Pas une journée sans que nos grands médias – grands par la taille, pas par la lucidité – n’apportent leur pierre au lynchage du président américain, qui fête en ce début novembre 2017 sa première année de gouvernance. La violence des propos ne s’est pas tarie depuis cette fameuse soirée du 8 novembre 2016. Estomaqués, choqués, scandalisés, les médias socialo-sionistes dans leur ensemble ont reçu l’élection d’un président populiste comme une gifle à leur credo. Ce qu’elle est effectivement.
Un an après cette élection niée et déniée, on ne relève même plus les attaques ad hominem, parfois d’une bassesse inédite dans l’histoire de la presse française. Une presse qui s’interdit le format et le contenu tabloïd pour des raisons de déontologie, cette morale que tout le monde franchit pourtant allègrement, du plus au moins noble des titres. Si un quotidien comme Le Monde ne s’abaisse pas à insulter un président démocratiquement élu, la somme des articles négatifs et les qualificatifs utilisés revient au même.
Curieusement, cet écran de stimuli négatifs cache la réalité d’un changement économique aux États-Unis, un changement dans la lignée de ce qui a fondé l’Amérique : cette liberté d’entreprendre que beaucoup de pays lui envient mais qu’il est difficile d’appliquer sans la mentalité américaine. Le chômage est actuellement à son plus bas niveau depuis 17 ans. Certes, l’ultralibéralisme à la Trump, ce capitalisme à l’ancienne suppose d’accepter le contrat social américain, qui consiste justement à s’asseoir un peu sur le social (la solidarité) et à ne compter que sur sa propre force de travail.
RFI nous apprend que sans le passage des ouragans Iram et Harvey, la décrue du chômage aurait été sans accroc. En ce début novembre 2017, seuls 4% des Américains sont au chômage. Il semble que la reprise promise par le populiste Trump soit là. Chose curieuse, qui ne fait pas hurler nos médias, il y autant de chômeurs en Amérique qu’en France, pour cinq fois plus de population... Ce sont les services et le secteur manufacturier qui ont créé le plus d’emploi, soit en moyenne 250 000 par mois.
Deux bémols dans cette embellie : une partie de la baisse du chômage serait due à de gros batailllons de départs à la retraite, et ce chômage touche différemment Noirs et Blancs. Le taux d’inactivité est de 3,5% chez les Blancs, et de plus du double chez les Noirs. On rappelle qu’aux États-Unis, les statistiques ethniques ne sont pas interdites.
Cette information, qui passe en catimini sur nos médias (à part RFI), est recouverte par le Trump-bashing récurrent. Par exemple, sur le site actualitte.com, on parle de « Donald trump, ridicule depuis 30 ans déjà ». Le dessinateur américain Garry B. Trudeau a enquêté sur l’image de ce bonhomme pas comme les autres. C’est en 1987 déjà qu’il faisait du milliardaire de la construction le héros ridicule d’une de ses séries comiques (strip).
On attend que les médias macrono-centrés attaquent avec la même virulence le président français (et ses prédécesseurs) plombé par un chômage de masse qui arrange bien ses sponsors du CAC40...