avril 2015
Le tribunal avait refusé en juin 2015 d’ouvrir son procès, invoquant sa santé déclinante. Mais cette décision a été invalidée en appel en décembre, au motif que l’ancien SS, malgré ses « troubles cognitifs » et ses « faibles capacités physiques », n’est pas « totalement inapte » à être jugé.
Quatorze convois de déportés
L’accusation contre Hubert Zafke couvre quatorze convois de déportés arrivés à Auschwitz entre le 15 août et le 14 septembre 1944, venus de Lyon, Rhodes, Trieste, Mauthausen, Vienne et Westerbork. Dans ce dernier train, ultime convoi parti du camp de transit néerlandais, se trouvaient Anne Frank, ses parents Otto et Edith et sa sœur aînée Margot.
Une douzaine de procédures sont encore en cours en Allemagne contre d’anciens SS, quelques mois après la condamnation à quatre ans de prison d’Oskar Gröning, ex-comptable d’Auschwitz.