L’ex-directeur de campagne de Donald Trump est visé par douze chefs d’inculpation, a annoncé le porte-parole du procureur spécial de l’enquête russe.
Paul Manafort, l’ancien directeur de campagne de Donald Trump, est arrivé ce lundi matin au FBI. Il est notamment inculpé de complot contre les États-Unis, blanchiment, fausses déclarations et non-déclarations de comptes détenus à l’étranger, a annoncé le porte-parole du procureur spécial de l’enquête russe. Il a été sommé de se livrer à la justice dans le cadre de l’enquête sur l’affaire russe menée par le procureur spécial Robert Mueller. Un associé de Paul Manafort, Rick Gates, a reçu la même injonction. Il s’agit des premières inculpations dans le cadre de cette enquête sur l’ingérence de la Russie dans l’élection présidentielle de novembre 2016.
L’acte d’inculpation de 31 pages ne fait toutefois aucune référence à la campagne présidentielle de Donald Trump. Il ne suggère pas non plus une quelconque collusion entre l’équipe du candidat républicain et les autorités russes visant à fausser le résultat du scrutin.
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Le Président, dans une série de tweets dimanche, a encore réfuté la moindre « collusion » avec la Russie durant la campagne. « Toutes ces histoires (russes) juste quand les républicains s’attaquent à une baisse et réforme historiques des impôts. Est-ce une coïncidence ? Non ! » a-t-il tweeté. Lui-même ne semble pas visé, dans l’immédiat, par l’enquête. C’est ce qu’a assuré le gouverneur républicain du New Jersey Chris Christie, un allié, dimanche : « Le Président ne fait pas l’objet d’une enquête ». « Personne ne lui a dit qu’il l’était », a-t-il dit en expliquant que les avocats des suspects étaient généralement en contact avec les procureurs avant une mise en examen. « Quoi qu’il arrive, ce n’est que le début », a estimé le sénateur indépendant Angus King, apparenté au groupe démocrate, sur CNN.